Plan Maroc Vert. Nouveau souffle
Plus de dix années (2008-2018) après sa mise en œuvre, le Plan Maroc Vert (PMV) fait actuellement face à des défis et enjeux d’ajustements. En filigrane, il s’agit de consolider les acquis, en l’occurrence le développement accompli en termes de l’amont productif grâce à l’approche filière adoptée dans le cadre des contrats-programmes conclus avec les différentes filières et interprofessions agricoles, mais aussi, poursuivre l’accompagnement en aval industriel de cette dynamique insufflée dans le secteur agricole à travers le renforcement de la valorisation, la transformation et la commercialisation en vue de répondre, au mieux, aux impératifs socio-économiques. C’est dans ce sens que s’inscrivent les dernières orientations royales émises, le 12 octobre 2018, lors de l’ouverture de la première session parlementaire, suivies, par la réception royale, le 19 octobre, au palais de Marrakech, de Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Et compte tenu du poids économique et social du secteur agricole, son lien avec le monde rural, ainsi que la multiplicité de ses fonctions concernant notamment les volets alimentaires, économiques, sociaux et environnementaux, le ministre de l’Agriculture a été chargé par le Roi Mohammed VI d’élaborer et de soumettre à l’institution royale une réflexion stratégique globale pour le développement du secteur agricole dont la contribution au PIB oscille entre 13 et 15%. À cet égard, il est d’ores et déjà clair que les priorités qui devront être données, selon les instructions royales, à la seconde mouture du Plan Maroc Vert sont la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, particulièrement pour les jeunes en milieu rural. En effet, l’objectif est de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole capable d’exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique. À cela s’ajoute, la nécessité de faire valoir le rôle du secteur agricole en facilitant davantage l’accès des investisseurs au foncier agricole, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises pour un investissement productif en vue d’améliorer le niveau de vie socio-économique des populations agricoles. En attendant, une première étape de l’évaluation du Plan Maroc Vert, a été effectuée à deux années de l’échéance de cette stratégie agricole, lors de la 4e réunion du Comité gouvernement-interprofessions pour le suivi des contrats-programmes des filières agricoles.