HEM réorganise son campus
Doté également d’une nouvelle direction, HEM Fès lance un Plan d’action régional pour un développement commun.
Une nouvelle stratégie locale, un nouveau plan d’action et une nouvelle direction. C’est comme ça que HEM compte entamer la rentrée universitaire 2018/2019. Une réorganisation totale de son Campus de Fès. C’est Khalid Khamlich qui est nommé nouveau directeur de HEM Fès.
Lors d’une conférence de presse organisée récemment par le comité de pilotage de HEM, Khamlich a présenté son nouveau plan d’action pour accompagner la ville de Fès et la région sur le plan de la formation des compétences. S’articulant autour de trois axes, le plan d’action de HEM dédie une place importance au grand public en diffusant la culture du débat et le partage des savoirs. Pour cette cible, HEM ouvre le débat avec le grand public sur des sujets d’actualité intéressant les citoyens de la région.
L’université citoyenne sera également reconduite, ce qui permettra de délivrer des certificats à tous les participants aux séminaires gratuits programmés par l’école. Pour cette année, les citoyens de la ville de Meknès auront également une 1re édition l’Université citoyenne, ce qui sera une nouveauté pour cette année 2018/2019. L’école compte également lancer un projet ambitieux pour une réelle gouvernance participative dans la région. Une initiative qui va ouvrir le dialogue entre les citoyens et les élus et décideurs locaux pour aborder et traiter des problématiques relevant des affaires locales et ceci dans le cadre de rencontres régulières intitulées. «Les JE DIS de la gouvernance locale». Pour le deuxième axe, il sera adressé aux entreprises afin de stimuler le tissu économique local et régional. En effet, les porteurs d’idées d’entreprises, entrepreneurs, auto-entrepreneurs, TPE, entreprises sociales.
À cet effet, HEM organisera des rencontres, un programme de mentoring et de networking ainsi que des séminaires de formation de base pour accompagner et encourager l’entrepreneuriat local. Un projet intitulé «HEM Start & Up». Le dernier axe va être dédié à la jeunesse de la région afin de contribuer à leur épanouissement et de stimuler leur implication dans son développement. Dans ce cadre, l’HEM Fès lance ainsi une série d’actions (ateliers, visites, rencontres) visant à valoriser le patrimoine culturel, artisanal, culinaire, musical, matériel et humain de la région et de la ville de Fès en particulier. Cet ensemble intitulé «Fès et tout est à Fès» permettra également aux jeunes de se rapprocher, voire de se réconcilier avec leur ville.
HEM Fès organisera également 2 projets phares au profit des jeunes lycéens, à savoir, HEM Art & Spirit avec des compétitions de talents artistiques «HEM Talent Show» et de culture générale «Le Grand jeu HEM», des conférences Lycéens avec des conférences animées par des coachs et des spécialistes de haut niveau pour aider les lycéens à surmonter certaines difficultés quotidiennes comme la connaissance de soi, la gestion du stress ou encore le choix de son orientation et de son métier d’avenir.
Hassan Sayarh
Directeur général d’HEM
«La concurrence est bénéfique pour le secteur»
Quelle place occupe le volet recherche à HEM ?
Il faut savoir d’abord que HEM a été pionnière par la création du centre de recherche «Economia» qui existe depuis 10 ans. Cette idée est venue de notre conviction qu’un établissement d’enseignement supérieur doit absolument avoir son propre centre de recherche pour permettre à ses étudiants de mieux connaître et de s’affronter aux problématiques du marché national. Une fois que nous avons développé ce centre, il a fallu que nous pensions à comment faire venir cette recherche vers l’enseignement sachant que nous sommes une école qui est orientée vers une formation adaptée au monde économique et non pas une université orientée vers la recherche fondamentale. En effet, la recherche proprement dite est généralement menée par les universités publiques puisqu’elles nécessitent beaucoup de ressources financières. Actuellement, nous avons décidé d’orienter notre recherche vers des domaines pratiques qui vont apporter un plus pour nos étudiants et qui sont axée sur le monde de l’entreprise. Notre centre de recherche qui est open source dispose actuellement de deux ouvrages d’études de cas sur des entreprises marocaines. Un troisième ouvrage est actuellement en cours d’élaboration par nos enseignants et étudiants chercheurs, ce dernier sera dédié à des cas d’entreprises qui sont dirigées vers l’Afrique. Actuellement, nous sommes le seul établissement marocain à avoir édité des cas d’entreprises marocaines, c’est une recherche appliquée qui apporte un plus à nos étudiants.
Comment HEM se comporte face à la concurrence dans son secteur ?
Notre école ne craint pas la concurrence puisque nous existons depuis 30 ans. La seule condition qui doit exister pour que cette concurrence soit bénéfique à tout le secteur c’est qu’elle doit être saine et loyale. Aujourd’hui, ce qui fait mal au Maroc, c’est que tous les acteurs ne sont pas sur le même pied d’égalité puisqu’on trouve des acteurs privés à 100% et d’autres qui sont privés mais qui bénéficient du soutien de l’État. Normalement s’il y a un appui de l’État, il doit être accessible pour tout le monde et pas seulement à une personne ou à un établissement. C’est là où ça risque de faire mal.
Avez-vous pensé à mettre en place des spécialités adaptées aux besoins de la région ?
On y a pensé mais actuellement nous estimons que le marché local de la région de Fès-Meknès n’est ni mature et ni assez grand pour accueillir des spécialités assez pointues. Les secteurs phares de la région sont aujourd’hui demandeurs, mais pas suffisamment développés pour absorber des micros spécialistes. Pour cela, nous cherchons avec notre approche à les toucher à travers des spécialités larges, tout en permettant à l’étudiant de développer en parallèle des micros spécialités en fonction du secteur qui l’intéresse et comme ça on forme pour tous les secteurs. Ce serait très dangereux pour nos diplômés d’avoir des spécialités assez pointues.