Monétique : L’usage du cash est-il vraiment en baisse ?
L’activité monétique durant le premier semestre 2018 se caractérise par une forte progression de l’activité paiement via les cartes bancaires marocaines. Celles-ci ont réalisé une hausse en volume de plus de 18%.
Le rapport du consommateur marocain à sa carte bancaire demeure discutable. Si l’activité monétique progresse chaque mois de façon considérable et laisse présager d’une évolution des mœurs, l’usage premier de la carte bancaire reste tout de même le retrait bancaire.
En effet, ce type d’opérations représente, au terme du premier semestre 2018, pas moins de 83,6% des transactions, drainant ainsi 128,3 MMDH, selon les derniers chiffres du Centre monétique interbancaire (CMI). Le volume de billets et monnaies en circulation s’élève sur la même période à 236,7 MMDH, suivant les statistiques de Bank Al-Maghrib, tandis que le nombre de cartes émises par les banques marocaines s’est élevé à 14,8 millions, soit une hausse de 5,3% par rapport à fin 2017. Mais l’on peut également dire que le paiement par carte bancaire gagne du terrain. Les opérations de paiement par cartes marocaines auprès des commerçants et marchands affiliés au CMI ont totalisé 27 millions d’opérations pour un montant de 11,7 MMDH. Un volume en progression de 18,1% par rapport à la même période de 2017. Le Marocain utilise de plus en plus sa carte bancaire afin de régler ses achats dans des secteurs tels que la grande distribution (26,8%), l’habillement (13,3%), les stations-services (8,5%) ou encore la restauration (8,1%). Le secteur de la santé représente quant à lui 4,4% des paiements par carte bancaire. Aussi, une autre pratique émerge grâce au paiement des factures, des taxes et à l’achat des recharges télécoms: les règlements sur GAB.
Cette activité, qui représente à peine 1% du nombre d’opérations, a totalisé, durant ce premier semestre, un montant de 268,4 MDH, soit une progression de 2,4% par rapport à la même période de 2017. Quant à l’achat en ligne, l’activité des cartes marocaines était de 3 millions de transactions, durant le premier semestre 2017, à 4 millions cette année, générant un volume d’un peu plus de 1,5 MMDH sur les six premiers mois de 2018. Les habitudes restent pratiquement inchangées. Les paiements en ligne concernent essentiellement les opérateurs télécoms (24,2%), les compagnies aériennes (22,4%), les régies d’eau et d’électricité (22,4%) et le service e-gov (17,2%).
