Centrafrique. Trois journalistes russes assassinés
Les corps de trois Russes, le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgoïev et le cameraman Kirill Radtchenko, ont été retrouvés, mardi 31 juillet près de Sibut, dans le centre de la Centrafrique.
Aucun signe de torture n’a été découvert sur les corps des trois journalistes russes tués par des «ravisseurs enturbannés» dans le centre de la Centrafrique, selon la diplomatie russe jeudi.
«Selon les informations fournies à l’ambassade de Russie en Centrafrique, les médecins n’ont trouvé, au cours de l’examen préliminaire, aucun signe de torture, seulement des blessures par balles», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par les agences russes.
Selon le porte-parole du gouvernement centrafricain, Maxime Kazagui, les trois journalistes russes ont été tués par neuf «ravisseurs enturbannés» qui leur ont volé leur véhicule. Leurs corps ont été retrouvés mardi à Sibut, dans le centre de la Centrafrique.
La justice centrafricaine, les autorités russes et la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ont lancé une enquête sur les circonstances des meurtres.
Un journaliste aurait été tué sur-le-champ, deux autres seraient morts des suites de leurs blessures, selon Kazagui, qui a indiqué à l’AFP que l’un des journalistes se serait violemment opposé aux hommes armés qui voulaient voler leur matériel. Ces détails ont été fournis par le chauffeur du véhicule, qui a été blessé.
Les trois hommes collaboraient avec le Centre de gestion des investigations, un projet lancé par l’ex-oligarque et opposant russe en exil, Mikhaïl Khodorkovski. Ils enquêtaient sur la présence en Centrafrique de mercenaires russes et notamment de la société militaire privée Wagner, qui s’est surtout illustrée dans des combats en Syrie.