Maroc

Prix Hassan II pour l’environnement : Des pistes d’amélioration

Le secteur privé et les collectivités territoriales ont montré peu d’engouement au prix Hassan II pour l’environnement, comme en témoigne le peu de candidatures présentées à la douzième session. Des pistes d’amélioration de ce prix ont été proposées lors de la remise des prix, jeudi à Rabat.

Les collectivités territoriales et le secteur privé ne se sont pas bousculés au portillon pour présenter leurs candidatures à la douzième édition du prix Hassan II pour l’environnement. Uniquement deux collectivités territoriales et cinq entreprises ont
participé au concours contrairement aux autres catégories (recherche scientifique et technique, société civile, médias). Pourtant, le rôle de ces deux acteurs est on ne peut plus essentiel dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable (SNDD) dont les premières mesures concrètes ayant trait à 21 plans seront inscrites dans la loi de finances de 2019. La non-participation au concours Hassan II pour l’environnement pourrait-elle être interprétée par le manque d’initiatives concrètes en matière de développement durable dans le secteur privé et les collectivités territoriales ? En tout cas, l’espoir est que ce prix soit un cadre incitatif pour les différents acteurs en vue de donner un véritable coup de fouet au développement durable dans notre pays. Le jury de ce concours a même proposé des pistes de réflexion pour l’améliorer dans les années à venir. Il s’agit, en premier lieu, de la nécessité de s’ouvrir sur des métiers qui sont peu connus au Maroc ou dont l’exploitation n’est pas à la hauteur des aspirations alors que leurs perspectives sont prometteuses pour les jeunes et les femmes. On plaide aussi pour l’ouverture sur l’Afrique en rendant hommage à des personnalités publiques et ouvrant les candidatures aux jeunes et collectivités territoriales africaines. Il s’avère également nécessaire de prendre en considération le rôle des universités et des centres de la recherche scientifique dans la promotion des métiers verts. Le prix pourrait être un tremplin pour encourager le partenariat entre les universités, la recherche scientifique et le secteur privé. Dans la stratégie de développement durable, une grande responsabilité incombe au secteur privé dont le rôle doit s’intensifier et se concrétiser par la mise en œuvre de démarches de responsabilité sociale et environnementale et le développement d’investissement socialement responsable. On s’assigne pour objectif d’institutionnaliser les démarches de responsabilité sociale et environnementale des entreprises et l’investissement socialement responsable.

À cet égard, parmi les mesures envisagées figurent l’accompagnement des entreprises par le biais d’incitations à mettre en œuvre une démarche RSE (ISO 26000) ainsi que la sensibilisation des banques et des fonds d’investissement aux intérêts de mettre en place une politique d’investissement socialement responsable. Dans le cadre de la régionalisation avancée, le prix Hassan II pour l’environnement gagnerait à accorder un intérêt particulier à la dimension régionale car chaque région a ses propres spécificités. C’est de cette manière que les collectivités territoriales pourront être mieux sensibilisées aux impératifs du développement durable.

«L’échelle territoriale s’impose comme point d’appui approprié pour la mise en œuvre de la SNDD», comme il est souligné par le secrétariat d’Etat pour le développement durable. Les collectivités territoriales sont appelées à apporter une contribution déterminante au développement durable intégré du Maroc. La concrétisation de cet objectif passe par la valorisation des potentialités et des ressources propres à chaque région ainsi que le renforcement de la démocratie participative. L’appropriation des orientations de la nouvelle stratégie par les différents acteurs territoriaux est une condition sine qua none pour réussir sa mise en œuvre sur le terrain. Aussi, faut-il élaborer des programmes de sensibilisation et de mobilisation des régions autour des orientations stratégiques de la SNDD tout en impliquant les territoires dans l’opération de mise en œuvre. Chaque région est appelée à développer des stratégies régionales du développement durable sur la base des enjeux environnementaux prioritaires.



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