Jeep Renegade restylé : Le même en mieux

Plus frais esthétiquement, mieux équipé et animé de moteurs inédits, le Renegade sort gagnant de son lifting de milieu de vie. Présentation des détails et améliorations qui permettront à ce modèle d’entretenir sa carrière à succès ailleurs comme au Maroc, où il réalise désormais plus de la moitié des ventes de Jeep.

Si les SUV sont mondialement plébiscités, ce sont surtout les modèles urbains qui restent les plus prisés. On en veut pour preuve le succès klaxonnant du Jeep Renegade qui, depuis son lancement en 2014 – il y a moins de 5 ans, donc- s’est déjà vendu à plus de 800.000 exemplaires dans le monde. Un volume colossal, dont le tiers s’est écoulé sur la seule zone de marché EMEA (Europe Middle East & Africa) où les ventes de la marque ont été multipliées par six depuis 2013, avec à la clé une croissance spectaculaire de 240 %! Une dynamique à laquelle a fortement contribué la plus petite des Jeep, dont les livraisons explosent partout, y compris au Maroc où elle réalise plus de la moitié des ventes de Jeep. Or, lorsqu’un modèle connaît autant de succès, son restylage est alors rarement l’occasion de grands chamboulements… surtout esthétiquement parlant.

Un lifting «cosmétique»
Du coup, ce restylage de mi-parcours s’est limité à de menues évolutions sur une carrosserie au profil général inchangé. La plus notable d’entre elles se situe au niveau du regard qui, en guise de signature lumineuse diurne, adopte de nouvelles diodes rondes entourant les projecteurs. En option, les phares antibrouillard reçoivent la technologie full LED, tandis que la calandre à 7 fentes voit celles-ci légèrement élargies. Autres changements tout aussi subtils, le bouclier avant a été redessiné et les blocs de feux arrière retouchés. Ces derniers conservent leur signature «jerrycan» en croix, mais avec un graphisme interne à effet «3D» accentuant leur profondeur. À l’arrière, les plus observateurs constateront un détail inédit, petit, mais non des moindres: l’apparition, en bas du hayon, d’une poignée pour l’ouverture du coffre. Celle-ci sera bien plus pratique qu’auparavant où il fallait mettre sa main dans la large fêlure située au-dessus du pare-choc pour déverrouiller le coffre. Pour le reste, de nouvelles jantes (de 16 à 19 pouces) et options de personnalisation apparaissent au catalogue.

Un intérieur plus sophistiqué
À bord, les nouveautés sont minimes, mais elles suffisent à faire la différence avec le passé. Et pour cause, le Renegade a surtout gagné en praticité. C’est le cas avec le nouveau système Uconnect de quatrième génération à écran tactile (de 5 ou 8,4 pouces) et haute définition, qui, outre l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto, centralise d’autres fonctions comme la climatisation, dont les commandes ont d’ailleurs changé au niveau de la console centrale. Toujours marquée par des rappels de l’héritage Jeep, l’ambiance intérieure reste gaie par ses habillages colorés encadrant divers éléments du mobilier (aérateurs, base du levier de vitesses, haut-parleurs). Du neuf, le Renegade en apporte surtout en matière d’aides à la conduite. Outre la reconnaissance des panneaux de signalisation (de série), l’alerte de franchissement involontaire de ligne, l’aide au stationnement (parallèle et perpendiculaire) avec détection de mouvement à l’arrière ou encore la surveillance des angles morts, le Renegade peut désormais recevoir (en option) le régulateur de vitesse adaptatif et l’alerte de collision frontale avec freinage d’urgence actif. Pour un SUV de ce gabarit, il s’agit là d’un arsenal sécuritaire de haut niveau.

Essence inédit et intéressant
Le Renegade a surtout profité de son restylage pour s’offrir de nouveaux moteurs essence plus pointus (injection directe, suralimentation, calage variable de l’admission MultiAir III, filtre à particules). Il s’agit du 1.3 litre de 150 ch ou 180 ch (pour un couple de 270 Nm) et du 3-cylindres 1.0 litre de 120 ch au couple de 190 Nm. C’est ce dernier que nous avons testé, durant une demi-journée sur les routes et autoroutes reliant Milan à Turin. L’occasion d’apprécier l’allant de ce 3-cylindres, son confort acoustique et son agrément de conduite, bien qu’il ne soit disponible (pour le moment) qu’avec une boîte manuelle à 6 vitesses. Dans tous les cas de figure, le Renegade ne jure désormais que par des mécaniques propres qui, selon Jeep, constituent «la crème des petits moteurs». Ainsi, du côté des diesel, les blocs 1.6 l Multijet II de 120 ch et 2.0 l Multijet de 140 ou 170 ch ont également été revus pour devenir conformes aux normes Euro 6/D. Lors d’une brève prise en main en milieu off-road, au sein du gigantesque centre de tests du groupe FCA à Balocco, nous avons également apprécié le 2.0 l diesel qui, lui, a droit à la boîte automatique (à neuf rapports) et aux quatre roues motrices. Là encore, le Renegade s’est révélé à la hauteur et à l’aise, comme toutes les Jeep d’ailleurs. Bref, que d’améliorations que le petit frère du Wrangler pourra mettre en avant pour prolonger sa carrière à succès dès la prochaine rentrée, échéance à laquelle il sera disponible en Europe comme au Maroc.