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Abdelaziz Mantrach : «Le transport maritime en conteneurs se livre à une concurrence acharnée»

 

Abdelaziz Mantrach, président de la Commission logistique et formation de l’ASMEX

Actuellement, quelles sont les caractéristiques de l’offre logistique marocaine dédiée à l’export des produits agricoles vers l’étranger ?
L’offre logistique marocaine destinée à l’export est caractérisée par une libre concurrence qui s’applique en toute transparence, que ce soit dans les transports maritimes, routier-TIR- ou aérien. Le chargeur marocain tire profit de cette libre concurrence entre les transporteurs. Le transport maritime en conteneurs se livre à une concurrence acharnée et souffre parfois du manque de conteneurs vides. C’est pourquoi, il serait souhaitable de maintenir et pérenniser des lignes maritimes par navires réfrigérés en palettes.

Le coût de la logistique est encore cher  pour les producteurs-exportateurs marocains de produits agricoles, est-ce le coût portuaire et la traversée justifient cette cherté ?
Le coût de la logistique appliqué est celui du marché international et ne souffre pas de hausse particulière, néanmoins, il est important de fluidifier davantage les formalités et le passage par les frontières, pour rendre la logistique plus compétitive.

Plus que jamais, la coordination entre les groupes exportateurs est indispensable pour conquérir les marchés lointains. Au sein de l’Asmex, quel est votre apport pour convaincre les professionnels de la massification des volumes afin de réduire les coûts logistiques ?
Il est évident que pour diversifier les marchés et cibler des destinations lointaines, il est absolument nécessaire d’établir une coordination entre les exportateurs afin d’assurer une massification des produits, seule garante de la compétitivité de nos produits sur les marchés lointains.

Comparé au maritime et au transport terrestre, comment évolue le fret aérien ?
Effectivement, le fret aérien participe dans une moindre mesure au transport des produits agricoles. Mais, il réalise tout de même de bonnes performances à destination de certains marchés niches, tel le Moyen- Orient.

Les difficultés d’exportation vers l’Afrique subsaharienne persistent. Comment évolue la logistique à destination de ce marché et les autres destinations lointaines ?
Le transport maritime offre différentes dessertes à destination de l’Afrique subsaharienne, sauf que les taux de fret sont plus élevés que vers l’Europe; à cause des volumes à destination de l’Afrique jugés plus faibles.

Plusieurs multinationales dominent le marché de la logistique au Maroc alors que le pavillon marocain est quasiment absent. Comment expliquez-vous cette situation ?
Vous avez parfaitement raison: que ce soit pour le transport TIR ou pour le maritime, il y a une écrasante domination du pavillon étranger et ce; à cause de l’absence de stratégie relative à l’amélioration de l’environnement de l’entreprise de transport et l’absence également de moyens incitatifs permettant l’investissement- par le privé- dans le domaine du transport. 

 



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