Mobilisation massive pour une révision du Code de la famille
Dans un communiqué diffusé ce jeudi, plusieurs associations des droits des femmes et des droits humains ont réclamé »la révision globale et profonde de tous les livres du Code de la famille, y compris celui relatif à la succession, sur la base des deux principes d’égalité et de non-discrimination fondée sur le sexe, la croyance et la situation familiale des enfants, conformément aux dispositions de la Constitution et de la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes ».
Selon ces associations, le Code de la famille n’a « pas été une rupture effective, par l’adoption totale et décisive du principe d’égalité entre les sexes comme principe encadrant son esprit et sa lettre ».
« Cette réalité est clairement illustrée par le maintien de dispositions discriminatoires, floues et contradictoires, laissant une large marge au pouvoir discrétionnaire des juges et la porte ouverte au contournement de la loi et à la remise en cause des acquis », ont estimé ces associations.
»Après 14 années d’application du Code de la famille, et au vu des problématiques et lacunes relevées et de la persistance du caractère discriminatoire de nombreuses dispositions et suite à la promulgation de la Constitution de 2011 qui a consacré la pleine égalité entre les sexes dans l’ensemble des droits et libertés, qui a banni la discrimination, qui a également proclamé la suprématie des conventions internationales et l’engagement à l’adéquation des législations nationales avec les dispositions de la loi fondamentale, nous associations pour les droits des femmes signataires de ce communiqué, réclamons la révision globale et profonde de tous les livres du Code de la famille, y compris celui relatif à la succession », souligne la même source.
La quarantaine d’associations signataires ont »appelé toutes les forces vives, partis politiques, syndicats, associations, personnalités, intellectuels femmes et hommes, chercheuses et chercheurs, à s’inscrire dans la dynamique de la lutte pour la révision globale et profonde du Code de la famille fondée sur les principes d’égalité et de non-discrimination et garantissant les droits humains des femmes, et salué toutes les initiatives visant à le réformer dans le même sens ».
Il a été signé également par l’Association « Voix de la Femme » à Agadir, l’Association femme pour le développement et la culture, l’Association oum el banine Agadir, l’Association Nassim Souss pour le développement social, l’Association marocaine pour le genre et développement, l’Association des femmes du Sud, le Mouvement alternatives citoyenne Fès, l’Association espace solidarité et développement Fès, le Forum marocain pour la culture des droits de l’Homme, l’Instance marocaine des droits de l’Homme, l’Association Oujda Ain Ghazal 2000, l’Association Ennahda Figuig et l’Association d’Azilal pour le développement, l’environnement et la culture, l’Association épanouissement féminin, l’Association Oasis Verte pour le développement et la démocratie – Ouarzazate, l’Association des oasis des femmes et des enfants pour le développement et la solidarité – Ouarzazate, le Forum associatif Safi, Mains solidaires pour le droit à la dignité et à la citoyenneté – Larache, l’Union féministe libre, l’Association Ennakhil, l’Association Echouala, l’Association marocaine pour l’éducation de la jeunesse AMEJ, ainsi que par Nouzha Guessous et Farida Bennani.