MRE, mini-révolution
Les MRE, un capital immatériel indéniable pour le Maroc qui est l’un des premiers pays en matière de rapatriement des capitaux en devises. Une richesse pas toujours valorisée comme il se doit, qui devait se contenter d’opérations folkloriques chaque été. Or, le ministère de tutelle est en passe de réaliser une mini-révolution dans les relations de l’État avec ses concitoyens du monde. Des initiatives bien pensées et des actions ciblées caractérisent les mouvements du ministère et, surtout, un sens du partage louable.
Au Maroc, rarement des actions officielles sont louées ou même citées. Les médias évitent cet exercice de peur d’être taxés de «lèche-bottes», alors que la critique constructive peut être positive comme négative. C’est une culture du défaitisme qu’il y a lieu d’abandonner pour mettre en lumière des modèles inspirants, et il y en a. L’exemple de ce ministère est parlant, car c’est la première fois que des ponts sont jetés, assurant la communication avec la diaspora en organisant des visites de travail au pays et en allant partager avec eux, chez eux, leurs préoccupations et leur succès.
Le Forum des compétences marocaines des USA, organisé à Marrakech avant-hier, ne pouvait laisser indifférents les gens qui ont rencontré, en l’espace de deux jours, ces Marocains de très haut niveau qui occupent des postes de responsabilité, y compris dans les secteurs les plus sensibles, dans les institutions de la plus grande puissance au monde. Une rupture, donc, avec les stéréotypes des MRE adeptes des soirées «chikhate» pour plonger dans l’univers des «ambassadeurs du savoir» qui nous honorent de par le monde.
