Bruits de bottes
Le conflit au Sahara se complique. Et il faut prendre l’escalade avec beaucoup de sérieux. Le Polisario provoque le Maroc depuis des années par l’infiltration dans la zone tampon et son installation dans Bir Lahlou et Tafarite. Le Maroc privilégiait l’apaisement avec des contestations timides. Cependant, depuis le retour du Maroc à l’Union africaine (UE), le Polisario perd des bastions, notamment en Afrique de l’Est et perd aussi la raison. Il joue alors la provocation afin d’attirer l’attention en jouant avec le feu.
L’intrusion dans les frontières maroco-mauritaniennes, à Gargarate, était un signal de début d’une dérive dangereuse. Force est de reconnaître que le Maroc a préféré la retenue en s’indignant auprès de l’ONU. En revanche, le Conseil de sécurité a fait preuve de passivité et le Polisario l’aurait compris ou interprété à sa guise. Maintenant, certes, il y a lieu de reconnaître que le soulèvement marocain vient en retard de quelques mois, ce qui a peut-être poussé le Polisario à vouloir s’étendre sur d’autres localités de la zone tampon, mais la réaction du Maroc est légitime. Néanmoins, la sortie médiatique du secrétaire général adjoint de l’ONU, s’appuyant sur la Minurso, donne froid dans le dos.
Comment expliquer alors que «la doléance marocaine n’est pas justifiée» alors que sur le terrain nous constatons, à l’œil nu, les mouvements des séparatistes ? Énigmatique ! Face à cette réalité, le Maroc n’a d’autres choix que de préparer les différentes options, dont l’intervention militaire. Et c’est maintenant que nous avons besoin d’une mobilisation interne et aussi du poids de nos alliés.