Monde

L’héritage Hallyday au cœur du débat judiciaire vendredi

David Hallyday et Laura Smet obtiendront-ils le gel des avoirs de leur père, le chanteur français Johnny Hallyday, et un droit de regard sur son album posthume ? La justice se prononce vendredi.

Le 15 mars, un premier round judiciaire avait tourné court entre les enfants aînés de Johnny et sa veuve Laeticia: les avocats de David et Laura avaient demandé le renvoi de l’affaire, faisant valoir qu’ils n’avaient pas eu assez de temps pour prendre connaissance des documents fournis par la partie adverse. Le conseil de Laeticia Hallyday, Ardavan Amir-Aslani, s’était, lui, dit opposé à un ajournement, souhaitant rapidement mettre un terme à la « campagne médiatique orchestrée », selon lui, contre sa cliente. En vain.

Le tribunal de Nanterre a renvoyé l’audience à vendredi, lui intimant de fournir à ses contradicteurs une copie traduite en français du dernier testament du rockeur, rédigé en juillet 2014 en Californie, ainsi que le « périmètre » de la structure juridique (le « trust ») contenant ses avoirs -dont Laeticia est aujourd’hui l’unique bénéficiaire- et « le nom du ou des +trustees+, autrement dit les gestionnaires de ce trust.

Sur ces deux derniers points, les avocats de David et Laura Smet ont déploré ne pas avoir obtenu satisfaction. « On n’est pas plus avancé » qu’avant l’audience du 15 mars, a regretté Me Carine Piccio, avocate du fils du chanteur, la semaine dernière.

Me Ardavan Amir-Aslani est jusqu’à présent resté évasif sur le futur gestionnaire de la fortune Hallyday. Le trust «a été créé le jour-même où (Johnny Hallyday) a rédigé ses dernières volontés. (…). C’est lui qui gérait et il avait prévu qu’après sa mort lui succède l’une des plus importantes banques américaines», a expliqué l’avocat au magazine français Paris Match la semaine dernière. Et de souligner que sa cliente n’avait, en tant que simple bénéficiaire, «pas le droit de disposer des biens» à sa guise.

Quant aux rôles joués par les membres du clan Boudou, la famille de Laeticia -notamment sa grand-mère Elyette, dite «Mamie Rock», et son frère Grégory-, l’avocat affirme qu’ «aucun» d’entre eux à ce jour «ne figure dans ce trust». Les sociétés gérant les droits et l’image du chanteur ne sont par ailleurs plus que «des coquilles vides», a-t-il assuré.

Album posthume problématique

Outre son patrimoine, l’album que le chanteur avait presque achevé avant sa mort sera également au cœur des débats. Les aînés Hallyday exigent d’avoir un droit de regard sur ce 51e album studio qui doit sortir courant 2018. «Nous avons des documents très clairs qui démontrent que les dix titres ont été validés par Johnny Hallyday (…) et qu’il acceptait qu’ils soient commercialisés», a assuré Eric Lauvaux, avocat de Warner Music France, la maison de production du rockeur, à l’audience le 15 mars.



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