Réseaux intelligents : Elec Expo s’exporte à Abidjan
À partir de mai prochain, le salon de la FENELEC deviendra une propriété itinérante de la CAFELEC (Confédération africaine de l’électricité), dont les membres veulent faire de cette plateforme commune un outil d’échange et de concertation stratégique pour éclairer l’Afrique par les Africains.
Le Salon Elec Expo de la FENELEC s’exporte dans la capitale ivoirienne les 10, 11 et 12 mai prochains. À partir de cette date, et conformément aux décisions prises par le Conseil d’administration de la Confédération africaine de l’électricité (CAFELEC), Elec Expo sera une propriété itinérante de la CAFELEC, dont les membres veulent faire de cette plateforme commune un outil d’échange et de concertation stratégique pour éclairer l’Afrique par les Africains (voir encadré ci-dessous). Cette première édition d’Elec Expo Afrique vise donc à la fois à contribuer au développement du secteur électrique en Afrique ; favoriser le transfert de technologies ; promouvoir les échanges économiques ente les pays membres de la CAFELEC ; rencontrer de nouveaux partenaires internationaux ; drainer des investissements dans les pays hôtes du salon ; favoriser le développement durable et des énergies renouvelables et doter les pays hôtes d’un salon inscrit dans l’agenda international. Elec Expo Abidjan 2018 sera donc un cadre d’échange d’expériences entre les pays africains pour relever le défi énergétique et pouvoir résorber leur déficit énergétique. Ledit salon qui se tiendra dans le hall des expositions situé sur la route de l’Aéroport d’Abidjan, attend 150 exposants sur 7.000 m2, notamment des fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité, installateurs, donneurs d’ordres…et bailleurs de fonds qui viendront exposer une large gamme de produits et solutions dans les domaines de la production électrique, des réseaux de transport et de distribution, du contrôle et de l’automation, de l’éclairage intérieur et extérieur, des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique et biomasse), de l’efficacité énergétique, des équipements et matériels électriques, de l’outillage et matériel de sécurité, des tests et mesures ainsi que de l’électricité domestique et domotique. En plus de l’espace d’exposition, les participants pourront échanger à travers un riche programme de conférences en cours de finalisation sur le thème «Éclairer l’Afrique par les Africains» et des rencontres B to B où ils auront l’opportunité de nouer des relations pour vendre leurs produits et services.
Pourquoi la Côte d’Ivoire ?
Parce que l’Association patronale ivoirienne du secteur de l’électricité (APESELCI) a fait la demande d’abriter à Abidjan en 2018 le salon itinérant de la confédération lors de l’assemblée générale du conseil d’administration de celle-ci en octobre dernier à Casablanca, qui abrite son siège, parce qu’ensuite la puissance totale installée de la Côte d’Ivoire est de 1.975 MW, fournie à 72,5% par quatre centrales thermiques et 27,5% par six centrales hydrauliques. C’est dire donc comment cette nouvelle source d’énergie électrique pourrait contribuer à renforcer la puissance installée du pays. D’ailleurs et à ce propos, la Côte d’Ivoire ambitionne de porter sa puissance électrique nationale à 4.000 MW à l’horizon 2020 et à plus de 6.000 MW à l’horizon 2030. Autant dire que le salon Elec Expo Abidjan 2018 se tiendra à un moment où le pays multiplie ses initiatives pour accroître sa production d’électricité. Enfin, le choix s’est porté sur la Côte d’Ivoire parce que le pays, qui fournit déjà de l’électricité au Ghana, au Togo, au Bénin, au Burkina Faso et au Mali et qui veut le faire aussi pour la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée, ambitionne de devenir une puissance électrique émergente en Afrique de l’Ouest.
Éclairer l’Afrique par les Africains
L’Afrique est faiblement électrifiée. Près de 621 millions de personnes, soit deux Africains sur trois ne bénéficient pas de l’électricité. Si l’Afrique du Nord affiche un taux d’électrification de 99%, celle au sud du Sahara est à un taux de 43%. Ce manque d’électrification cause au continent une perte de 2 à 4% de PIB et stoppe les investissements et la création d’emplois. Or l’Afrique est riche en ressources énergétiques. L’électrification constitue un excellent moyen d’accélération de l’industrialisation du continent. En effet, en facilitant l’innovation et la créativité dans le domaine des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique et biomasse), l’Afrique peut s’offrir une perspective rapide d’industrialisation respectant les principes du développement durable.