Les Cahiers des ÉCO

Upline confiante pour 2018

L’équipe Equity Research d’Upline a réalisé une note de recherche visant à la fois à anticiper les réalisations commerciales et financières des sociétés cotées en 2017 mais également à identifier les opportunités d’investissement en 2018 à travers une approche fondamentale.

L’année 2017 a été concluante et les perspectives semblent aussi de bonne augure. Ce qui s’est répercute sur le marché boursier qui a maintenu le trend haussier de 2016. Pour cette année, la donne devient plus difficile au regard des niveaux de valorisation atteints. Pour les analystes d’Upline, «les résultats 2018 seront probablement en hausse (de quoi atténuer les niveaux de valorisation), il n’en demeure pas moins que le marché devrait rester à des niveaux de PER relativement élevés». Le Masi ne devrait donc pas corriger à la baisse en 2018, en raison essentiellement du manque d’alternatives d’investissement sur le marché. Par ailleurs, la stabilité du marché pourrait être remise en cause par le comportement de la devise. En effet, nous pensons que la flexibilité du Dirham (introduite dans le cadre du nouveau régime de change) devrait créer davantage de volatilité sur les marchés financiers (aussi bien obligataire qu’action). Une situation qui devrait pousser les investisseurs à intégrer l’évolution de la devise dans leurs paramètres de gestion. Au titre de cette analyse, l’équipe Equity Research d’Upline est ressortie avec 3 recommandations à l’achat, 8 à renforcer, 4 à conserver et 2 à alléger :

Maroc Telecom
À conserver (cours cible 144 DH)
La position du leader du marché est de plus en plus menacée par l’arrivée de nouveaux opérateurs, mais surtout par un contexte réglementaire peu favorable (asymétrie sur les tarifs de terminaison d’appels au Maroc et à l’international). «Nous avons été amenés à réajuster nos prévisions commerciales et opérationnelles». Ainsi, les analystes tablent sur un chiffre d’affaires consolidé global de 34,9 MMDH, en repli de 1% par rapport à fin décembre 2016. La capacité bénéficiaire du groupe devrait, quant à elle, reculer de 2% à 5,48 MMDH. Pour y remédier, le groupe devrait miser durant les années à venir sur la dynamisation de l’usage de la Data au Maroc et le développement des filiales à l’international.

Ciments du Maroc
À conserver (cours cible 1.741 DH)
Le secteur du ciment reprend lentement mais surement. De ce fait, «nous prévoyons une hausse de 4,2% du volume d’affaires de Ciments du Maroc à 4,03 MMDH. Le RNPG devrait quant à lui s’établir à 1,08 MMDH». Cette projection inclut une nouvelle dévaluation sur sa participation dans Suez Cement du fait de la relative dépréciation de la Livre égyptienne en 2017. Pour 2018, CIMENTS DU MAROC devrait profiter des efforts de l’État en matière de chantiers d’infrastructures ainsi que de son appartenance au groupe allemand HeidelbergCement. Il devrait avoir également une visibilité sur les nouvelles orientations stratégiques, sachant que le cimentier dispose d’un important excédent de trésorerie encore inexploité.

LafargeHolcim Maroc
À alléger (cours cible 1.904 DH)
LafargeHolcim évolue dans un contexte d’activité atone pour le secteur immobilier. Ceci dit, «nous anticipons une légère amélioration de 0,7% du chiffre d’affaires (en proforma) à environ 8,3 MMDH». «La RNPG devrait de son côté atteindre 2,05 MMDH». Pour 2018 et à l’instar de Ciments du Maroc, LafargeHolcim Maroc devrait fait face à une concurrence grandissante (Groupe Anwar Invest, Groupe Kabbaj…). Ceci dit, en l’absence d’une réelle reprise de l’activité bâtiment à même d’absorber cet important excédent de production, le cimentier devrait continuer à capitaliser sur le maintien de l’effort étatique en matière d’infrastructures (ex : projet Nador West Med), sur le renforcement de ses exportations de clinker vers le Continent africain, ainsi que sur l’effet taille pour doper son activité.

Addoha
À acheter (cours cible 50 DH)
Après le succès du Plan Génération Cash, le Groupe enchaine avec un nouveau plan stratégique baptisé «Priorité Au Cash 2020 PAC 2020». Ceci dit, «impacté par la conjoncture sectorielle et au vu des agrégats semestriels, nous pensons que les réalisations commerciales du Groupe en 2017 devraient afficher un recul». Le chiffre d’affaires 2017 du groupe Addoha devrait ainsi se situer à 6,09 MMDH avec un RNPG de 960,4 MDH. Pour l’année 2018, nous escomptons une reprise des revenus du Groupe intégrant un recul des unités livrées des deux branches (économiques et haut standing), une progression de la participation du segment moyen standing dans les revenus pour s’établir à 10% et le début de la contribution de l’Afrique dans le volume d’affaires de l’opérateur immobilier.

Résidences Dar Saada
à acheter (cours cible 196 DH)
«Le nombre d’unités à livrer en 2017 connaitra un léger recul (0,9% par rapport à 2016), pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,04 MMDH et un RNPG de 451,2 MDH». Pour 2018, une reprise des revenus de l’opérateur immobilier (+1,7% par rapport à 2017) est à prévoir. La rentabilité, quant à elle, devrait connaitre en 2018 un recul de 5,1% à 428,2 MDH, compte tenu de la fin de la période de l’avantage fiscal lié à son introduction en bourse.

Total Maroc
à renforcer (cours cible 2.082 DH)
L’équipe d’Upline a revu les prévisions concernant le pétrolier, et ce compte tenu de l’envolée du prix du baril de pétrole au second semestre 2017. De ce fait, l’évolution du chiffre d’affaires a été revue à la hausse (+12,9% à 9,07 MMDH) grâce à la hausse des prix de vente des carburants et dans une moindre mesure de ceux du gaz (en vrac et propane). Et malgré la charge financière relative à l’augmentation des stocks de sécurité, la capacité bénéficiaire du groupe devrait ressortir à 1,01 MMDH en 2017, en amélioration de 13%, soit une marge nette en stagnation à 11,2%. Par ailleurs, la situation de la trésorerie nette devrait également bénéficier de l’amélioration structurelle la marge de distribution ainsi que de la baisse graduelle des investissements.

Managem
à renforcer (cours cible 1.960 DH)
Les prévisions d’Upline ont été revues à la hausse en raison de la reprise des cours des métaux à l’international. Le volume global de production devrait ainsi connaitre une hausse de 18% portant ainsi le chiffre d’affaires global à 4,97 MMDH (soit +13,7% par rapport à fin 2016). En dépit de la hausse du volume d’activité et l’important effort d’investissement totalisant 1,2 MMDH, le résultat d’exploitation devrait se fixer à 817,5 MDH, en amélioration de 21,1%. La marge opérationnelle devrait, quant à elle, progresser à 16,4%. La capacité bénéficiaire du groupe devrait se situer en 2017 à 822 MDH, déterminant une marge nette de 17,8% (contre 9,1% un an auparavant).

SMI
À conserver (cours cible 3.294 DH)
Le volume de production devrait s’inscrire en hausse de 5%, en lien avec la montée en puissance de la nouvelle unité de traitement. Ainsi, «nous tablons en 2017 sur un chiffre d’affaires global de 1,13 MMDH, en hausse de 2,3% par rapport à fin 2016». Le résultat d’exploitation devrait se fixer à 337,7 MDH, en quasi stagnation, avec une marge opérationnelle qui recule légèrement de 0,4 pt à 29,8%. En intégrant un résultat financier négatif, le résultat net social en 2017 devrait se situer à 258,9 MDH, déterminant une marge nette de 22,9% (contre 26,5% un an auparavant). Mais «nous maintenons une opinion positive sur la valeur, qui parvient à afficher des fondamentaux solides (une bonne situation financière, avec une trésorerie excédentaire à fin juin 2017 et confortée par une marge d’EBITDA supérieure à 40%)».

CMT
à renforcer (cours cible 1.909 DH)
«Nous tablons sur un chiffre d’affaires de 461,3 MDH, en hausse de 8,8% par rapport à fin 2016». Des performances portées en partie par la bonne maîtrise des charges d’exploitation. Le résultat d’exploitation devrait s’améliorer quant à lui de 6,4% à 201,1 MDH, avec une marge opérationnelle qui recule de 1 pt à 43,6%. En intégrant l’impact négatif des charges financières relatif au paiement d’intérêts sur le prêt octroyé par la BERD (28 millions d’euro), le résultat net de l’ensemble consolidé devrait se situer en 2017 à 176,3 MDH, déterminant une marge nette en léger retrait à 38,2%. Par ailleurs, le potentiel de développement de la minière reste prometteur, compte tenu de ses fondamentaux solides et du potentiel de croissance offert par le nouveau puits de la mine de Tighza.

Taqa Morocco
à alléger (cours cible 877 DH)
Taqa Morocco , qui fournit un peu plus de la moitié des besoins électriques du pays, devrait afficher des agrégats financiers en progression à fin 2017. Le chiffre d’affaires devrait ainsi s’élever de 1,6% à 8,18 MMDH pour un RNPG prévisionnel en amélioration de 2,3% à 1 MMDH. Pour le futur, Taqa devrait poursuivre sur sa lancée, capitalisant notamment sur sa maîtrise opérationnelle, lui permettant de maximiser la disponibilité de ses unités, tout en respectant son plan rigoureux de maintenance.

Cosumar
à renforcer (cours cible 336 DH)
Se basant sur la performance de l’outil industriel de Cosumar ainsi que l’augmentation de la capacité de raffinage durant le second semestre de 2017, les revenus consolidés du groupe devraient clôturer l’année sur une progression de 10,7% à 8,71 MMDH, pour un RNPG en amélioration de 11,4% à 1,04 MMDH. En 2018, le sucrier national devrait poursuivre sur sa lancée profitant de la stratégie de développement du groupe vise un taux de couverture des besoins nationaux de 56% et de la contribution graduelle de l’activité export dans les revenus. Autre source d’upside, l’implantation en cours d’une raffinerie en Arabie Saoudite «Durrah Suggar Refinery» dont le démarrage effectif est prévu courant 2019 et le projet de fusion-absorption de ses filiales (avec Sucrafor en 2017) dans l’objectif de rationalisation des charges et de mutualisation des activités.

Lesieur Cristal
à conserver (cours cible 179 DH)
À fin 2017, le chiffre d’affaires consolidé devrait atteindre 4,6 MMDH (+15,4% par rapport à 2016) et un RNPG de 200,8 MDH. Des performances qui s’appuient sur une croissance de 15% des revenus de l’huile de table conjuguée à une hausse de 12% des ventes de l’huile d’olive -en raison de la bonne tenue de l’activité export- ainsi qu’à la bonification de 19% de la branche du savon. L’année 2018 devrait profiter des prémices d’une évolution favorable des cours des matières premières et de la bonne récolte oléicole devant impacter positivement l’activité de l’huile d’olive. De plus, Lesieur continue de jouir de sa solidité financière qui devrait lui permettre une expansion tant nationale qu’internationale.

Brasseries du Maroc
à renforcer (cours cible 3.149 DH)
Le Groupe Brasseries du Maroc pourrait afficher des résultats satisfaisants au titre de l’exercice 2017. Le chiffre d’affaires prévisionnel de 2017 afficherait une croissance de 9,9% à 2,63 MMDH et un RNPG de 386,6 MDH (+18,6% par rapport à 2016).

Label’Vie à renforcer
(cours cible 1.923 DH)
À l’image des résultats semestriels, le Groupe LABEL’VIE devrait afficher des performances commerciales honorables profitant de la dynamique des magasins existants et des nouvelles ouvertures. De ce fait, le chiffre d’affaires devrait s’établir à 8 599,5 MDH en 2017 (+13,8% par rapport à 2016) pour un RNPG de 182,4 MDH. Pour les années à venir, le Groupe dispose de tous les atouts pour poursuivre son plan d’investissement axé sur l’élargissement de son plan d’implantation.

Auto Hall
à acheter (cours cible 118 DH)
Les réalisations commerciales du groupe en 2017 ressortent mitigées avec un chiffre d’affaires de 4,9 MMDH. Impacté par la hausse des charges financières consécutives aux investissements liés aux ouvertures de nouveaux points de vente, la capacité bénéficiaire part du Groupe devrait s’établir à 168 MDH. Par ailleurs, et après l’obtention de la carte de commercialisation de Nissan, Auto Hall a conclut plusieurs partenariats pour la représentation de diverses marques, ce qui devrait impacter positivement les revenus du distributeur dès 2018. Toutefois, le Groupe devrait faire face, d’une part, à la hausse des charges financières liées au leasing qui ont commencés à peser sur sa rentabilité et d’autre part au recul de ses marges consécutif à la concurrence acharnée et à la correction du Dirham par rapport à l’Euro.

Lydec
à renforcer (cours cible 707 DH)
Pour l’année 2017, le délégataire pourrait clôturer l’exercice sur une hausse de ses agrégats. De ce fait, le chiffre d’affaires 2017 devrait s’établir à 7,3 MMDH (+2,9% par rapport à 2016) et un résultat net de 295,5 MDH. En 2018, la société devrait profiter des projets stratégiques du Grand Casablanca ce qui permettra à la filiale de Suez de renforcer ses revenus sur les années à venir. Tous ces éléments confortent notre avis positif sur le titre, qui continue à offrir un upside aux investisseurs actuels et futurs.

Marsa Maroc
à renforcer (cours cible 194 DH)
Le trafic traité par Marsa Maroc devrait clôturer 2017 sur une légère hausse. Il en résulte un chiffre d’affaires 2017 de 2,58 MMDH (+0,7%). Pour sa part, la capacité bénéficiaire part du Groupe devrait chuter de 25,3% à 433,1 MDH en raison du dénouement fiscal pour un montant de 88,7 MDH. Malgré cet incident de parcours, «nous continuons à penser que la société dispose d’un potentiel important de croissance dans les années à venir confortée par une assise bilancielle saine et une grande expertise dans le domaine de la manutention portuaire». Au final, le niveau de valorisation actuel en Bourse n’a pas encore incorporé la totalité du potentiel de croissance de la société.



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