Une grande confiance pour 2018
2017 a été une bonne année, et tout porte à croire que ce dynamisme devrait perdurer en 2018. C’est ce constat de confiance que l’on relève chez la majorité des chefs d’entreprises et dirigeants des associations professionnelles sondés par Les Inspirations Éco.
Même si les indicateurs économiques étaient au vert cette année, le retard qu’a pris l’adoption et la mise en œuvre du PLF 2017 a fortement impacté les investissements et l’environnement des affaires au Maroc. Les effets de ce long feuilleton politique précédant la nomination du gouvernement El Othmani se sont surtout fait sentir au premier semestre. Mais ce n’était que partie remise puisque l’on a assisté à un regain de confiance au cours des six derniers mois de l’année. Plusieurs institutions de statistiques ont dû réviser à la hausse leurs projections, sous l’effet notamment des bons résultats de la campagne agricole 2016-2017 et de la conjoncture nationale favorable dans laquelle évoluent plusieurs secteurs d’activités. Selon les dernières projections de Bank Al-Maghrib, la croissance devrait ressortir pour l’ensemble de l’année 2017 à 4,1% (le HCP table sur 4%), avec un rebond de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, après un recul de 12,8% en 2016. Autre source de satisfaction, l’amélioration de la croissance des activités non agricoles (2,7% chez BAM et 2,5% pour le HCP), contre 2,2% en 2016. S’agissant de 2018, l’économie marocaine subira sans doute l’effet de sa haute dépendance à l’agriculture.
La baisse de la valeur ajoutée agricole, en raison de l’hypothèse d’une production céréalière moyenne durant la campagne 2017/2018, se traduirait par une croissance négative de l’activité primaire. De leur côté, les secteurs secondaire et tertiaire, sous l’effet d’une reprise lente de la demande mondiale adressée au Maroc en 2018 et du ralentissement de la demande intérieure, continueraient de connaître une croissance modérée de leur valeur ajoutée. Voilà ce qui amène le HCP à prédire un ralentissement de la croissance en 2018; celle-ci se limiterait à 2,9% (BAM table quant à elle sur 3%). Ces agrégats macro-économiques donnent un aperçu global de la situation économique actuelle et à venir. Il importe de relativiser ce constat en tenant compte des spécificités et du contexte d’évolution de chacune des composantes du PIB. Dans ce dossier, le choix est porté sur une douzaine de secteurs clés: l’agroindustrie, l’industrie et commerce de véhicules, le textile, l’aéronautique, l’agro-industrie, les NTIC, les banques, les assurances, la Bourse, etc. La parole est donnée aux opérateurs et aux organisations professionnelles représentatives de ces activités, considérées comme locomotives de l’économie du Maroc, qui génèrent le plus grand nombre d’emplois.