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BMW M5 : Un TGV à 4 portes

Qui peut faire mieux qu’une BMW M5 ? Une nouvelle M5 pardi ! Forte d’une transmission intégrale et d’un V8 poussé à 600 chevaux, la routière munichoise brille dans l’art de la polyvalence en étant taillée pour emmener un col blanc au bureau, mais aussi capable de briller sur circuit.

Voilà plus de trois décennies que le nom de «BMW M5» correspond à celui de la berline routière ultraperformante de référence. Un statut que la sixième génération entend bien préserver au même titre que son caractère polyvalent qui en fait une voiture à la fois taillée pour le quotidien et capable de faire des chronos sur un circuit. C’est d’ailleurs sur ce dernier terrain de jeu que nous avons été conviés pour l’essayer et l’évaluer. Plus précisément, c’est sur la piste d’Estoril (banlieue de Lisbonne) que nous avons apprécié l’ultime création du département Motorsport (M). Plus qu’une berline de grand sport, la M5 est tout simplement une voiture hors du commun.

Un look d’enfer
Même si elle cultive avec brio cette philosophie de «la force tranquille» en étant une berline d’apparence, mais un monstre de puissance en réalité, la M5 se démarque suffisamment par rapport à une Série 5 «normale», y compris celle habillée du kit de carrosserie Pack M. D’ailleurs, il ne faut pas un œil (très) averti pour constater les spécificités extérieures de cette nouvelle M5. Outre un toit en carbone, des rétroviseurs fuselés, quatre sorties d’échappement, un diffuseur arrière spécifique à l’image des jantes de 19 pouces abritant des étriers de frein à 6 pistons, il est notamment question d’un pare-chocs avant plus large et largement échancré, ainsi que des ailes (avant) intégrant une écope latérale de chaque côté. Que d’ouvertures destinées à faire circuler l’air (frais) aux systèmes de refroidissement et de freinage. En fait, ces modifications de carrosserie ne sont pas seulement le fruit des designers de BMW, on les doit aussi et surtout au travail des ingénieurs M. Preuve que le design d’une automobile M est aussi une question d’efficience.

Sportivité en classe affaires
Avant de prendre en main ce même volant, puis d’appuyer sur le bouton de démarrage, qui est ici rouge comme une commande de lance missile… on apprécie d’emblée le mobilier intérieur. Celui-ci ne manque ni de caractère, ni de goût. En plus des pédaliers ajourés en aluminium, des surcoutures rouges et bleues contrastantes sur le volant et les ceintures de sécurité, du cuir surpiqué de la sellerie, ainsi que des inserts en carbone mat, l’intérieur s’agrémente, ici et là, du logo M et ses bandes tricolores. Difficile de ne pas trouver sa position de conduite lorsqu’on prend place sur un siège conducteur mi-fauteuil, mi-baquet. Des sièges ventilés, jusqu’à l’autoradio à commande gestuelle et sono Harman Kardon à 16 HP et 600 W, en passant par la clim’ auto à 4 zones, l’affichage tête-haute, les phares Full LED ou encore, le coffre à ouverture motorisée… l’équipement de série de la M5 est pléthorique.

600 équidés… bien dressés !
Comme chacune de ses devancières en son temps, la nouvelle M5 apporte sa petite révolution. Ainsi et pour la première fois, elle a droit à la transmission intégrale xDrive. Celle-ci, comme tous les dessous de cette allemande, a été revue par l’ingénierie du département M. À commencer par le moteur : un V8 biturbo de 4,4 litres qui délivre une puissance de 600 chevaux et un couple de 750 Nm ! Sur papier, BMW annonce une vitesse maxi débridée à 305 km/h et le 0 à 100 km/h en 3,4 sec, soit une seconde de moins que l’ancienne M5. Avec une telle fiche technique, c’est avec une certaine appréhension que l’on effectue nos premiers tours de roues. Cela d’autant plus qu’ils se déroulent d’emblée sur le circuit d’Estoril, qui plus est, sous un ciel pluvieux ! Qu’à cela ne tienne, la M5 est affûtée à tous les niveaux pour parer à toutes les conditions de roulages. Devancée par une autre M5 en guise de pacecar, nous voilà enchaînant les courbes du célèbre tracé portugais, sous une pluie battante. Un seul mot vient à l’esprit : précision ! Réglée comme un garde-temps suisse, la M5 obéit aux doigts et pieds du conducteur, avec une efficacité infaillible. S’il est frustrant de n’avoir pas dépassé les 210 km/h ce jour-là, il est tout aussi impressionnant de rouler à une telle vitesse avec une visibilité réduite du fait de la pluie. À ne jamais reproduire sur route ouverte ! Bref, que de souvenirs uniques que nous laisse ce bolide à vocation familiale, qui sera disponible à la vente dès mars prochain. Au Maroc, il faudra signer un chèque gravitant probablement autour du million et demi de dirhams pour rouler en nouvelle M5. Une chose est sûre : les patrons passionnés ou souvent pressés vont l’adorer !



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