Commerce extérieur : Le déficit dépasse 15% du PIB
Le déficit commercial continue à faire des ravages. La dynamique d’export au royaume est importante dans les Métiers mondiaux, notamment l’automobile, l’aéronautique, le textile et l’agro-industrie, mais ces progressions ne peuvent manifestement pas amortir le choc des importations massives, notamment en produits énergétiques.
Le déficit commercial poursuit sa débâcle. Il s’est établit à 154,4 MMDH à fin octobre 2017 au lieu de 152,3 MMDH un an auparavant. Il représente aujourd’hui plus de 15% du PIB (982,2 MMDH en 2015 et 955,1 MMDH en 2016) avec un taux de couverture qui atteint 56,6% au lieu de 54,8% en 2016. Malgré les efforts, l’important décalage entre les importations et les exportations a du mal à se contracter. Le gap demeure suffisamment important pour impacter la balance commerciale. Les résultats préliminaires des échanges extérieurs au titre des dix premiers mois de l’année font ressortir un accroissement des importations (+19,2 MMDH) légèrement plus important que celui des exportations (+17,1 MMDH), ce qui se traduit par une hausse du déficit commercial de 2,1 MMDH. Résultat : Une hausse des importations de 5,7% (355,7 MMDH contre 336,6 MMDH) qui s’explique par l’accroissement des approvisionnements en produits énergétiques (+12,4 MMDH, ce qui représente près de 64,9% de la hausse totale des importations). D’autres groupes de produits augmentent également, il s’agit des importations de produits finis de consommation (+3,2 MMDH), de demi-produits (+2,6 MMDH) et de produits bruts (+1,9 MMDH).
En revanche, les importations de biens d’équipements se stabilisent et celles de produits alimentaires reculent d’1MMDH. Pour les exportations, celles-ci progressent de 9,3% : 201,4 MMDH au lieu de 184,3 MMDH à fin octobre 2016. Cette évolution est imputable à la dynamique des exportations de la totalité des secteurs, notamment les ventes de phosphates et dérivés (+3,8 MMDH), de produits de l’«agriculture et agro-alimentaire» (+3,7 MMDH), du secteur automobile (+2,5 MMDH) et du secteur textile et cuir (+2 MMDH).
Ces quatre secteurs contribuent pour près de 70,1% de la hausse totale des exportations. S’agissant des flux financiers, les recettes MRE s’améliorent de 2,6% ou +1,4 MMDH (54,9 MMDH contre 53,5 MMDH un an auparavant). La balance Voyages fait ressortir un excédent en légère hausse : 44,6 MMDH contre 43,9 MMDH un an auparavant. Cette évolution est le résultat de l’accroissement des recettes (59,1 MMDH contre 56,1 MMDH à fin octobre 2016, soit +3 MMDH) plus important que celui des dépenses (14,5 MMDH contre 12,2 MMDH à fin octobre 2016, soit +2,3 MMDH ). Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) progresse de 16,9% ou +3 MMDH : 21 MMDH contre 18 MMDH à fin octobre 2016. Cette évolution fait suite à la baisse des dépenses (-7,4 MMDH) plus importante que celle des recettes (-4,4 MMDH ).