Académie islamique pour l’environnement : Le projet voit enfin le jour
C’est à Rabat que l’Académie islamique pour l’environnement et le développement durable a élu domicile. L’information a été annoncée hier par la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, qui a présidé la séance inaugurale de la 7e Conférence islamique des ministres de l’Environnement.
Le projet d’Académie islamique pour l’environnement et le développement durable va enfin voir le jour. Sur proposition du Maroc, cette structure, qui devra contribuer à développer les connaissances, les capacités d’innovation et la recherche scientifique liées à la thématique écologique, de sorte que ces leviers deviennent le socle d’un développement durable profitable aux pays du monde islamique, a élu domicile à Rabat. L’information a été annoncée hier par la princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, qui a présidé la séance inaugurale de la 7e Conférence islamique des ministres de l’Environnement, tenue sous le thème «Pour une coopération islamique efficace en vue de réaliser les objectifs de développement durable». Pour la concrétisation de ce projet, une assiette foncière sera ainsi affectée à Rabat, et toutes les facilités lui seront assurées. Bien entendu, ses différents locaux seront conçus et réalisés selon les normes de la construction verte et durable. «Nous sommes convaincus que la fondation de cette académie va contribuer à renforcer la capacité de chaque État membre de l’Organisation de la coopération islamique à souscrire aux Objectifs du développement durable dans la perspective de leur concrétisation dans les délais impartis, soit avant fin 2030. Nous soulignons également la nécessité de mettre ce projet au service de l’action commune en l’érigeant en cadre de référence scientifique dédié aux questions de l’environnement et adapté aux caractéristiques et aux spécificités culturelles du monde islamique», a précisé la princesse dans son message. Elle a, par la même occasion, rappelé les actions menées par le Maroc pour mettre en place, dans les années à venir, un mécanisme favorisant l’émergence d’un marché de carbone. «Nécessairement adapté à la conjoncture économique du Maroc, ce levier aura la vocation de créer des crédits carbone dans l’optique d’une intégration, régionale ou mondiale, au sein d’un système international réglementé d’échange de crédits carbone. Voilà pourquoi il convient de réfléchir à l’institution d’un système d’échange de crédits, qui ferait ultérieurement partie d’un marché de carbone réservé aux pays islamiques, à l’instar des marchés internationaux similaires, notamment celui de l’Union européenne», a t-elle proposé, tout en insistant sur l’importance de la coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable.
Cette coopération couvre plusieurs volets, notamment le soutien à l’élaboration des stratégies et à la construction des capacités institutionnelles, juridiques et techniques, ainsi qu’à la réalisation de projets concrets dédiés à la protection de l’environnement et au développement durable. C’est sans nul doute grâce aux partenaires internationaux que le Maroc pourra confirmer son leadership en matière de protection de l’environnement et honorer les obligations qu’il a souscrites dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Pour mémoire, le Maroc a été parmi les premiers à présenter ses contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l’application de l’Accord de Paris sur le climat.
La Fondation Mohammed VI et l’Isesco renforcent leurs liens
En marge de la 7ème Conférence islamique des ministres de l’environnement (CIME), un programme de coopération a été signé entre la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et l’Isesco (Organisation islamique pour l’Éducation, les sciences et la culture) pour les années 2018 et 2019. Ce programme veut donner une nouvelle impulsion à la coopération entre les deux organismes. L’ISESCO accompagnera la Fondation dans l’ensemble des pays où elle intervient, pour le partage de son expertise en gestion du littoral, en qualité de l’air, en éducation au développement durable avec notamment ses programmes Éco-Écoles et Jeunes reporters pour l’environnement, pour le partage de ses bonnes pratiques, le développement d’outils pédagogiques, pour la formation des formateurs et des jeunes journalistes pour l’environnement, et enfin pour la mise à disposition de son réseau d’experts environnementaux et de son réseau associatif.