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Raja Club Athletic : La réalité sur un endettement historique !

Une polémique fait surface au club phare de Casablanca, le Raja, sur son niveau d’endettement. Quelque soit le chiffre, il y a eu dilapidation des deniers publics et plusieurs zones d’ombre persistent.

L’été de l’association du Raja Club Athletic (RCA)  sera certainement chaud. Et pour cause, la dernière sortie du président du club, Saïd Hasbane, a jeté un pavé dans la mare sur le poids de l’endettement hérité de son prédécesseur. Ce dernier a pris la direction du RCA, le 19 juin 2016, à l’issue d’une assemblée générale houleuse où le président sortant n’a pu avoir son quitus puisque le rapport financier n’a pu être voté. Quelques jours après, Hasbane avait tenu un point de presse où il déclara un endettement de 160 MDH.

En juin 2017, cet endettement a atteint 223MDH après réception de dizaines de factures, sur prestations antérieures non honorées par le précédent bureau dirigeant, pendant une première années d’exercice, selon le président du club. Le site du club a d’ailleurs dressé une situation récapitulative de ce volume d’endettement, sans aller dans le détail des rubriques.

À titre d’exemple, le montant du litige à hauteur 16 MDH auprès de la FIFA et 12 MDH auprès de la FRMF mérite une analyse dossier par dossier. L’on sait qu’entre 2013 et 2016, le club a multiplié les échecs en matière de recrutements. De fait, certains joueurs ont été virés quelques semaines après la conclusion de leur contrat. Il s’agit maintenant de délimiter les responsabilités et de dissocier les cas de mauvaise gestion et ceux assimilés à une dilapidation de deniers publics punis par le code pénal.

À l’analyse de certains chiffres, les impôts relatifs à la période de 2007 à 2014 s’élevent à 55 MDH. Un héritage de trois mandats de  présidentiels qui n’a jamais été négocié avec la direction des impôts à l’instar de l’ensemble des clubs marocains.  S’agissant des dettes comptabilisés à hauteur de 117 MDH, l’ancien président Mohamed Boudrika les justifie comme «des engagements sur les contrats de joueurs sur les cinq prochaines années» soit à horizon 2022.  Ce qui n’est pas vrai.  La direction du club renchérit et   confirme «qu’aucun contrat de joueurs ne continue à courir jusqu’en 2022  et que la majorité de cette dette concerne plusieurs joueurs ayant quitté le club, certains toujours actifs mais non payés sur des arrièrés d’avant juin 2016 et en plus d’engagements réels sur des contrats à courir sur les deux prochaines années». La clé de voûte de cette affaire d’endettement réside donc dans les détails du montant de dettes comptabilisées pour 117 MDH, pour délimiter les responsabilités.

Le rapport de la FRMF qualifie cette dette de passif exigible actuel ce qui dénué de tout fondement l’argumentaire de l’ancien président. Quant au montant de 10 MDH à titre d’investissement pour l’académie, il est prévisible depuis 2014 et devrait être déployé afin de contribuer à l’achèvement du chantier.



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