Tamesna, une ville qui se bat pour sortir de l’anonymat
Ayant rencontré de multiples difficultés à son lancement, la nouvelle ville compte aujourd’hui fermement sur son interconnexion avec Rabat et Témara. Des chantiers de services de proximité ont été lancés, dont un hôpital local, une grande école de commerce et plusieurs autres commodités.
La ville nouvelle de Tamesna est un véritable laboratoire urbain. Intervenue en même temps que la création du groupe Al Omrane, elle est passée par plusieurs phases, notamment celle marquée par le doute. Aujourd’hui, cet espace urbain connaît sa métamorphose en s’intégrant dans la configuration urbanistique de la capitale avec une identité de ville interconnectée et une cité animée. En 2013, un tournant a été entamé en instaurant la convergence tant voulue des actions entre l’ensemble des départements ministériels concernés et les autres parties prenantes. Une dynamique qui s’inscrit dans la droite ligne de l’initiative de mise à niveau de cette ville, laquelle mise à niveau a porté sur 23 projets structurants pour un investissement de 538 MDH.
Après une longue période de doute quant à l’avenir d’une ville qui manquait de commodités, la volonté aujourd’hui est d’en faire un vrai pôle urbain. Grâce à la dynamique insufflée par le plan de relance initié par le ministère de l’Habitat et de la politique de la ville, le Groupe Al Omrane et ses partenaires (départements ministériels, autorités locales, élus, société civile, etc.), la ville de Tamesna a vu son attractivité renforcée et offre à ses habitants un meilleur cadre de vie, et aux investisseurs de nouvelles opportunités. Justement, la zone industrielle accueille ses premières activités. Une unité est déjà opérationnelle, et les autres chantiers avancent. Facteur déterminant, l’accès à la ville s’est beaucoup amélioré. Le réseau des routes se renforce autour de Tamesna pour en faire une ville reliée. Elle est aujourd’hui connectée à l’autoroute Casa-Rabat via le contournement de Rabat et la route régionale 4022 reliant Tamesna à l’autoroute Casablanca-Rabat à travers Ain Atiq. Elle aura nécessité un investissement global de 22,7 MMDH pour une capacité de 250.000 habitants, mais elle en compte aujourd’hui 38.000. Plus de 22.500 habitations ont été réalisées et 4.114 sont en cours de réalisation. La ville est un modèle d’ouverture sur le privé dans la mesure où 46 promoteurs y ont pris part, dont 15 coopératives. Elle est aussi un exemple de mixité, politique que le ministère n’a eu de cesse de promouvoir afin de lutter cotre la ghettoïsation des villes.
En effet, Tamesna abrite aussi bien des lotissements économiques à 140.000 DH que des villas moyen standing ou des logements haut standing. La finalité est d’en faire une réelle alternative au développement anarchique des grandes agglomérations et au déséquilibre de l’armature urbaine. Contrairement à l’idée reçue, et malgré les difficultés du lancement et de la commercialisation, Tamesna a aujourd’hui l’ambition de s’affirmer comme un véritable espace d’inclusion et d’intégration socio-spatiale et de créer des espaces de concrétisation de la politique de la ville avec tout ce qu’elle englobe comme valeurs de proximité, de mixité sociale, de développement durable et d’anticipation sur l’avenir urbain. Depuis le début, la priorité a été donnée à la mise en place des infrastructures de base. C’est ainsi que plusieurs chantiers ont été lancés, notamment l’hôpital local, les centres de santé, les établissements scolaires, les maisons de jeunes, les centres sociaux, les marchés, les espaces de loisirs La nouvelle ville sera également dotée d’un hôpital local de 45 lits sachant qu’elle ne dispose aujourd’hui que de deux centres de santé de proximité.
Les travaux de cet équipement réalisé avec une enveloppe de 43 MDH émanant du ministère de la Santé sont en cours. Sur un autre registre, le futur pôle technologique de Tamesna, qui s’étendra sur près de 12 ha, rassemblera une École nationale de commerce et de gestion (ENCG), une annexe de l’École supérieure de technologie ainsi qu’un ensemble d’équipements universitaires (club, bibliothèque…). Réalisé par l’Université Mohammed V de Rabat avec un investissement de 150 MDH, il est déjà en chantier.
Une zone industrielle prometteuse
La zone industrielle Tamesna vise la création de plus de 1.700 emplois et l’amélioration des investissements dans la région Rabat-Kénitra (363 MDH). Elle est composée de 40 lots industriels dont 3 destinés à des équipements d’accompagnement, à savoir un centre commercial, une mosquée et une gare routière. Vu son emplacement, la zone offre les conditions nécessaires pour démarrer un business. En termes d’accessibilité, elle est connectée à un réseau routier et autoroutier de première main. Elle est par ailleurs équipée d’un guichet unique technique destiné aux investisseurs pour assurer le suivi et accélérer le rythme des autorisations de construire des projets industriels. Grâce à l’accompagnement d’Al Omrane en tant que locomotive, la zone compte aujourd’hui plusieurs activités dans les secteurs du BTP et matériaux de construction, du commerce, de l’ameublement, de l’artisanat, des produits pharmaceutiques et vétérinaires ainsi que de la communication, de la décoration et de l’automobile et mécanique. La zone sera également dotée d’une école privée, de stations-services et d’un centre commercial. Plusieurs projets sont en chantier et d’autres sont en cours de validation par le guichet unique.