Kyle MacLachlan, «Je veux en savoir plus sur l’histoire du Maroc !»
Il est un des visages les plus connus de la télévision. Ses rôles dans «Twin Peaks», de David Lynch, dans «Sex & The City» ou «Desperate Housewives» en ont fait une star internationale. Il vient pour la première fois au Maroc, invité d’honneur de la 44e édition du Trophée Hassan II de Golf, et en tombe amoureux. Tête-à-tête avec le plus irrésistible des acteurs golfeurs : Kyle MacLachlan.
Les Inspirations ÉCO : Vous êtes un passionné de golf. Est-ce que c’est la première fois que vous jouez au Maroc ?
Kyle MacLachlan : C’est la première fois que je joue au Maroc et pour dire vrai, c’est la première fois que je viens au Maroc ! Ma femme est déjà venue à Marrakech et à Casablanca, mais c’est la première fois que l’on vient ensemble à Rabat. Nous sommes très heureux. J’adore Marrakech, j’ai eu l’occasion de la visiter aussi. C’est une ville magnifique. On nous a fait visiter la ville, et j’ai eu un grand coup de cœur pour Jamâa El Fna. C’était magique. On y était en début de soirée, avec les lumières, les artistes. Évidemment, j’ai des photos de moi avec des signes sur mon épaule ! (Rires). Cette place est authentique, vraiment magique. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour votre pays, j’aimerais y retourner. Et je veux en savoir plus sur l’histoire du Maroc ! La culture est tellement intéressante, cette proximité avec l’Europe, tout en étant en Afrique.
Qu’aimez-vous dans le golf ?
C’est une science pour moi. Je ne suis pas un golfeur naturel, je joue pas mal, je ne suis pas excellent. J’aime comprendre comment le processus du swing marche. J’adore les coups que l’on peut faire dans un green. On ne se sent jamais dominé par le jeu, le jeu gagne toujours. Il y a toujours la possibilité de devenir meilleur, de mieux jouer. J’aime ça dans le golf.
Et si on revenait à votre carrière d’acteur. Une carrière qui a commencé par la musique puisque vous vouliez devenir chanteur d’opéra…
Oui ! J’ai commencé avec la musique. C’était ma passion pendant longtemps, j’adorais chanter et j’ai commencé à étudier l’opéra à l’Université. Mais je ne me sentais pas à ma place dans ce monde, et j’adorais la comédie et le cinéma. Je faisais les deux.
Vous êtes la muse de David Lynch. C’est comment d’être dirigé par un réalisateur de son calibre ?
Il est un des plus extraordinaires et l’un des plus talentueux réalisateurs en fonction aujourd’hui ! Je me sens chanceux de faire partie du «club», de la communauté des acteurs qui ont la chance de travailler avec lui. Parce qu’il est fidèle à ses acteurs et joue avec les mêmes encore et encore. Je suis heureux d’avoir eu cette chance. C’est un génie, sa vision est particulière, personne n’a cette façon de filmer.
Quel est votre meilleur souvenir en tournage avec lui ?
Dans Twin Peaks, il a joué le rôle de Gordon Cole, mon patron. Je pense que c’est un de mes meilleurs souvenirs parce que je n’ai pas eu uniquement la chance d’être dirigé par lui, j’ai joué avec lui, en face des caméras. C’est surréaliste. Partager des scènes avec lui était impressionnant.
Vous passez de la télévision au cinéma avec une aisance incroyable. Qu’est-ce qui est le plus simple ? Rester dans un personnage pendant plusieurs saisons ou juste le temps d’un film ?
J’adore le temps qu’on peut passer à jouer un personnage. Et c’est que la télévision permet de faire. Elle offre le temps et la possibilité d’explorer plus profondément un personnage. J’adore ça. J’aime cette sensation de coller à la peau d’un personnage et de l’habiter pendant longtemps. Le cinéma est merveilleux parce que l’histoire est concise. C’est irrésistible, avec tous les changements dramatiques. Dans la télévision, c’est un peu plus lent. Ce qui est bien dans la télévision, c’est qu’il ne s’écoule pas beaucoup de temps entre le tournage et la diffusion de l’épisode. Au cinéma, c’est différent, cela prend plus du temps. J’aime les deux, mais j’aime le fait d’explorer plus mon personnage.
Préfériez-vous gagner un Oscar ou un trophée ?
C’est une bonne question…Un Oscar, ce serait la reconnaissance des pairs, mais c’est plus de l’ordre du jugement. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que c’est une sorte de concours de popularité. Alors que le trophée, on le gagne à la sueur de notre front, après un effort, le mérite d’avoir bien joué. On gagne un trophée quand l’ensemble de circonstances se sont retrouvées au bon moment : le swing, le mental, et c’est la même chose pour un acteur : cela dépend du personnage, du réalisateur, du film…La chance aussi fait partie de tout cela.