Sports

Foot business en Chine : Pékin tente de limiter les débordements

Les noms de stars du ballon rond s’enchaînent, presque chaque jour, depuis la fin du mois de décembre. Ils font état de transferts démesurés vers la Chine ou de rumeurs folles allant dans ce sens. Le dernier record en date est celui de Carlos Tevez. L’Argentin quitte son club de cœur, Boca Juniors, pour rejoindre le Shanghai Shenhua, a-t-on appris le 29 décembre. Le principal motif de cette transaction est un salaire annuel évalué à 38 millions d’euros. La vedette sud-américaine bat le record établi une semaine plus tôt par Oscar. Le Brésilien fait partie du Shanghai SIPG, une autre équipe de la mégapole, depuis le 23 décembre.

Le mercato d’hiver bat son plein et la Chine joue les premiers rôles. Javier Pastore, Alexis Sánchez, André-Pierre Gignac, Diego Costa ou Ricardo Carvalho, tous ces joueurs de premier plan auraient reçu des offres folles en décembre. Cristiano Ronaldo n’a pas été épargné puisque le quadruple Ballon d’or aurait refusé à la fin du mois de décembre une proposition de salaire à 100 millions d’euros par an pour aller jouer en Chine, selon son agent. Même Mark Clattenburg, le meilleur arbitre de 2016, aurait été approché. Parmi les treize joueurs les mieux payés au monde, cinq évoluent désormais en Chine. Cinq pépites dont les contrats ont été signés il y a moins d’un an.

En 2016, les clubs de la Chinese Super League (CSL) ont dépensé 470 millions d’euros en transferts. C’est plus qu’en 2014 et 2015 réunis, on se rapproche des montants des grands championnats d’Europe. Cette semaine, Pékin a rappelé à l’ordre les dirigeants de ses principaux clubs puisque le ministère des Sports a annoncé qu’il allait freiner ces investissements irrationnels et les limiter sans fixer de seuil pour l’instant. L’État a, en outre, récemment décidé de limiter à quatre le nombre de joueurs étrangers sur les pelouses, contre cinq jusqu’à présent. Des mesures saluées en Europe. Sur le vieux continent, des règles visent à prévenir de tels débordements. Certains clubs en ont pourtant profité, en vendant des joueurs au prix fort, mais d’autres se sont inquiétés de ces dérives.

En Chine, l’intervention de Pékin a largement été saluée, alors que plusieurs médias craignent qu’une bulle n’ait envahi le monde du ballon rond chinois. Le président Xi Jinping ne cache certes pas son ambition de faire de l’Empire du Milieu une nation de foot. Il incite les jeunes à privilégier ce sport au basketball ou au violon. Il y a du travail puisque la Chine pointe au 82e rang du classement de la FIFA et elle ne devrait pas se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde, un événement que le pays espère organiser un jour. Pékin veut mettre le paquet sur la formation pour obtenir des résultats à long terme. L’école du Guangzhou Evergrande qui est le tenant du titre en CSL, recense dans cette optique 48 terrains de foot et 3.000 élèves. Rien qu’en France, 240 éducateurs chinois sont venus se former en la matière en 2015. Les collaborations similaires avec le Real Madrid sont tout aussi étroites. Comme en économie, ils viennent s’inspirer dans l’idée de faire mieux.  



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