La Cour d’appel de Rabat se penche sur la relation entre le journaliste et les droits personnels
Des magistrats, avocats, universitaires et journalistes ont examiné, mercredi, lors d’un colloque organisé par la Cour d’appel de Rabat, sur «la relation entre le journaliste et les droits personnels», le concept des droits personnels, la protection juridique de ces droits et la responsabilité civile du journaliste.
Les participants ont relevé que la thématique des droits personnels est un débat qui domine la scène juridique et trouve un prolongement dans les branches des sciences, eu égard à sa liaison avec l’existence de l’individu, notant que les droits personnels visent à préserver la personnalité matérielle et morale de l’individu.
Le droit civil marocain ne mentionne pas les droits personnels dans le domaine de la responsabilité civile, à l’exception de quelques textes dispersés dans le Code de la presse et de l’édition.
Dans ce cadre, le premier président de la Cour d’appel de Rabat, Abdelaziz Wakidi, a relevé l’importance de ce colloque qui traite de la relation entre le journaliste et les droits personnels en tant que champ de protection juridique.
De son côté, le professeur universitaire, Mohamed Idrissi Machichi, a indiqué que ce colloque tente de jeter des ponts directs entre les médias et la justice.
Pour sa part, le procureur du roi près le Tribunal de première instance de Romani, Mostapha El Yartaoui, a mis en relief la relation liant les médias et la justice, estimant que les deux sont des partenaires au service de la Nation et de l’intérêt général.
Par ailleurs, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, Hassan Daki, a noté que les médias jouent un rôle primordial lorsqu’ils coopèrent pour rétablir la justice.
Les travaux de ce colloque ont porté sur plusieurs thématiques, ayant trait entre autres à l’auto-organisation du travail journalistique à travers les codes de déontologie, à la protection civile des droits personnels et le travail médiatique à travers l’exemple du droit à l’image, et au rôle de la technologie numérique dans la violation des droits personnels.