Maroc

UpM : Les États membres renforcent leur coopération régionale

Une feuille de route pour le renforcement de la coopération régionale en Méditerranée a été signée par les États membres de l’UpM, engagés à faire face aux défis actuels de la région.

Les État membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) se sont réunis, les 23 et 24 janvier à Barcelone (Espagne) pour parapher une nouvelle feuille de route versant en faveur de l’approfondissement de la coopération régionale. Les représentants des pays membres se sont ainsi rassemblés sous la coprésidence de l’Union européenne (UE), représentée par Federica Mogherini, haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne et de la Jordanie, représentée par Ayman Al Safadi, son ministre des Affaires étrangères, aux côtés d’Alfonso María Dastis Quecedo, ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, représentant du pays hôte. Ce beau monde s’est donné rendez-vous pour réaffirmer son engagement indéfectible vis-à-vis des missions portées par l’UpM, saisi des difficultés qui requièrent leur pleine attention, ainsi que des défis auxquels ils sont appelés à faire face.

Les membres de l’UpM se sont mobilisés pour traiter des sujets de l’extrémisme, de la radicalisation et de la migration irrégulière. Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’Union, a déclaré, lors de son discours à l’ouverture de la réunion ministérielle, qu’«avec 47 projets labellisés, 10 réunions ministérielles et plus de 200 forums d’experts qui ont réuni 20.000 parties prenantes, les activités de l’UpM illustrent la forte conviction que les défis régionaux appellent des solutions régionales et qu’il ne peut pas y avoir de sécurité sans développement.

À cet égard, la jeunesse est au cœur de l’agenda méditerranéen». En effet, l’UpM n’a eu de cesse de faire bénéficier le maximum de jeunes de son soutien. Les 47 projets ont été soutenus pour une valeur totale de 5,5 milliards d’euros et 25 d’entre eux sont déjà en cours de concrétisation. L’objectif : créer autant d’opportunités d’emploi pour ces derniers, en plus de sa mission contre le changement climatique. «Les jeunes peuvent agir comme moteur pour le développement durable si nous travaillons tous ensemble dans ce sens», a déclaré Imène Bouchair, une jeune représentante dudit réseau, venue témoigner de son efficacité et de sa pertinence. «C’est pour cela que nous avons créé, avec le soutien de l’UpM, le réseau méditerranéen des jeunes pour le climat, qui constitue un lieu d’échange d’idées et de mise en œuvre d’actions tangibles qui placerait la région méditerranéenne à la tête des acteurs qui agissent positivement pour le développement durable», a-t-elle expliqué. Une profession de foi confirmée par Fathallah Sijilmassi, qui ajoute qu’il  « n’y a pas de sécurité sans développement et que nous devons nous mobiliser pour apporter des solutions efficaces et concrètes aux racines profondes des défis tels que la migration irrégulière, le terrorisme et la radicalisation à travers le développement économique et social, la création d’emploi, la promotion du dialogue et la compréhension mutuelle». Une fois lancé, cet appel, clair, au soutien du renforcement de la coopération régionale a été l’une des principales raisons pour lesquelles le Secrétariat de l’UpM et l’Agence suédoise pour le développement ont signé un accord de financement pluriannuel de 6,5 millions d’euros pour mettre en œuvre et renforcer les activités principales de l’UpM. C’est le premier accord de ce type à être conclu avec un état membre qui met l’accent sur trois domaines d’action fondamentaux pour la région, en l’occurrence l’autonomisation des femmes et l’égalité homme-femme, l’action pour le climat et l’énergie ainsi que l’eau, l’environnement et l’économie bleue. Ces champs d’intervention cadrent avec les principales missions de l’UpM telles que rappelées par Fathallah Sijilmassi, qui a expliqué la méthodologie de travail de l’Union, axée autour de trois P : Politique (l’UpM est un forum de dialogues politiques), Plateforme (réunissant tous les acteurs de la coopération autour de projets communs) et Projets (le niveau opérationnel incarné essentiellement par la promotion de projets régionaux concrets). Par ailleurs, il a été procédé au lancement du projet Génération Entrepreneurs, enclenché dans le cadre de l’initiative méditerranéenne pour l’emploi, intitulée Mediterranean Initiative for Jobs (Med4Jobs).

Le projet consiste en un programme de formation pour l’emploi et pour la création d’entreprises dont bénéficieront 79.000 étudiants d’écoles et d’universités du Maroc, d’Algérie, d’Égypte, de Jordanie, du Liban, de Palestine et de Tunisie, qui devrait créer des opportunités d’emplois au travers de programmes de mentorat et d’incubation de startups. 



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