2015, l’année des dépôts
L’encours des dépôts a marqué une hausse de 6,1% en 2015, relève le dernier rapport de la Direction du Trésor et des finances extérieures. Pour leur part, les créances en souffrance se sont accrues à un rythme inférieur à celui de 2014, soit 4,9 MMDH contre 8,8 MMDH une année auparavant.
Le secteur bancaire marocain a été marqué, en 2015, par la consolidation du rythme de progression des dépôts collectés auprès de la clientèle. En effet, l’encours des dépôts s’est chiffré à près de 814,2 MMDH, en hausse de 6,1% (+46,5 MMDH), d’après le récent rapport d’activité de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE). Cette évolution s’explique par l’accélération du rythme d’accroissement de 6,3% des dépôts à vue auprès des banques pour atteindre 27,9 MMDH. Un rythme en hausse par rapport à celui de 2014, où les dépôts avaient atteint un montant de 25,1 MMDH, soit +6%.
Hausse des dépôts à termes
Par ailleurs, cette tendance des dépôts s’est notamment caractérisée par la progression des dépôts à terme de 8,4% à 13,7 MMDH, comparativement à une année auparavant. De même, la bonne tenue des comptes d’épargne a pu conforter ladite collecte, suite à la hausse de ces derniers de 6,4% à 8,2 MMDH, malgré leur légère décélération par rapport à l’année antérieure (2014) où ils s’étaient fixés à 9,8 MMDH. De son côté, l’encours des crédits bancaires s’est chiffré à 785 MMDH au terme de l’année 2015, marquant ainsi une hausse de 21,6 MMDH contre 16,4 MMDH durant la même période. Une hausse des crédits à caractère financier a aussi été constatée, pour un montant global s’élevant à 19,2 MMDH contre 10,4 MMDH en 2014.
Ralentissement des crédits immobiliers
Le secteur bancaire a été aussi marqué par une décélération de 1,7% du rythme d’accroissement des crédits immobiliers, passant de 6,3 MMDH à près de 4,1 MMDH, rapporte le même rapport. Cette évolution recouvre un ralentissement des crédits à l’habitat sur une année, passant de 10 MMDH à 9,4 MMDH. Notons également une accentuation du repli des crédits à la promotion immobilière naviguant en terrain négatif avec une contre-performance de 10,2% à -6,6 MMDH, contre 3,8 MMDH en 2014. Pour leur part, les créances en souffrance se sont accrues à un rythme inférieur à celui de 2014, atteignant un montant de 4,9 MMDH contre 8,8 MMDH une année auparavant. En revanche, leur poids dans le total des crédits bancaires a augmenté à 7,3% contre 6,9% en 2014.