Le CSEFRS déclare la nécessité d’une étude sur les sources de financement du système éducatif
Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) appelle à l’élaboration d’une étude spécialisée sur la diversification des sources de financement du système éducatif, conformément aux dispositions de la «vision stratégique de la réforme 2015/2030», a affirmé le secrétaire général du conseil, Abdellatif El Moudni.
«Le conseil appelle à l’élaboration d’une étude spécialisée basée sur l’expertise selon une approche participative associant les partenaires sociaux, les acteurs pédagogiques, les parents et leurs associations et l’ensemble des intervenants concernés par les questions de l’éducation-formation», a souligné le secrétaire.
Sur les objectifs de cette étude, «dont les résultats devraient être partagés par tous», il a évoqué la possibilité d’examiner la contribution des collectivités territoriales dans ses quatre composantes (régions, conseils communaux, conseils préfectoraux et assemblées provinciales) et l’implication des entreprises et du secteur privé «et je ne parle pas de l’enseignement privé et des familles aisées dans les efforts de financement du système éducatif».
Il a estimé que la contribution de l’ensemble des acteurs et des intervenants s’appuie essentiellement sur l’engagement de principe de l’État à garantir «la gratuité de l’enseignement depuis le cycle élémentaire jusqu’au supérieur et la formation professionnelle, en passant par le primaire, le collégial et le secondaire», ainsi que sur l’engagement irrévocable de l’État à garantir la gratuité absolue de l’enseignement obligatoire dans les trois cycles, le préscolaire, le primaire et le collégial.
Le deuxième principe devant guider cette étude, selon lui, s’articule autour de l’examen de la possibilité d’instituer des frais d’inscription «uniquement pour les familles riches et aisées, ce qui veut dire que les familles pauvres seront capables de scolariser leurs enfants gratuitement dans tous les cycles de l’enseignement, du préscolaire jusqu’au supérieur en passant par la formation professionnelle».
Il a dans ce sens insisté sur le fait que «l’augmentation relative» des frais d’inscription, au demeurant déjà en vigueur dans l’actuel système éducatif «et qui n’équivalent en aucun cas aux frais de scolarité et de la formation», n’implique absolument pas une quelconque annulation de la gratuité, précisant que l’État est chargé d’en assurer le financement et d’en augmenter le volume, notamment à travers les dépenses investies dans les cycles de l’enseignement collégial et secondaire qualifiant (internat, cantines, transport), outre l’octroi de 60% de bourses aux étudiants du cycle supérieur.
Mieux, a-t-il ajouté, «les facultés de médecine, les ENCG et les écoles supérieures spécialisées regroupent indifféremment des étudiants issus de familles pauvres et de familles aisées, du fait que l’enseignement privé dans ces domaines et ces segments de formation n’est pas assez développé».