Les Cahiers des ÉCO

Résultats financiers : Le marché sur la bonne voie

Le redressement des performances en ce premier semestre a confirmé la tendance observée suite à la publication des résultats annuels de 2015. Ce redressement n’a pas été sans effet sur le moral des investisseurs.

Alors que les investisseurs restaient dubitatifs quant à l’amélioration des résultats des sociétés cotées, la vapeur semble désormais se renverser pour de bon. Les réalisations à fin juin 2016 confirment, en effet, la tendance haussière qu’avaient repris les performances des sociétés cotées à fin 2015. Ne tenant compte que des 47 sociétés ayant publié à ce jour (29 septembre 2016), la masse bénéficiaire se fixe à 12,09 MMDH, en amélioration de 23,36% par rapport à la masse bénéficiaire de l’ensemble des sociétés cotées, affichée à fin juin 2015. Cet écart s’explique essentiellement par la non publication des résultats de la Samir et d’Alliances. Ces deux entités avaient entaché la masse bénéficiaire en juin 2015 avec un déficit de 3,5 MMDH chez Samir et un déficit de 384,3 MDH chez Alliances. Aucune indication n’est disponible quant au comportement de ces deux entreprises en ce premier semestre de 2016. Ne tenant compte que des 47 sociétés ayant publié, la hausse est de 4% comparativement à ce qui a été réalisé en juin 2015 par ces mêmes sociétés.

Regain de confiance
Les investisseurs qui furent pessimistes vis-à-vis des profits de 2015 des sociétés cotées ont été rassurés en mars dernier, avec un résultat net part du groupe agrégé en hausse de 1,6% à 26,7 MMDH, avec 47 valeurs affichant des revenus en hausse et 42 affichant une rentabilité en appréciation. Pour les analystes d’Attijari Intermédiation, «les perspectives de croissance des profits des sociétés cotées sur la période 2016-2017, pourraient être considérées comme une source d’assurance pour les investisseurs. Les réalisations préliminaires des différents secteurs de la cote en 2016 confortent cet avis». D’ailleurs, la dernière livraison de l’indice de confiance (septembre 2016) qu’ils réalisent chaque trimestre fait ressortir que «26% des investisseurs sondés anticipent des réalisations financières 2016 de bonne qualité, contre 3% seulement parmi ceux sondés en février 2016». De même, «la proportion des investisseurs prévoyant des résultats 2016 mitigés, passe de 60% en février 2016 à 43% en ce mois de septembre». Par ailleurs, concernant les perspectives 2016-2017, les analystes d’Attijari Intermédiation anticipent une amélioration de la masse bénéficiaire récurrente du marché actions de 7,8% par an, soutenue par le bon comportement des secteurs phares de la cote. Il s’agit essentiellement des banques à 6,1%, des télécoms à 4,5%, de la distribution à 9,3% et de l’immobilier à 14%. Enfin, les analystes estiment que «les perspectives de croissance des sociétés cotées sur la période 2016-2017 pourraient être considérées comme une source d’assurance pour les investisseurs plutôt qu’un facteur déclencheur d’une nouvelle envolée des cours sur le marché».

Banques
Toujours un poids lourd
Bien que BMCI soit la seule société à ne pas avoir publié ses résultats à l’heure où nous mettions sous presse, le secteur bancaire pèse 45,33% de la capacité bénéficiaire cumulée (des 47 sociétés ayant publié le jeudi 29 septembre 2016) contre 41,99% en juin 2015. Le secteur affiche en effet 5,48 MMDH de capacité bénéficiaire en progression de 12,2%. L’amélioration de cette capacité bénéficiaire découle entre autres de la maîtrise du coût du risque chez la plupart des banques. Au préalable, le secteur affiche un résultat d’exploitation en avancement de 5,1% à 9,36 MMDH. La bonification de ces indicateurs est la résultante d’une hausse des revenus du secteur de 6,4% se fixant à 26,94 MMDH (contre 25,31 MMDH engrangés en juin 2015) malgré le tassement de la croissance des crédits. En effet, les banques ont amélioré leurs marges d’intérêts nettes par la compression du coût des ressources pour compenser la baisse des taux et la faiblesse des volumes. Dans le détail, Attijariwafa bank représente près de la moitié de la capacité bénéficiaire du secteur avec 2,49 MMDH de résultat net part du groupe, tirant ainsi vers le haut tout le secteur avec une progression de 7,9%, mais la plus forte hausse a été du lot de Crédit du Maroc qui affiche un résultat net part du groupe en bonification de 95,1% à 160,9 MDH. À contre courant de ses consœurs, CIH affiche une baisse de 5,2% de sa capacité bénéficiaire, un repli exceptionnel en raison des charges engagées dans le cadre du lancement de sa filiale banque participative de l’ordre de 5 MDH, rien qu’en 6 mois.

Immobilier
Balima unique publicateur
À ce jour (jeudi 29 septembre 2016), parmi les sociétés du secteur immobilier, seule Balima a publié ses résultats. La société dont les revenus sont issus des loyers de ses biens immobiliers a réalisé un chiffre d’affaires de 21,6 MDH en progression de 3,8%. Toutefois, impacté par l’accroissement des charges opératoires de 18,8% à 18,5 MDH, le résultat d’exploitation ressort en baisse de 40,4% à 3,2 MDH. Le résultat net in fine limite son repli à 6,4% et 6,2 MDH grâce notamment à la progression du résultat non courant de 52,7% à 5,5 MDH, suite à l’augmentation de 84,1% des produits de cession nets à 5,4 MDH. Les promoteurs immobiliers en revanche n’ont pas encore communiqué leurs résultats. Résidences Dar Saada avait juste donné des indications quant à ses réalisations opérationnelles sans pour autant quantifier ses performances.

Télécom
L’opérateur historique dépassera ses objectifs pour l’année
Maroc Telecom, unique valeur du secteur pèse 24% du total de la capacité bénéficiaire (des 47 sociétés prises en compte) avec un résultat net part du groupe de 2,91 MMDH en amélioration de 3,2%. La société qui a su redresser la barre, notamment sur le marché marocain – confirmant le retour à la croissance du chiffre d’affaires au Maroc à partir du second semestre en cours – est sur la bonne voie d’après les analystes d’Upline Securities. Maroc Telecom affiche au titre de ses réalisations semestrielles une appréciation de 6,1% de son chiffre d’affaires consolidé à 17,59 MMDH (+3,8% sur base comparable). Le chiffre d’affaires au Maroc, lui, est en hausse de 2,4%. Ceux-ci s’attendent d’ailleurs à ce que l’opérateur dépasse ses objectifs pour l’année 2016 qui sont pour rappel : un chiffre d’affaires stable à périmètre et change constants, une légère baisse de l’EBITDA à périmètre et change constants et un CAPEX (dépenses d’investissement) d’environ 20% du chiffre d’affaires, hors fréquences et licences.

Mines
Rebab Company tire le secteur vers le bas
Contrairement à toute attente, le secteur des mines contribue négativement à la capacité bénéficiaire de la place et pour cause. Rebab Company qui affiche un déficit de 616,9 MDH (au lieu d’un bénéfice de 167,7 MDH une année plus tôt) a épongé les résultats en repli mais positifs de ses consœurs. En effet, Managem a enregistré au terme du premier semestre un résultat net qui recule de 62,9% à 52 MDH. S’attendant à ce fléchissement, la minière avait averti le marché par le biais d’un profit warning dans lequel elle explique que la baisse des cours à l’international a eu un impact global négatif de l’ordre de -240 MDH sur ses performances. Dans le sillage de sa société mère, SMI voit son chiffre d’affaires reculer de 9,2% à 454 MDH mais arrive tout de même à faire avancer son résultat net de 5,8% à 83 MDH. CMT, pour sa part, impactée par une grève dans sa principale mine, affiche à son tour un résultat net en repli de plus de moitié (57,2%) à 63,7 MDH contre 149 MDH en juin 2015.

Bâtiment et matériaux de construction
Un semestre à oublier
Ce secteur qui compte 7 sociétés depuis la fusion de Lafarge et Holcim, enregistre la publication des résultats par 5 sociétés. Les grands absents sont justement ladite nouvelle entité post fusion et Jet Contractors. Pâtissant d’une conjoncture des plus difficiles, le secteur affiche des résultats en repli. Le chiffre d’affaires global recule de 10% à 4,3 MMDH au lieu de 4,78 MMDH. Le résultat d’exploitation se replie de 0,5% à 707 MDH contre 710,3 MDH, tandis que le résultat net fléchit de 19,1% à 467,4 MDH au lieu de 577,6 MDH. Les deux sociétés de la métallurgie-sidérurgie sont plutôt dans le rouge. Aluminium du Maroc finit le premier semestre avec un déficit de 8,6 MDH contre un bénéfice de 20,1 MDH une année plus tôt. Sonasid pour sa part passe d’un bénéfice de 24,5 MDH à un déficit de 61,3 MDH. Il faut rappeler que la première avait vécu un épisode d’escroquerie impactant ses performances, tandis que la seconde a été plutôt sujette à une forte concurrence internationale induite par la montée en puissance de la Chine. Seules Ciments du Maroc et Afric Industrie affichent une hausse de leurs résultats nets respectifs d’1,94% et 1,88% à 503 MDH et 3,33 MDH respectivement alors que Colorado voit son bénéfice reculer de 14,87% à 30,9 MDH.

Assurance
Un secteur bien portant
À l’issue des résultats semestriels de l’année en cours, le secteur des assurances confirme sa solidité. En effet, les entreprises cotées du secteur sur la place casablancaise affichent pour la majorité d’entre elles des résultats en forte hausse, ce qui contribue à la fortification de la marge sectorielle. Ainsi, l’un des secteurs phares de la place casablancaise affiche un bénéfice semestriel net de 944,6 MDH, pour une variation annuelle de 11,3%. En termes d’activité, le chiffre d’affaires global du secteur a connu une embellie en se hissant à 8,311 MMDH, contre 7,7 MMDH une année auparavant, bénéficiant ainsi d’une variation de 7,9%. Côté cœur de métier, le résultat d’exploitation du secteur a connu un mouvement haussier de 8,3%, atteignant ainsi un montant d’1,188 MMDH contre 1,07 MMDH durant la même période de l’année dernière. En tête des contributeurs au bénéfice qu’à connu le secteur, on retrouve Wafa Assurance avec un résultat net de près de 513 MDH en variation de 7,02% par rapport à l’année 2015, suivi par Saham Assurance, dont le résultat net a connu une forte progression passant de 182,1 MDH au premier semestre de 2015 à 238,3 MDH au premier semestre de l’année en cours, ce qui se traduit par une fluctuation de 30,8%. Le spécialiste en assurance, Atlanta ne manque pas à l’appel des contributeurs à la bonne tenue du secteur, avec un résultat net de 139 MDH au premier semestre de l’année, contre 131,2 MDH une année auparavant, soit une variation de 5,9%. Le dernier entrant en date dans le secteur des assurances, Afma, contribue tout autant au maintien de la marge bénéficiaire dudit secteur, avec un résultat net qui varie de 8,4% entre le premier semestre de l’année 2016 et celui de 2015, pour un résultat net de respectivement 34,7% et 32%. Toutefois, il est important de noter que la marge bénéficiaire a été légèrement impactée par le recul du résultat net d’Agma Lahlou-Tazi de 24,3 MDH à 19,6 MDH en recul de – 19,45%. Pour ce qui est de l’activité, celle-ci a été boostée par Wafa Assurance, Saham Assurance et Atlanta avec respectivement des chiffres d’affaires de 3,76 MMDH, 2,26 MMDH et 2,13 MMDH en variation respective de 9,9%, 6,8% et 6,2%.

Électricité
Un secteur prometteur
Autre secteur ayant contribué à la bonne performance semestrielle de la Bourse des valeurs de Casablanca, celui de l’électricité avec une contribution de 5% sur les marges, d’après les données dont nous disposons à l’heure où nous mettions sous presse. Représenté par l’unique valeur Taqa Morocco, le secteur de l’électricité a pu ressortir avec une marge nette de 467,1 MDH contre 445,3 MDH au premier semestre de l’année 2015, en variation positive de 4,9%. Côté activité, ledit secteur a marqué une légère baisse relative à des facteurs d’exploitation liés à Taqa Morocco. En effet, le chiffre d’affaires du spécialiste de production d’électricité a été impacté par la hausse du cours du charbon et la révision de l’unité 5 (voir Les Inspirations ÉCO du 28/09/2016). Ainsi ledit chiffre d’affaires a marqué une hausse annuelle en recul de 7%, passant de 4,33 MMDH à 4,05 MMDH. Du côté de son résultat d’exploitation, celui-ci marque une baisse de 3,4%, passant entre le premier semestre de l’année 2015 et celui de l’année en cours de 1,28 MMDH à 1,24 MMDH. À travers ces résultats, on peut dire que le secteur de l’électricité a un bon avenir devant lui, dû, entre autres, aux ambitieux projets que Taqa Morocco souhaite réaliser.

Agroalimentaire
Une belle performance pour Centrale Danone
27,3% ! C’est la variation de la marge bénéficiaire du secteur agroalimentaire entre le premier semestre de l’année 2015 et celui de 2016, suite aux données dont nous disposons sur les 47 sociétés cotées recensées par nos soins. Ainsi, sa marge bénéficiaire est passée de 515,2 MDH à 656 MDH. En termes d’activités, le secteur agroalimentaire marque lui aussi une progression de 3,7%, passant de 8,61 MMDH à 8,93 MMDH entre le premier semestre de l’année 2015 et celui de 2016. L’embellie qu’a connue le secteur revient en premier lieu au spécialiste sucrier Cosumar, qui a bénéficié d’un bon début d’année, malgré les difficultés climatiques. En effet, Cosumar a pu atteindre un résultat net de 516 MDH au terme du premier semestre de l’année en cours, contre 404 MDH une année auparavant, soit une hausse de 27,7%. Autre contributeur à la hausse de la marge bénéficiaire du secteur agroalimentaire, Lesieur Danone, qui a marqué une forte majoration de son résultat net, avec 411,3%, hissant celui-ci de 9,2 MDH à 47 MDH entre le premier semestre 2015 et celui de 2016. Le maillon faible du secteur est Lesieur avec un résultat net en retrait de 8,8% atteignant 93 MDH. Du côté des performances d’activité, Cosumar s’octroie la première position avec un montant de 3,66 MMDH en variation de 10,5%, suivi par Centrale Danone pour 3,31 MMDH et une variation de 0,6%.

Distribution
Le secteur maintient le cap
Avec une marge globale de 230,1 MDH, en variation entre le premier semestre de l’année 2016 et celui de 2015 (168,1) de 37,3% à l’heure où nous mettions sous presse, le secteur de la distribution assure des marges respectables sur la place casablancaise. Du côté du chiffre d’affaires, ledit secteur est tout aussi au vert avec un chiffre d’affaires total de 5,54 MMDH en variation de 10,9% sur une année. Quant au résultat d’exploitation, celui-ci marque une variation de 27,4%, passant de 281,7 MDH à 359 MDH entre le premier semestre de l’année passée et celui de l’année en cours. À travers la lecture des composantes du secteur, on ne peut que constater que celui-ci a été marqué par une forte contribution en termes de marges et d’activité de la société Ennakl. Celle-ci a en effet atteint un résultat net de 109,5 MDH au terme du premier semestre de l’année contre 88 MDH à l’issue du précédent, en variation de 24,4%. Autres contributeurs à cette embellie, on retrouve Label’Vie et Ennakl, avec respectivement des marges nettes de 65,4 MDH et 61,8 MDH, en variation respective de 52,1 et 34,1%. Cependant, le secteur a été marqué par le maintien des marges dans le rouge de Fenie Brossette, malgré le fait que celles-ci se sont améliorées, passant de – 9 MDH à – 5 MDH. Pour ce qui est du chiffre d’affaires, ce dernier a été influencé par une activité haussière des sociétés Label’Vie, Ennakl et Fenie Brossette au premier semestre de l’année, avec respectivement des chiffres d’affaires de 3,46 MMDH (+6,5%), 999,9 MDH (+36,3%) et 776,5 MDH (+15%).

Pétrole et gaz
Total contribue aux marges bénéficiaires du secteur
Total Maroc contribue à l’appréciation des revenus du secteur «Pétrole et gaz». En effet, Total a pu atteindre un résultat net de 402,6 MDH au terme du premier semestre de l’année 2016, contre un résultat net de 145,9 MDH en 2015, ce qui se traduit par une variation de 176,1%. Pour ce qui est du chiffre d’affaires, la filiale française atteint un montant de 3,68 MMDH en variation annuel de -13,7%, où il était de 4,27 MMDH. Du côté du résultat d’exploitation, celui-ci ressort en hausse de 178,4%, entre le premier semestre de l’année 2015 (188,8 MDH) et celui de 2016 (525,7 MDH). Ainsi le secteur «Pétrole et gaz» améliore sa contribution à la Bourse de Casablanca en termes de marge bénéficiaire. Toutefois, nous restons dans l’attende de la publication du résultat d’Afriquia Gaz qui donnera plus de visibilité sur les marges bénéficiaires du secteur dans leur globalité. Notons par ailleurs que Samir, qui fait partie du secteur, n’a pas publié ses résultats. En effet, l’unique raffineur du royaume a connu une ouverture à son encontre d’une procédure de liquidation judiciaire se matérialisant notamment par la désignation d’un syndic judiciaire qui vient se substituer au management de la société et qui doit assumer les responsabilités qui en découlent. Toutefois, avant de pouvoir arrêter les comptes de ladite société et les publier, ledit syndic doit préalablement établir un diagnostic précis de la situation et procéder à l’évaluation des actifs et passifs de la société selon une approche liquidative et non plus selon l’approche de continuité d’exploitation. Ces étapes indispensables nécessitent des délais parfois importants en fonction de la taille de la société et de la complexité du secteur dans lequel elle évolue.

Marsa Maroc
La recrue prodige
La dernière recrue du marché boursier a fini le premier semestre avec des performances qui dépassent de loin les prévisions de son business plan. En effet, la société enregistre une progression de 23% de son chiffre d’affaires (à 1,27 MMDH) alors que le business plan tablait sur une hausse de seulement 1,5%. De même, le résultat net part du groupe est en amélioration de 27,8% (à 285,7 MDH) alors que le business plan prévoyait un amoindrissement de 42%. Compte tenu de ces performances, les analystes d’Upline Securities pensent «que les réalisations du spécialiste en services de transport pour l’ensemble de l’année en cours devraient largement dépasser son business plan».  



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