Nos MRE ont du talent
La mobilisation des compétences des Marocains résidents à l’étranger est une nouvelle politique volontariste du ministère d’Anis Birou. Partant du principe que le Maroc figure parmi les trois premiers pays au monde ayant un taux élevé de compétences à l’étranger, il est devenu nécessaire de les accompagner et de s’en inspirer. Trois objectifs stratégiques ressortent dans cette configuration. Il s’agit en effet de préserver l’identité des Marocains de l’étranger, de défendre leurs droits et intérêts et, enfin, de leur permettre de participer au développement de leur pays. Il y a aujourd’hui une réelle volonté politique de faire jouer la diplomatie économique en s’appuyant sur les compétences de la diaspora. Zoom sur des Marocains ayant réussi dans leur pays d’accueil, qui ont su garder des liens forts avec le Maroc et y investir avec brio.
Nadine Hanafi, Fondatrice de la société de design primée «We are visual» et auteure du livre «Slide Therapy» (États-Unis)
Nadine Hanafi a fait parler d’elle grâce à sa société «We are visual» qui permet à ses clients de transformer leurs présentations et de les rendre plus dynamiques et plus vives. Son entreprise a aidé des centaines de clients à atteindre des niveaux d’excellence en matière de clarté, d’esthétique et de style, y compris des auteurs de best-sellers, des conférenciers TEDx , des startups et autres entreprises. Native d’Agadir, Hanafi figurait en 2014 comme meilleure entrepreneuse dans la catégorie des jeunes de moins de 35 ans (classement Empact) et a reçu un prix au siège des Nations-Unies. Elle a récemment été nommée parmi les 100 personnalités de moins de 40 ans les plus influentes dans le monde arabe. En l’espace de deux ans seulement, Nadine a su se faire une place parmi les experts les plus demandés dans le domaine du design de présentations. Avec la sortie de son nouveau livre «Slide Therapy», elle met son expertise au profit des lecteurs et utilisateurs souhaitant affiner davantage leurs présentations.
Yasmine Bekkari, Co-dirigeante de la filiale Afrique du Nord et Afrique subsaharienne d’AMS (Émirats arabes unis)
Résidant aux Émirats arabes unis depuis quelques mois, Yasmine Bekkari partage son temps entre Dubaï et Casablanca et co-dirige la filiale Afrique du Nord et Afrique subsaharienne d’Aswaq Management and Services (AMS), société d’asset management immobilier. Diplômée de la grande école Audencia de Nantes et titulaire d’un MBA de l’INSEAD, Bekkari est une professionnelle de la gestion d’actifs immobiliers et du management depuis près de 15 ans et a participé à la création et à la gestion d’entreprises en France, au Luxembourg et au Maroc. La jeune Marocaine a démarré sa carrière en France en 2003 au sein d’Ernst & Young Real Estate avant de rejoindre l’équipe de gestion des fonds immobiliers de Morgan Stanley puis de la foncière Carrefour Property. En 2011, elle se lance dans l’entrepreneuriat entre le Maroc et le Luxembourg et crée plusieurs startups dont LTCO, une plateforme d’offshoring maroco-luxembourgeoise, ainsi qu’YB Advisory et Magnolia Invest, sociétés de conseil dédiées au secteur de l’immobilier pour l’investissement, la gestion d’actif et la corporate finance. En 2015, elle s’installe aux Émirats arabes unis et prend la tête du développement international des activités d’AMS dans la zone Afrique du Nord et Afrique subsaharienne.
Abdelaziz Yasri, Président et directeur scientifique d’OriBase Pharma (France)
Son expérience à l’étranger a débuté en France (Nancy) où il a été amené à effectuer la dernière année de deuxième cycle en physiologie. La réussite de cette première année d’études en France lui ouvert les portes du troisième cycle quand il a intégré l’université Louis Pasteur de Strasbourg pour le diplôme d’étude approfondie (DEA) en neurophysiologie qu’il a obtenu en 1991 au Centre de neurochimie de Strasbourg. Le docteur Yasri a choisi de ne pas commencer ses études doctorales dans le domaine de la neurophysiologie mais de refaire un autre DEA en sciences du médicament, sciences qu’il a toujours souhaité maîtriser depuis l’obtention de son baccalauréat. Ce deuxième diplôme de DEA lui a permis d’entamer ses études doctorales à la faculté de médecine de Montpellier en biophysique et sciences ces médicaments, doctorat qu’il obtenu en 1996. En 2007, le docteur Yasri a fondé et a présidé la société Nova Decision qu’il a ensuite fusionnée avec la société Azasynth à Montpellier. Cette fusion a donné naissance en 2010 à la société OriBase Pharma dont il est le président et directeur scientifique. Il est aussi le fondateur de la société NacymCare Pharma de Mohammedia, société spécialisée dans la recherche et développement en cosmétologie.
Nassira Boudhan, Chef d’entreprise (Pays-Bas)
Nassira Boudhan est une entrepreneuse marocaine résidant aux Pays-Bas qui s’est intéressée aux filles et femmes non scolarisées à travers son projet «Fashion for education» qui a pour objectif d’inciter les industriels du textile à allouer une partie de leurs bénéfices à l’éducation des femmes qui œuvrent au sein de leurs usines. Aujourd’hui, elle travaille avec des femmes dans différentes villes du Maroc, mais aussi au Bangladesh. Elle réalise plusieurs produits de maroquinerie (cartables en cuir, sacs à main, pochettes pour ordinateurs portables) mais également des t-shirts, des écharpes et des «caftans de plage» exportés aux Émirats arabes unis, en Europe et aux États-Unis. D’autre part, Nassira Boudhan est associée dans une agence de conseil basée à Dubaï qui aide les porteurs de projet à créer leur entreprise dans la région du Golfe. Elle intervient régulièrement sur des thématiques liées à l’entrepreneuriat féminin dans le monde entier.
Mohamed El Karz, PDG d’Argand’Or GmbH (Allemagne)
Mohamed El Karz est né à Marrakech en 1968. Après avoir obtenu sa licence en physique-chimie de l’Université Cadi Ayyad en 1991, il rejoint l’Université de Mayence (Allemagne) en 1992 et obtient en 1996 un DEUG puis un diplôme d’ingénieur en génie civil et technologie d’eau et environnement en 2000. Par la suite, El Karz a occupé plusieurs postes tels que responsable commercial pour les pays francophones auprès de la société Roediger Haus und Vakuumtechnik GmbH (technologie d’assainissement liquide), directeur commercial pour l’Afrique du Nord auprès du Groupe P&T Technology AG à Hambourg (énergie renouvelable et dessalement d’eau de mer) et gérant du bureau d’étude Energy Water Consult à Wiesbaden, avant de s’orienter vers l’entrepreneuriat. Depuis 2005, Mohamed El Karz est gérant des sociétés Argand’Or GmbH et Servetrade GbR en Allemagne. Il est également, depuis 2013, PDG d’Argand’Or Maroc Groupe SA à Agadir et d’Argand’Or International, leader mondial en matière de production artisanale d’huile d’argan.
Ahmed Yanouri, Businessman (États-Unis)
Ahmed Yanouri est un businessman dans l’hôtellerie et la restauration. Il possède plusieurs établissements hôteliers sous l’enseigne «Hampton by Hilton» au Texas et un restaurant marocain reconnu par le Dallas Observer comme le meilleur restaurant du Moyen-Orient dans la région de Dallas en 2006 et 2007. Il prépare actuellement un projet ambitieux en agro-industrie à Berkane. En 2009, il a remporté le prix international DFW «African Businessman of the year» pour le North Texas. Il est également devenu membre du Conseil d’administration de DFW «World Affairs Council». Il a joué un rôle important en «amenant» le «Village marocain» à Addison pour le «WorldFest», le très réputé festival international des cultures dans ses éditions 2010 et 2011. En mars 2014, Yanouri a joué un rôle primordial dans le lancement d’un programme de jumelage de lycées marocains et de lycées du North Texas.
Redouane Katouf, Fondateur et PDG de Lightbridge Inc. (Japon)
Redouane Katouf est né et a grandi à Casablanca. Son cursus international a commencé à l’Université Laval (Canada) où il a rejoint un programme de recherche en optique et champs laser. Ce programme lui a permis d’être invité par l’Université de Tsukuba, une des plus prestigieuses universités du Japon, pour intégrer son programme de recherches avancées. Katouf rejoint ce programme dans le cadre d’une bourse du gouvernement japonais pour obtenir plus tard un doctorat en génie électrique de l’université de Tsukuba en 2006. Katouf a commencé sa carrière professionnelle à partir de 2006 en tant que chercheur expert à l’Institut national de l’information et des communications (NTIC), un institut gouvernemental japonais chargé de promouvoir la recherche et le développement du Japon dans les domaines de l’information et des communications (TIC). En 2009, après trois années d’expérience riche en NTIC, il devient professeur à l’Université nationale de Yokohama, puis à l’Université d’électro-communications à Tokyo.
Ghany Belmaachi, Artiste (France)
Ghany Belmaachi est titulaire d’un doctorat en esthétique, science et technologie des arts de l’Université de Paris VIII (1992). Les 48 dernières années, Ghany a exploré quatre thèmes principaux après la période centrale de 1966-1971, durant laquelle sont découverts Klee, Kandinsky puis Nicolas de Staël. L’artiste a eu une période abstraite, surréaliste également. Au Maroc, puis à Paris a été réalisée la série des fenêtres encastrées traitées de manière plus ou moins abstraite. Elle durera de 1971 à 1976, avec des échos en 2011. Elle a été contemporaine de deux autres séries, l’une sur des signes graphiques d’inspiration calligraphique (chinoise et japonaise) qui commence en 1971 et la série dite «de l’homme bandé» qui a duré entre 1976 et 1979, autre passage important qui lui confère une visibilité à l’international. Belmaachi vit alors essentiellement en France dans l’entourage d’Arman, de César, d’André Verdet et surtout du critique Pierre Restany.