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Lutte contre le terrorisme : La Ligue arabe fait bloc

Le roi Mohammed VI a appelé les pays arabes à faire face à «ce fléau dévastateur dont nous sommes la source et le point de mire». Les risques de l’effritement des pays arabes ne peuvent être confrontés sans une démarche unitaire. Les pays arabes appelés à se pencher sur les problématiques du développement à travers une nouvelle architecture de partenariats.

Resserrer les liens et renforcer la solidarité entre les pays arabes ! C’est en substance le contenu du message adressé par le roi Mohammed VI aux participants à la 27e session du Conseil de la Ligue arabe, tenu à Nouakchott (Mauritanie) les 25 et 26 juillet. Dans son message, lu par Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, le souverain a tenu d’abord à rappeler le contexte dans lequel le Maroc avait décidé de renoncer à son droit d’abriter les travaux de la plus haute instance représentative des pays arabes.

«Le fait, pour le Royaume du Maroc, de surseoir à son droit d’organiser le Sommet arabe ne signifie pas que le Maroc renonce à l’action arabe commune, ou qu’il réduit à néant tout effort dédié à la réussite de la vingt-septième session», a indiqué le souverain, qui a mis en avant le fait que «cette décision a été plutôt dictée par le devoir de procéder à une analyse objective et impartiale de la réalité arabe et par la nécessité d’attirer l’attention sur les périls, internes et externes visant le démembrement des pays arabes». L’unification des efforts n’est donc plus un choix mais une nécessité pour l’ensemble des nations arabes qui sont confrontées aux mêmes défis et qui se rapportent essentiellement à la protection de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale.

Le roi a aussi posé une série de questions visant à interpeller les dirigeants des pays arabes sur les erreurs stratégiques graves qui ont été commises durant les 5 dernières années et qui ont fini par créer un climat de suspicion au sein de la Ligue arabe. «La souveraineté de l’État n’a-t-elle pas été foulée aux pieds sous prétexte de défendre un rite, une communauté ou un credo déterminés, alors que l’esprit de citoyenneté est sacrifié au profit d’allégeances n’ayant d’autre visée que de manipuler les esprits et d’instaurer l’hégémonie?», a noté le roi au sujet de la connotation qui a été donnée aux conflits qui secouent actuellement l’Irak, la Syrie et le Yémen.

Restaurer la confiance
Malgré le constat amer émis par le souverain sur l’état actuel du climat de coopération au sein de la ligue arabe, le Maroc reste optimiste quant à la capacité des pays membres à surmonter la crise de confiance qui sévit sur les relations bilatérales de plusieurs pays influents au sein de la région. Le changement pourrait essentiellement provenir du volet économique et de la conclusion de nouveaux accords entre les pays arabes. «Comment est-il concevable que nous ne soyons pas les premiers à mettre au point les stratégies multidimensionnelles et les plans opérationnels rigoureux pour faire face à ce fléau dévastateur dont nous sommes la source et le point de mire ?», s’est interrogé le roi devant l’inertie des pays arabes devant les dangers suscités par la logique de la division qui a régné jusqu’à présent. «Le plus grand défi consiste à remporter le combat pour le développement en rattrapant le retard accusé au niveau des processus de construction de nos capacités permettant de remédier aux différentes formes de pauvreté et de précarité sévissant dans nos pays et de transcender les entraves à l’essor de notre coopération économique et commerciale», a-t-il insisté.

La grande priorité sera de mettre en place une nouvelle architecture de partenariats et de favoriser l’action commune. L’esprit solidaire devra pour sa part animer toutes les initiatives qui seront décidées pour renforcer les échanges entre les membres de la ligue arabe avec une forte implication du secteur privé. «Le plus grand défi consiste à remporter le combat pour le développement en rattrapant le retard accusé au niveau des processus de construction de nos capacités permettant de remédier aux différentes formes de pauvreté et de précarité sévissant dans nos pays».


 

Palestine, une question de volonté internationale
Le processus de paix qui agonise au Proche-Orient n’a pas empêché le roi de lancer un appel insistant pour faire de la défense de la cause palestinienne un élément d’unification des pays arabes, mais aussi pour parvenir à une solution équitable pour les Palestiniens. Le roi Mohammed VI qui préside le Comité Al Qods a indiqué qu’il «est clair que la communauté internationale est largement responsable du fait que le règlement juste de la question palestinienne est encore en sursis. Une chose est certaine : ce piétinement résulte du refus d’Israël d’interagir positivement avec les résolutions de la légalité internationale, et de sa poursuite de la politique de colonisation qui saborde de jour en jour la solution des deux États». L’initiative arabe de 2002 est toujours valable pour le Maroc comme base pour s’acheminer vers la paix et surtout pour sauvegarder le cachet arabe de la ville sainte. La capitale de l’État palestinien indépendant fait l’objet de plusieurs tentatives qui visent à judaïser la partie orientale de la ville, ce qui est «un moyen de semer la discorde», selon le souverain, qui a tracé une ligne rouge à propos du statut légal des territoires palestiniens occupés en 1967.



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