Agadir : L’UIZ décroche un financement d’OCP
Voilà une bonne nouvelle pour la R&D au Maroc. Un projet de recherche scientifique innovant en biotechnologie des phosphates a réussi le développement de solutions biotechnologiques pour la fertilisation et la protection des plantes en valorisant le phosphate de roche associé à des micro-organismes du sol comme bio fertilisant et bio pesticide de récoltes. Ce projet, présenté, le 11 juillet, à l’Université Ibn Zohr (UIZ) d’Agadir, consiste à solubiliser les phosphates avec des effets bénéfiques sur la croissance et la protection des plantes. «Le projet répond à un regain de conscience concernant le besoin en produits biologiques pour une agriculture intégrée et durable», explique Brahim Bouizgarne, porteur de projet et professeur universitaire relevant du département de biologie à la Faculté des sciences d’Agadir.
En effet, c’est à l’issue des premières assises nationales sur la recherche et le développement autour des phosphates, tenues en septembre 2014 à Skhirat qu’un appel à projets a été conjointement lancé par le ministère de tutelle ainsi que le CNRT en plus du groupe OCP et sa fondation pour le financement de projets R&D autour des phosphates. À l’issue des différentes étapes (évaluation, confrontation et examen par des experts) assurés par le CNRST et la Fondation OCP, 41 pré-projets «dont une dizaine en biotechnologie) sur 273 soumis à candidatures ont été sélectionnés. Le consortium mis en place pour l’exécution du projet financé à hauteur de 3,4 MDH par OCP est le fruit d’une collaboration entre plusieurs actions coordonnées par trois laboratoires de recherche marocains.
Il s’agit du Laboratoire de biotechnologie végétale de la Faculté des sciences de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, du Laboratoire de biologie et biotechnologie des micro-organismes de la Faculté des sciences Semlalia de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et le Laboratoire de biotechnologie verte de la fondation MAScIR (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research) à Rabat.
«Ce projet répond aussi à un besoin de mutualiser les compétences et les moyens des établissements et des équipes de recherche au Maroc impliqués pour garantir un rayonnement scientifique à l’international», ajoute Brahim Bouizgarne. Il faut aussi signaler la collaboration d’autres équipes marocaines et de deux laboratoires français impliqués dans la R&D liée à l’application de microorganismes symbiotiques des plantes (Laboratoire LSTM, IRD, Montpellier) ou permettant une défense contre les principaux pathogènes des plantes (Laboratoire de stress, défenses et reproduction des plantes, Université de Reims, Champagne-Ardenne).