Casablanca tire bien son épingle du jeu
En attirant de plus en plus d’investissements touristiques, la ville confirme sa vocation touristique et vise les 20.000 lits. Taghazout a finalement profité de son retard avec moins de pression sur l’écosystème.
Le bilan par région touristique de Lahcen Haddad, fait ressortir une ambition affichée de Casablanca de devenir une destination à part entière. Dans peu de temps, la capitale économique devra compter une capacité de 20.000 lits. À comparer avec Marrakech qui propose 70.000 lits. Cette propension de Casablanca s’explique aussi par l’installation de grands investissements, comme le Four Seasons, le Pestana ou même la vocation estivale d’Anfa Place. L’on constate la même dynamique à Tanger qui a vu le retour du Hilton, après une absence de 20 ans. Le Ritz Carlton arrivera aussi, promet le ministre du Tourisme.
Ce sont quelques exemples qui font croire à un avenir meilleur de la destination Maroc qui se trouve aujourd’hui parmi les 20 premières dans le monde. Petit à petit, la faiblesse de l’animation dont souffre Marrakech trouve son remède dans des projets comme Palooza Land, ce parc à thème sur la préhistoire. Dans la région d’Agadir, particulièrement à Immi Ouadar, la station Biladi Lunja Village est un bel exemple de réussite pour le tourisme interne. Avec 4.000 lits, elle s’érige comme une destination à part entière. Toutefois, l’objectif est d’arriver au niveau national à 40.000 lits selon les mêmes critères. Aujourd’hui, le tourisme interne compte à peine une capacité de 10.000 lits, avec l’objectif d’y ajouter 3.000 lits supplémentaires dans un an.
En tout cas, ce n’est pas la visibilité qui manque après les résultats fort intéressants de l’enquête nationale sur le tourisme interne rendue publique en 2014. Toujours à Agadir, la station de Taghazout commence à émerger après des années de blocage. Aujourd’hui, un hôtel tourné vers le surf fonctionne tandis que quatre autres grandes structures sont en chantier.
Il faut dire que le retard qu’a connu Taghazout a finalement profité à la station qui avec 7.000 lits prévus ne connaîtra pas la même pression que lorsque le projet avait été lancé il y a quelques années avec l’objectif de 25.000 lits. Plus à l’Est à Saïdia, la station reprend vie lentement, mais sûrement. Aujourd’hui, la marina a été assainie et deux hôtels ont ouvert. Avec ses 7.000 lits, la station attire les nationaux, mais pas encore les touristes étrangers qui en ont gardé un mauvais souvenir.
