COP22 : Plaidoyer pour mettre l’eau dans le processus des négociations
Le Maroc se prépare à abriter la conférence internationale sur l’eau et le climat qui sera tenue à Rabat les 11 et 12 juillet sur le thème: «Sécurité hydrique pour une justice climatique». L’objectif est d’inscrire les enjeux de l’eau au premier plan des négociations à la COP22.
Organisée par le ministère de l’Eau, en partenariat avec le ministère français de l’Environnement, de l’énergie et de la mer et le Conseil mondial de l’eau, la Conférence internationale sur l’eau et le climat connaîtra la participation des personnalités triées sur le volet. À la veille de la COP22, de grandes ambitions sont nourries dans ce sommet qui vise à sensibiliser sur l’impact des changements climatiques sur l’eau et souligner l’importance de l’eau comme étant un domaine d’adaptation et de résilience par excellence. Il faut dire que pendant de longues années, les enjeux liés à l’eau n’étaient pas inscrits à l’ordre du jour des négociations pour les changements climatiques.
Il a fallu attendre la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique, pour que la question de l’eau commence à être traitée alors que la ressource en eau est la principale victime des changements climatiques. «On veut saisir l’occasion de la tenue de la COP22 pour que les enjeux liés à l’eau soient traités de la même façon que l’énergie», précise la ministre de l’Eau, Charafat Afilal, lors d’un point de presse tenu mardi dernier en présence de l’ambassadeur de France, délégué à l’Environnement, Xavier Sticker et le président honoraire du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon qui ont mis l’accent sur l’importance de la conférence internationale de Rabat.
Une manifestation qui s’assigne pour objectif de sensibiliser les décideurs chargés de l’activation de l’accord de Paris afin de prendre en considération les enjeux liés à la sécurité hydrique, lors des négociations. L’idée est aussi de fédérer et poursuivre les initiatives liées à l’eau lancées lors de la COP21 et accorder à l’eau une place privilégiée dans les mécanismes de financement mis en place pour faire face aux changements climatiques. Pour défendre la justice climatique, les enjeux du développement de l’eau en Afrique seront mis en avant d’autant plus que le lien entre la sécurité hydrique et le développement humain est avéré.
