Consommation : À Casablanca, le poisson flambe
Les prix du poisson flambent depuis quelques jours sur les étals casablancais. A en croire certains professionnels, ces prix seraient appelés à augmenter davantage pendant le mois sacré.
À moins d’une semaine du mois sacré du ramadan attendu, cette année, le 6 juin, les prix du poisson sur les étals s’envolent déjà sur les marchés de Casablanca. À en croire des mareyeurs au port de Casablanca, ces prix seraient même appelés à connaître une augmentation encore plus importante pendant le mois de ramadan, en raison de la forte demande des consommateurs.
Selon Redouane Rochdi, président de l’Association nationale des mareyeurs grossistes de poissons blancs, les marchés pourraient notamment subir le problème de l’approvisionnement et des prix, en raison de la diminution des ressources. «Ce n’est pas seulement durant le mois sacré que les prix connaissent une augmentation. Il faut dire que depuis un certain temps déjà, la demande est supérieure à l’offre car, disons-le, les ressources ont beaucoup diminué au port de Casablanca en raison de la surexploitation. Dois-je le signaler, à cause de ce phénomène, justement, on constate que sur les étals, il y a du poisson juvénile qui est commercialisé. En témoigne la taille marchande de certains types de poissons qui n’est malheureusement pas atteinte», précise Rochdi.
Celui-ci ajoute qu’en quatre jours, la quantité de crevettes pêchée ne dépasse pas les 280 à 336 kg, contre 1.120 kg il y a deux années. Pour la même période, les quantités de merlans, quant à elles, atteignent seulement 88 à 132 kg, contre 660 kg. Côté sardines, en quatre jours, le nombre des caisses ne dépasse pas 50 caisses, contre 100 à 200 caisses, il y a quelques mois, avance ce mareyeur. C’est donc cette diminution des ressources qui expliquerait la flambée des prix. Un point de vue que ne partagent nullement les associations de protection des consommateurs. Des associatifs tirent la sonnette d’alarme et appellent à des contrôles renforcés au niveau des marchés.
Pour ces mêmes voix associatives, «la hausse des prix est expliquée par les nombreux intermédiaires et intervenants». Aujourd’’hui, une simple tournée au niveau des marchés révèle que des prix à 20 DH pour les sardines, 70 DH pour les soles, 60 DH pour les merlans et 120DH/Kg pour les crevettes. Au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, on tient en tout cas à rassurer les consommateurs. Aucun marché de poisson à travers le royaume ne connaîtra les problèmes liés aux prix ou à l’approvisionnement. Les missions de contrôle seront ainsi renforcées, est-il indiqué.