Fin de la convalescence
La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole a organisé une rencontre, dans laquelle Aziz Akhannouch et El Houssaine El Ouardi ont été les invités d’honneur. L’objectif était de regagner la confiance des consommateurs d’œufs et de volaille.
«La crise du secteur avicole est désormais derrière nous». C’est le constat dressé à la fois par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, El Houssaine El Ouardi, ministre de la Santé et les professionnels de l’aviculture ainsi que les associations et fédérations qui les représentent. Réunis à l’occasion d’une rencontre organisée, samedi dernier, par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), au Centre technique de développement de la chaîne de production animalière, les intervenants ont tous constaté que le secteur avicole national avait, bel et bien, réussi à surmonter la crise provoquée par la déferlante H9N2 (influenza aviaire faiblement pathogène et sans dangers pour l’Homme), ainsi que ses répercussions économiques qui ont profondément impacté la rentabilité du secteur sur plusieurs mois, obligeant les éleveurs à écouler leurs produits parfois à perte afin de maintenir l’équilibre du marché et éviter une envolée incontrôlée des prix.
À l’évidence, l’accompagnement octroyé par les ministères de l’Agriculture et de la Santé, notamment à travers la généralisation des opérations de vaccination dans les élevages avicoles, «a permis de limiter rapidement l’impact de la grippe aviaire», rassure Akhannouch, rejoint dans ses conclusions par le ministre de la Santé qui a tenu à préciser que «le virus H9N2, qui existe depuis des années dans plusieurs pays du monde, s’attaque spécifiquement aux volailles et ne peut, en aucun cas, être transmis à l’Homme». Par ailleurs, Aziz Akhannouch n’a pas manqué de rappeler l’importance du secteur en termes de profitabilité.
En effet, le secteur avicole marocain justifie d’un chiffre d’affaires annuel moyen de 30 MMDH, pour un volume de production dépassant les 560.000 tonnes de viandes blanches par an. Ces niveaux de productivité n’ont pas été amoindris malgré l’épidémie, et la fourniture du marché national en œufs et en volaille pour le pic saisonnier du mois de ramadan semble garantie. Un constat confirmé par Youssef Alaoui, président de la FISA, qui affirme que les capacités du secteur étaient suffisamment solides pour répondre à la totalité de la demande.