Les Cahiers des ÉCO

Marrakech se dessine une nouvelle vocation

La ville n’est pas seulement la capitale du tourisme marocain. Les investisseurs et les entreprises s’y bousculent donnant une dimension industrielle à Marrakech.

Elle attise la curiosité des médias internationaux, attire les plus grands jet-setteurs du monde et séduit des millions de touristes. Marrakech a de multiples facettes toutes plus belles les unes que les autres. Néanmoins, plus encore que tout cela, la ville est en train de se tracer une vocation -économique cette fois- qui la rendra différemment célèbre durant les prochaines années. La ville a en effet prouvé ces dernières années son attractivité économique en assurant un écosystème complet dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.

Aujourd’hui, de nouveaux secteurs s’y développent: les nouvelles technologies, l’industrie, l’événementiel ou encore le textile-habillement. Interrogés sur les motivations de leur choix de Marrakech, les opérateurs sont quasi unanimes: la ville présente de nombreux avantages pour l’entrepreneur, des profils qualifiés de plus en plus disponibles, des coûts de loyer significativement moins élevés que ceux proposés sur l’axe Casablanca-Rabat et un cadre de vie idyllique.

Plus encore, l’attractivité de la ville ocre résulte de la dynamique régionale déployée à travers le royaume. La région de Marrakech-Tensift-El Haouz tendait, ces dernières années, à développer ses pôles d’attractivité en présentant une offre variée comprenant des filières sectorielles, des pôles et des compétences, des sites industriels ainsi que des opportunités d’affaires et des partenariats des entreprises.

C’est à juste titre ce que proposent par exemple de prendre en charge des institutions internationales qui ont détecté le potentiel du tissu économique de la région, et qui ont de ce fait misé sur l’élan économique de Marrakech.

L’ONUDI au chevet de l’industrie
Baptisé Marrakech Creative Interiors Cluster (MCIC), le cluster initié par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel a pour mission de «promouvoir l’industrie comme facteur d’inclusion sociale et de respect de l’environnement». À travers son programme de développement de clusters dans les industries créatives et culturelles, l’ONUDI cherche en effet à valoriser ce secteur dans sept pays du Sud de la Méditerranée, dont le Maroc. Financée en intégralité par l’Union européenne et la Coopération italienne, cette initiative pilote vise à démontrer que le cluster, outil de développement économique basé sur la coopération et la mise en place d’actions communes, peut libérer le potentiel de croissance, créer des synergies et assurer le développement d’entreprises opérant dans les industries culturelles et créatives.

Au niveau national, deux clusters ont été sélectionnés, à savoir le Textile de maison dans la région du grand Casablanca, et la Décoration et l’ameublement à Marrakech. Notons que ces clusters sont accompagnés, depuis début 2015, à travers une assistance technique de l’ONUDI dans leur structuration, le renforcement de leurs capacités et l’amélioration de leur compétitivité. Aujourd’hui, le Cluster de Marrakech regroupe une trentaine d’acteurs, parmi lesquelles des entreprises, designers, centres de formation, institutions, et autres maillons de l’écosystème pouvant contribuer au développement de la filière.

Zidi Ghanem, une pépinière de PMI «artisanales»
Qui dit compétitivité, attractivité ou encore développement économique dit développement de zones industrielles. Aujourd’hui Marrakech compte une ZI qui bouillonne d’entreprises plus créatives les unes que les autres. L’action menée par l’ONUDI accompagne dans ce sens de nombreuses petites et moyennes entreprises industrielles de la région de Marrakech. Ces dernières sont concentrées pour la plupart, dans la zone industrielle de Sidi Ghanem. Ces entreprises couvrent la totalité de l’univers de l’ameublement des produits de décoration aux produits d’ameublement, en passant par le luminaire, l’art de la table ou encore le linge de maison. Ces entreprises présentent cependant un point en commun : le savoir-faire traditionnel mis au service de l’entreprise. L’équation n’est pas simple, mais c’est ce qui fait aujourd’hui le cachet de l’entrepreneuriat Made in Marrakech. 



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