Le transport maritime de marchandises en hausse
Le ministère de l’Economie et des Finances s’est intéressé à l’évolution qu’a connue le secteur du transport maritime de marchandises, à la lumière des données statistiques fournies conjointement par la Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF) et l’Office des Changes. Durant les deux dernières décennies, le secteur a connu une évolution aussi séquencée que saccadée. Les exportations et les importations sont passées respectivement de 45,9 et 70,4 MMDH en 1993 à 184,7 et 379,9 MMDH en 2013, pour des taux de croissance annuels de 7,2% et 8,8%.
En volume, le commerce a enregistré un passage de 16,5 millions de tonnes exportées et 19,5 millions de tonnes importées en 1993 à 24,5 millions de tonnes exportées et 43 millions de tonnes importées, pour des croissances. Le secteur du transport maritime de marchandises n’a eu d’autres choix que de s’adapter à la mutation de la configuration des échanges, en volume et en nature, avec l’objectif de réduire sa dépendance vis-à-vis de partenaires historiques tels l’Union européenne. La part d’exportations de cette dernière a diminué à 60% en 2013, contre 77% en 1990. Cela implique, par ricochet, une construction logistique nationale importante afin d’absorber les flux de marchandises. Résultat, le trafic maritime national, qui a su croître positivement , connait, depuis 2007, des fluctuations inédites.
En effet, depuis le pic de croissance atteint cette année (9%), le trafic maritime a baissé à 7% en 2008, puis rebondi à 12% en 2009. Mais c’est en 2010 que les flux se sont intensifiés en réalisant une croissance de 16%. Depuis, le volume stagnera ou marquera quelques hausses timides jusqu’en 2013 où un nouveau pic de 9% a été observé. Cette évolution, due principalement à la hausse du trafic de marchandises en vrac solide (50% du trafic maritime) et autres marchandises conteneurisées (12% en moyenne) est désormais compatible avec les mouvements du trafic maritime mondial.