Immobilier d’entreprises : Les OPCI sous la loupe de Business Realties
Les matinales de l’immobilier d’entreprises ont consacré leur 4e édition au sujet des organismes de placements collectifs en immobilier. La loi sur ces OPCI, qui vient d’être validée au Parlement est une nouveauté pour le secteur. Leur impact sur le marché de l’immobilier sera plutôt dirigé vers les investisseurs.
Vefa, réforme de la TVA, réglementation thermique… L’arsenal juridique autour de l’immobilier mue. Parmi les nouveaux textes qui font leur entrée, celui sur les organismes de placements collectifs en immobilier (OPCI). Un sujet traité dans le cadre de la dernière matinale de l’immobilier d’entreprise organisé le jeudi 10 mars par l’agence d’immobilier d’entreprises Business Realties, en partenariat avec le CRI du Grand Casablanca. L’occasion de revenir sur l’intérêt de ces organismes ainsi que sur leur impact sur le marché de l’immobilier.
Avec un marché des bureaux en difficulté, le recours aux OPCI peut-il aider à surmonter la pente, notamment sur le segment du locatif ? Pour Nawfal Bendefa, pdg de REIM Partners : «l’impact sur le marché sera plutôt dirigé vers l’investisseur et seulement lorsque ces produits seront suffisamment structurés». À en croire l’expert, les attentes des investisseurs sont aujourd’hui autour de 5% de taux de rendement en actionnant l’effet de levier. «Sur les marchés qui se sont développés, nous retrouvons un taux de rendement plutôt autour de 3%», précise Bendefa. En revanche, il ne faut pas s’attendre à un grand impact sur les tarifs à la location.
«Il n’y a pas d’effet sur le marché de la location ou d’impact direct sur l’utilisateur, il y a un effet indirect lié à une offre et une demande plus adaptée dans le temps», ajoute Bendefa. Pour de nombreux observateurs, l’entrée en vigueur de la loi 70-14 sur les OPCI ne serait qu’une première étape dans le processus. D’autres textes juridiques doivent s’adapter à cette nouvelle donne. «Les OPCI sont très liés au bail commercial. Le texte actuel date des années 50 et mériterait d’être modernisé en vue d’inclure une meilleure sécurité juridique», précise Romain Berthon, avocat au barreau de Paris. Le texte de loi sur la Vefa mériterait également d’être revu. «Ce texte est ce que l’on peut qualifier de marronnier. La Vefa est un sujet qui évolue énormément et qui doit concilier des intérêts peut-être inconciliables», précise Berthon.