Afrique du Nord : La CEA veut la complémentarité économique
Mercredi 2 mars a marqué la fin des débats entre les experts relevant de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, lors de la 31e session tenue à Rabat. En conclave depuis dimanche dernier, les participants ont échangé sur le thème de «l’économie verte, la voie pour accélérer le développement industriel en Afrique du Nord» et ont été unanimes pour appeler de leurs vœux à l’instauration d’un groupe économique régional dédié aux affaires relatives au développement et à la facilitation de la coopération économique et commerciale entre les pays concernés.
La complémentarité économique passe par l’orientation des politiques fiscales nationales vers l’encouragement des secteurs vitaux tels le tourisme, le textile et l’agriculture. Ces orientations doivent impérativement se faire dans le cadre d’une vision globale s’appuyant sur les besoins et les attentes des populations de la région pour faire le tri dans leurs priorités. Citant le projet marocain de production d’énergie solaire (24 MMDH d’investissements) comme réussite exemplaire, les participants misent fortement sur le rôle que le royaume peut jouer afin de tirer vers le haut le degré de complémentarité de chaque pays partenaire.
D’ailleurs, le Maroc est engagé dans ce sens depuis la tenue, les 17 et 18 février 2014 à Marrakech, du Forum des entrepreneurs maghrébins, qui avait pour thématique centrale l’intégration économique régionale. Lors de ce forum, pas moins de 23 accords multisectoriels avaient été conclus. Plus tard, le 10 décembre 2014, un pas de plus avait été franchi dans le processus de genèse économique régionale avec la souscription du Conseil ministériel maghrébin en charge du commerce à la convention pour la mise en place d’une zone de libre-échange entre les pays membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA), ainsi qu’aux protocoles y afférents.
Les efforts des secteurs privés des pays en question, couplés aux coups de boutoir des organisations internationales œuvrant pour la coopération des économies africaines complémentaires, poussent de plus en plus à la concrétisation de l’osmose souhaitée.