Maroc

Hoceïma et Nador : Le risque sismique toujours posé

Selon l’Institut national de géophysique, les secousses telluriques se poursuivront en février. La création  d’une commission permanente chargée des catastrophes naturelles est annoncée.

La terre continue de trembler à Nador et à Al Hoceïma. En effet, plusieurs secousses telluriques ont été ressenties dans ces deux provinces du nord, après le tremblement de terre de magnitude 6,3 qui s’est produit au large des côtes marocaines, lundi dernier. Et apparemment, la situation ne devrait pas se calmer, selon des chercheurs espagnols qui prédisent des secousses encore plus importantes. «Il est fort probable qu’il y ait un tremblement de terre de forte intensité au Maroc dans les jours qui viennent», affirme le président de l’Union des géologues espagnols, Luis Suarez. Côté Maroc, l’Institut national de géophysique est moins pessimiste. «Il y a eu des tremblements de terre dernièrement en Espagne. Mais, on n’a pas vu Luis Suarez prédire ces séismes.

D’ailleurs, on ne peut jamais prévoir un tremblement de terre», souligne avec force Jabour Nacer, chercheur à l’Institut. Néanmoins, ce dernier ne cache pas que tout au long du mois de février prochain, les répliques devraient se poursuivre à Al Hoceïma et Nador. Il écarte néanmoins la probabilité d’un tremblement plus fort. «Les données, dont nous disposons à l’Institut, indiquent que les provinces de Nador et d’Al Hoceïma sont susceptibles, dans les semaines à venir, de sentir des répliques provoquées par la redistribution des contraintes géologiques. Elles peuvent ainsi durer jusqu’à un mois», a-t-il indiqué. Une déclaration pas très rassurante pour une population endeuillée, en 2004, par un tremblement de terre de magnitude 6,1 et qui a causé la mort de 630 personnes.

D’autant plus que la population se sent livrée à elle-même. «Les autorités marocaines ne communiquent pas sur les prochaines secousses. Nous sommes obligés de suivre les médias espagnols pour savoir si nous allons passer notre nuit à l’extérieur», martèle Abdelkarim Breaq, un associatif de Nador. Au-delà du manque d’informations sur les prochaines répliques, les habitants craignent le pire. «Si la secousse du lundi 25 janvier avait frappé la terre solide et non pas le large, le bilan aurait été très lourd», souligne un habitant de la région. Les normes antisismiques ne sont pas respectées. Les constructions anarchiques, de plus en plus fréquentes, constituent une véritable bombe à retardement, menaçant ainsi la vie de milliers d’habitants.

Qu’en est-il alors du plan de développement structurel intégré pour la mise à niveau de la province d’Al Hoceima et la réhabilitation de la zone du Rif ? Pour le moment, ce qui est annoncé, c’est la création prochaine d’une commission permanente chargée des catastrophes naturelles. Elle devra se pencher sur une estimation des moyens dont dispose la région, outre la création d’un dépôt régional où seront entreposés des tentes et des engins spéciaux pouvant être utilisés dans les cas d’urgence. En attendant, sur instructions royales, les autorités territoriales, les services de sécurité ainsi que l’ensemble des responsables locaux, au niveau des deux provinces, sont appelés à poursuivre la mobilisation de tous les moyens possibles à travers la coordination des efforts des secteurs gouvernementaux présents dans la région.



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page