Edito. Un new deal s’impose

L’internationalisation marocaine, longtemps portée par la dette inter-entreprises, montre ses limites. La chute vertigineuse de ce levier, passé de 8,9 à 1,2 milliard de dirhams, sonne comme la fin d’un cycle. Pendant des années, les filiales ont bénéficié de prêts internes, mais l’environnement international incertain et la prudence financière ont fini par briser cette mécanique.
La donne change et le warning est donné. Un new deal des Investissements directs marocains à l’étranger devient nécessaire. Cela passe par une diversification géographique, en allant au-delà de nos partenaires habituels pour conquérir de nouveaux marchés africains, mais aussi asiatiques et américains. Cela suppose aussi une diversification sectorielle, en investissant davantage dans les services, les énergies renouvelables, l’agro-industrie et les technologies.
Et cela nécessite enfin un appui public solide, qu’il s’agisse de fiscalité adaptée, de garanties ou de financements innovants. Car, derrière ces flux financiers, se joue bien plus qu’un chiffre comptable. C’est du rayonnement du Maroc, de sa crédibilité et de son influence économique dont il s’agit. L’année 2024 a montré que le temps des illusions était révolu. Place à la lucidité et à l’action !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO