Liaison électrique Sud-Centre : le CMC se penche sur le dossier

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) voit dans le projet stratégique de la liaison électrique à très haute tension Sud-Centre un «chantier énergétique structurant et intégrateur de grande envergure». Cette liaison porte sur une distance de 1.400 km avec une capacité globale de 3000 MW. Cette infrastructure répond à la nécessité impérieuse de relier les parcs renouvelables du sud aux centres de consommation.
Dans son dernier bulletin mensuel, le Centre marocain de conjoncture (CMC) met en exergue le projet d’autoroute électrique Sud-Centre. Ce dernier est décrit comme un «chantier énergétique structurant et intégrateur de grande envergure».
Parallèlement à la diversification du bouquet énergétique du Royaume, ainsi que la mobilisation du foncier public pour soutenir le secteur des énergies renouvelables et l’hydrogène vert, l’État s’est engagé dans un autre processus de développement, notamment de son infrastructure de transport de l’énergie, avec l’accélération de la réalisation du projet stratégique de la liaison électrique à très haute tension de 3 GW reliant le Sud et le Centre du Royaume.
Ce projet consiste à renforcer l’infrastructure énergétique nationale en favorisant l’intégration des énergies renouvelables. Rappelons que les énergies renouvelables représentent actuellement plus de 45% de la capacité électrique au Maroc, soit 5.440 MW. D’ici 2030, l’objectif est d’atteindre l’équivalent de 52% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique au niveau national.
L’installation de cette capacité renouvelable est la résultante de la stratégie énergétique, adoptée depuis 2009, dans le cadre de l’implémentation de la vision royale, notamment pour le solaire et l’éolien. Au même titre que ces deux sources d’énergie, le Maroc a activé, à travers le comité de pilotage chargé de «l’Offre Maroc» pour l’hydrogène vert, la mise en œuvre des différents chantiers relatifs à l’opérationnalisation de ce chantier.
Une distance de 1.400 km et une capacité de 3.000 MW
Selon le CMC, le projet d’interconnexion reliant les sites de production au sud du pays aux différents foyers de consommation au nord s’inscrit dans une stratégie globale engagée depuis plus de deux décennies visant principalement le développement des capacités de production en énergies renouvelables, l’amélioration du mix-électrique et la réduction de la dépendance énergétique du pays.
Le montage institutionnel du projet, son organisation et sa mise en œuvre reposent sur un système de gouvernance structuré autour d’un partenariat public-privé (PPP) impliquant des acteurs institutionnels majeurs. Sur le plan technique, le projet de liaison électrique en courant continu de haute tension, atteignant 400 kV, porte sur une distance de 1.400 km avec une capacité globale de 3.000 MW.
Cette infrastructure répond à la nécessité impérieuse de relier les parcs renouvelables développés dans les régions du sud du pays aux principaux centres de consommation. De par sa dimension en tant qu’infrastructure d’interconnexion d’envergure reliant les sites de production aux zones industrielles de grande consommation, la dorsale de transport d’électricité à haute capacité est d’une portée stratégique pour le pays avec des effets multiples, aussi bien sur les plans économique et social qu’environnemental.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO