Maroc

Clôture de la session d’automne : le Parlement à l’heure du bilan

Alors que le Parlement termine sa première session de l’année législative 2024-2025, la Chambre des conseillers souligne son rôle dans le contrôle de l’action gouvernementale face aux défis socio-économiques ainsi que son engagement en matière de diplomatie parlementaire, notamment pour ce qui est de la défense des intérêts stratégiques du Royaume sur la scène internationale.

Les deux Chambres du Parlement ont clôturé, mardi, les travaux de la première session de l’année législative 2024-2025 de la 11e législature (2021-2026). Une période marquée par un engagement politique sur le plan législatif et dans le suivi des orientations publiques, en réponse aux enjeux socio-économiques nationaux.

Le président de la Chambre, Mohamed Ould Errachid, a mis en avant le contexte particulier de cette session, caractérisée par des défis multiples : sécheresse, conséquences du séisme d’Al Haouz, inondations, inflation, et attentes sociales grandissantes.

Il a insisté sur l’impératif d’accompagner, par l’action parlementaire, le financement des projets sociaux et des chantiers structurants du pays. Au cœur du bilan de cette session, figure l’activité législative.

Ould Errachid a affirmé que la Chambre des conseillers a participé «en toute responsabilité» à la réponse à ces défis, en utilisant pleinement ses prérogatives constitutionnelles, notamment dans le domaine de la législation. Il a mis l’accent sur l’importance des textes approuvés durant cette période, notamment la loi organique n° 97.15 relative à la définition des conditions et des modalités d’exercice du droit de grève ainsi que les initiatives et les thématiques abordées dans le domaine du contrôle et de l’évaluation des politiques publiques.

L’action de la Chambre ne s’est pas limitée à l’adoption de texte de lois, l’évaluation des politiques publiques ayant également occupé une place importante. Selon son président, la Chambre des conseillers a initié des démarches pour examiner l’efficacité des mesures gouvernementales et leur impact sur la population.

La diplomatie parlementaire au service des intérêts du Maroc
S’exprimant lors de la séance de clôture de cette session, Ould Errachid a précisé que ce bilan a été ponctué par l’engagement de la Chambre des conseillers en matière de diplomatie parlementaire, parallèlement à son travail législatif et de contrôle de l’action gouvernementale.

Il s’agit essentiellement de la défense des intérêts stratégiques du Royaume sur la scène internationale, notamment la première cause nationale qu’est le Sahara marocain. Un message clé qui s’inscrit dans la continuité du travail accompli par la diplomatie parlementaire active à la faveur du soutien et de la réaffirmation de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de ses provinces du Sud. Et ce, conformément aux Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI dans son discours au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1re session de la 4e année législative de la 11e législature. Ould Errachid a indiqué par ailleurs que la Chambre a renforcé sa coopération bilatérale et multilatérale avec divers parlements et organisations internationales pour défendre cette cause.

À cet égard, il a évoqué sa participation, à la tête d’une délégation de la Chambre, aux travaux de la 38e session de l’Assemblée générale du Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino). Cette participation a été couronnée par la signature d’une déclaration commune visant à établir le «Forum parlementaire économique Maroc-Amérique latine et Caraïbes», en tant qu’initiative répondant au besoin de renforcer ces relations stratégiques et de créer un espace institutionnel officiel et permanent pour le dialogue parlementaire interrégional, à même de promouvoir la coopération.

À cela s’ajoute la participation des groupes parlementaires et des délégations de la Chambre à diverses réunions internationales. On peut citer notamment, dans ce cadre, celle des présidents des Parlements des pays du sud de l’Union européenne et d’Afrique du Nord, la quatrième session ordinaire du Parlement africain, et la première session plénière du Parlement arabe. Ces participations offrent des plateformes pour le dialogue et la coopération sur des questions d’intérêt commun.

Coopération bilatérale
Les parlementaires ont également participé aux activités de l’Assemblée générale du Parlement d’Amérique centrale, aux quatrième et première sessions (2024 et 2025) de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à la réunion du Réseau parlementaire mondial de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ainsi qu’à la 37e session du comité exécutif de l’Union interparlementaire arabe.

Sur le plan bilatéral, le président de la Chambre des conseillers est revenu sur la visite officielle du président français, Emmanuel Macron, au Maroc ainsi que sur les différentes visites effectuées dans plusieurs pays, outre les rencontres et discussions menées avec des personnalités gouvernementales et diplomatiques, des présidents de parlements nationaux et des unions parlementaires régionales, continentales et internationales. Il a évoqué aussi l’organisation de manifestations régionales et internationales, notamment la conférence internationale sur «l’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle» et la tenue du «Congrès du futur».

Par ailleurs, il a mis en avant l’accueil, en partenariat avec la Chambre des représentants, des travaux de la 30e réunion extraordinaire du Forum des présidents et présidentes des assemblées législatives d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL), au cours de laquelle il a été annoncé l’élévation du Parlement marocain du statut «d’observateur permanent», acquis en 2014, à celui de «partenaire avancé». Parmi ces initiatives diplomatiques parlementaires, il y a aussi l’accueil des travaux de l’Assemblée générale du Parlement andin, la Conférence de dialogue parlementaire Sud-Sud, le «Forum économique parlementaire Maroc-Amérique Latine», le Forum économique parlementaire Maroc-CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), et le lancement de la «Plateforme de la Chambre des conseillers pour la diplomatie parlementaire pour le dialogue Sud-Sud».

Diplomatie parlementaire : Le Maroc n’a pas chômé

Lors de la séance de clôture de la session d’automne, le président de la première Chambre, Rachid Talbi Alami, a mis en avant le bilan de cette session en termes de production législative.

«Le Royaume a fait preuve d’une solide résilience face à une conjoncture internationale difficile», a-t-il indiqué, mettant en avant le renforcement de la position du Royaume sur la scène internationale et la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.

Il a rappelé également la création du groupe de travail sur les affaires africaines et la consolidation de la coopération bilatérale et multilatérale dans le cadre de la diplomatie parlementaire.

Sur un autre registre, Talbi Alami a, par ailleurs, souligné l’attention particulière accordée par le bureau de la Chambre des représentants et par les présidents des groupes et groupements parlementaires, au chantier relatif au code de déontologie parlementaire.

Le but étant de se conformer aux aspirations royales visant à une moralisation accrue de l’action parlementaire tout en privilégiant l’intérêt général.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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