Maroc

Fès : l’UPF veut développer une intelligence artificielle “Made in Morocco”

Face à la croissance mondiale de l’IA, l’UPF de Fès veut se positionner en tant que pionnière à travers le projet de développement d’une intelligence artificielle «Made in Morocco». Une initiative locale et novatrice, présentée lors de ses récentes Journées doctorales de l’université «JDIA’2025».

L’Université Privée de Fès (UPF) a clairement affiché ses ambitions de ne pas être une simple consommatrice de technologies d’intelligence artificielle (IA) importées, mais plutôt un acteur de premier plan dans la production d’une IA «Made in Morocco».

C’est ce qui a été annoncé, vendredi, lors du lancement des Journées doctorales (JDIA’2025). Organisées par le Centre d’études doctorales (CEDoc) «Sciences, ingénierie et développement durable (SIDD)», cette journée a servi de plateforme pour un échange entre chercheurs, doctorants, étudiants et professionnels, tout en soulignant l’impact de la recherche sur des problématiques sociétales concrètes.

Le doctorat : Un pilier de l’excellence académique et professionnelle
Mohammed Aziz Lahlou, président de l’UPF, a ouvert l’événement en soulignant la valeur inégalable du doctorat, le plus haut diplôme de l’enseignement supérieur au Maroc, le considérant comme une norme internationale pour les élites scientifiques.

Pour Lahlou, obtenir un doctorat nécessite une excellence sans compromis, une qualité qui témoigne de l’influence profonde de la science sur notre société. Il a également mis en avant l’importance de l’amélioration continue de la formation doctorale, en particulier à travers l’intensification des collaborations avec les entreprises. «Le doctorat», a-t-il affirmé, «n’est pas seulement une clé de l’excellence académique, c’est aussi la clé de la reconnaissance par les entreprises, offrant une vision internationale dans une économie mondialisée». Son vœu est de voir les Journées doctorales devenir un rendez-vous annuel incontournable.

L’UPF prépare sa première génération de docteurs formé en IA
Lors de cette journée, Qjidaa Hassan, directeur du CEDoc, a mis en lumière l’achèvement du cycle de formation LMD avec la première promotion de doctorants de l’UPF qui pourront soutenir leurs thèses cette année.

Qjidaa a insisté sur la pertinence du thème de l’intelligence artificielle, choisi pour cette première édition de JDIA’2025, soulignant la volonté de l’UPF de ne pas se contenter d’être un simple consommateur d’applications d’IA importées, mais de devenir un acteur majeur dans la production d’une IA purement marocaine.

Pour concrétiser cette ambition, des partenariats ont été établis, notamment avec l’Institut de recherche sur le cancer, pour créer une banque de données d’imagerie médicale, prélude à la construction d’un «data centre» puissant, une infrastructure clé pour une IA développée avec des experts locaux et adaptée aux besoins spécifiques du Maroc.

Les métiers de demain à l’ère de l’IA
Ali Ahaitouf, directeur de l’École normale supérieure de Fès, a axé son intervention sur les transformations profondes induites par le digital et l’intelligence artificielle dans le monde professionnel. Récemment récompensé par le Prix de l’Innovation germano-africain, Ahaitouf a présenté une vision des métiers de l’avenir, mettant l’accent sur la nécessité pour les étudiants, les chercheurs et les acteurs socio-économiques de s’adapter et de se former aux compétences indispensables à cette nouvelle ère.

«Dans un contexte où l’innovation et l’adaptabilité sont les maîtres-mots, il est primordial de comprendre les défis et les opportunités liés à ces technologies émergentes», a-t-il expliqué.

La recherche en économie : un chemin exigeant vers l’impact
En explorant le chemin exigeant de la recherche en économie, Abderrazak El Hiri, directeur du Laboratoire de recherches en sciences économiques à l’USMBA de Fès, a exploré les problématiques, les principes déontologiques et les prérequis nécessaires à une recherche rigoureuse et pertinente.

El Hiri a insisté sur la nécessité pour les chercheurs d’adopter des approches novatrices et interdisciplinaires. Il a souligné l’importance d’une solide formation théorique, d’une maîtrise des outils économétriques et du respect des principes éthiques. Il a prodigué des conseils aux doctorants sur les étapes essentielles d’un travail de recherche de qualité, depuis la formulation de la problématique jusqu’à la diffusion des résultats, les encourageant à s’engager dans des recherches appliquées et à collaborer avec d’autres disciplines pour contribuer au développement économique et social du Maroc.

En plus des conférences et des ateliers, les doctorants de l’UPF ont eu l’occasion de partager leurs expériences, de présenter l’état d’avancement de leurs travaux et de tisser des liens avec des professionnels.

Les JDIA’2025 se sont révélées être une véritable plateforme d’échange d’idées et de construction de partenariats, avec une forte emphase sur le développement durable et l’éthique de la recherche. Elles ont offert aux participants l’opportunité de s’informer, de dialoguer et de collaborer pour construire un avenir plus prometteur.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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