Maroc

Maroc-France : des engagements forts pour un partenariat d’exception

Gestion du stress hydrique :  La France apporte de l’eau au moulin
La problématique de la rareté des ressources hydriques se pose avec acuité au Maroc qui vient d’enchaîner six années consécutives de sécheresse. Résultat : une baisse drastique de la disponibilité de l’eau. Une donne qui a mis à mal les revenus agricoles en raison d’une production en chute libre.

Pour remédier à cette situation, le Royaume a lancé le Plan national de l’eau (PNE), une stratégie visant à lui permettre de diversifier les ressources en eau. Le PNE a pour objectif de gérer et de protéger les ressources hydriques du pays face aux défis croissants liés à la demande, au changement climatique et à la dégradation environnementale.

Dans ce programme figure la gestion intégrée des ressources en eau, laquelle consiste à promouvoir une approche globale intégrant l’ensemble du cycle de l’eau, de sa collecte à son utilisation. Il est également prévu d’assurer l’accès à l’eau potable pour tous, en particulier dans les zones rurales et de mettre en place des infrastructures adéquates.

Le PNE intègre aussi une vision qui revêt une importance capitale, celle consistant à développer des infrastructures pour le stockage, le traitement et la distribution de l’eau, y compris la construction de barrages ainsi que de stations de dessalement et d’irrigation. Un chantier majeur et crucial sachant que le dessalement permet de diversifier les sources d’approvisionnement, en particulier dans les régions côtières où la demande en eau potable est élevée et où les ressources sont limitées. L’eau dessalée peut également être utilisée pour irriguer des terres agricoles.

Dans ce sens, le Maroc vise à atteindre un volume de 1,7 milliard de m3 d’eau dessalée par an. Pour appuyer cette ambition, un protocole d’accord dans le domaine de l’eau a été conclu avec la France, dans le cadre de la visite d’État d’Emmanuel Macron. Les deux parties envisagent d’élaborer un programme d’appui à la stratégie nationale de l’eau qui pourrait éventuellement s’articuler autour d’un appui budgétaire dans le but de renforcer la gestion intégrée des ressources hydriques.

À noter dans ce sens que l’Agence française de développement (AFD), signataire du protocole d’accord entre les deux pays, fournira un prêt de 100 millions d’euros pour le développement de la stratégie nationale de l’eau.

Gestion des ressources naturelles : Une coopération accrue face aux défis environnementaux
Parmi les accords signés dans le cadre de la visite officielle du président français Emmanuel Macron au Maroc, deux se distinguent particulièrement par leur impact potentiel sur la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire. Il s’agit de la Déclaration d’intention relative au renforcement de la coopération en matière de lutte contre les feux d’espaces naturels et de l’Accord-cadre dans les domaines agricole et forestier.

Face à la menace croissante des incendies de forêt, exacerbée par le changement climatique, le Maroc et la France ont décidé d’unir leurs forces. La Déclaration d’intention, signée par les ministres de l’Intérieur des deux pays, vise à optimiser l’utilisation des moyens aériens pour une lutte plus efficace contre ces sinistres. Ce renforcement de la coopération se traduira par un partage accru des ressources, des technologies et de l’expertise en matière de lutte anti-incendie aérienne.

Cette collaboration permettra une meilleure coordination des interventions et une mobilisation plus rapide des moyens, contribuant ainsi à la protection des populations et des écosystèmes fragilisés par les incendies. L’Accord-cadre dans les domaines agricole et forestier, signé par les ministres en charge de ces secteurs, reflète également une volonté commune de relever les défis liés au développement durable et à la sécurité alimentaire.

Cet accord ambitieux définit les axes prioritaires de coopération bilatérale, notamment en matière de durabilité économique, sociale et environnementale, ainsi que de résilience face au changement climatique. Il permettra de mutualiser les connaissances et les savoir-faire des deux pays pour promouvoir des pratiques agricoles et forestières plus respectueuses de l’environnement et mieux adaptées aux défis climatiques.

De plus, cet accord-cadre ouvre la voie à une coopération tripartite entre le Maroc, la France et l’Afrique dans le domaine agricole. Le Royaume, fort de sa position géographique stratégique et de ses liens étroits avec le reste du continent africain, jouera un rôle de trait d’union entre la France, l’Union européenne et l’Afrique.

Cette collaboration permettra de soutenir le développement agricole sur le continent, notamment en matière de sécurité alimentaire, d’adaptation au changement climatique et de développement de filières agricoles durables. Ces deux accords confirment l’engagement du Maroc et de la France à relever ensemble les défis environnementaux et agricoles auxquels ils sont confrontés.

Le réseau ferroviaire marocain sur les rails de l’avenir
La visite d’État d’Emmanuel Macron, accompagné d’une délégation d’officiels et de chefs d’entreprises français, a été l’occasion de renforcer les liens stratégiques entre la France et le Maroc, notamment dans le secteur ferroviaire. Cette rencontre de haut niveau, présidée par le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron, a abouti à la signature d’accords majeurs entre l’Office national des chemins de fer (ONCF) et plusieurs entreprises françaises, dont Alstom et Egis.

Ces accords, attendus de longue date, concrétisent une coopération fructueuse et ouvrent une nouvelle ère pour le développement du réseau ferroviaire du Royaume. Ils couvrent aussi bien l’acquisition de matériel roulant que l’assistance technique et la modernisation des infrastructures, et s’inscrivent dans le cadre du Plan Rail Maroc 2040. Ils visent à transformer le réseau ferroviaire national en le dotant d’un maillage moderne et durable, avec un accent particulier sur la grande vitesse.

Un contrat de fourniture historique
Le groupe Alstom, un acteur mondial dans le secteur ferroviaire, a obtenu un contrat de l’ONCF pour la fourniture de 168 trains, dont 18 rames à grande vitesse. Ce protocole d’accord a été signé par Henri Poupart-Lafarge, directeur général d’Alstom, et Mohamed Rabie Khlie, directeur de l’ONCF. Ce projet d’envergure inclut des volets de maintenance et de développement industriel, permettant à la fois de renforcer le parc de trains et d’accélérer la transition vers une infrastructure de haute performance et durable.

Dans le cadre du Plan Rail Maroc 2040, qui représente un investissement d’environ 16 milliards de dirhams, le Maroc vise également à étendre sa ligne à grande vitesse (LGV) existante de Kénitra jusqu’à Marrakech. Le groupement composé d’Egis, Systra et Novec a remporté le contrat d’assistance technique pour ce projet phare, qui prévoit la construction de 430 km de nouvelles lignes à grande vitesse, capables d’accueillir des trains circulant à 320 km/h. Laurent Germain, directeur général d’Egis, a exprimé sa gratitude lors de la signature en présence du Roi Mohammed VI et du président Macron, soulignant que ce projet placera le Maroc parmi les nations dotées d’infrastructures ferroviaires les plus performantes au monde.

«Le projet consiste à assister l’Office national des chemins de fer (ONCF) dans la réalisation de 430 km de ligne nouvelle à grande vitesse, et de 130 km de quadruplement de ligne classique autour de Casablanca et des nouvelles gares», explique Laurent Germain, directeur général d’Egis.

«Ce projet fait partie du Plan Rail Maroc 2040 qui permettra de relier la capitale Rabat à Casablanca, Marrakech et Tanger par un train grande vitesse. Cette nouvelle infrastructure placera le réseau ferroviaire du Maroc parmi les plus modernes et performants au monde. Le chantier devrait être inauguré fin 2029, avant le lancement de la Coupe du Monde 2030», ajoute-t-il.

Un soutien financier et technique renforcé
La coopération entre la France et le Maroc dans ce secteur se matérialise également par une Déclaration d’intention relative à la coopération financière, signée par les ministres de l’Économie des deux pays, Nadia Fettah et Antoine Armand, aux côtés de Mohamed Rabie Khlie. Cet accord entend renforcer le financement des projets ferroviaires marocains, assurant un soutien pérenne aux différents projets de modernisation et d’extension du réseau ferroviaire.

De plus, la signature d’un contrat d’assistance avec le groupement EGIS/Systra/Novec, en charge de l’accompagnement technique des travaux de la LGV, symbolise la confiance de l’ONCF dans l’expertise française. Ce partenariat franco-marocain garantira une gestion efficace des opérations, depuis la conception jusqu’à la mise en service, en passant par l’homologation et la maintenance. Le Maroc souhaite également renforcer ses infrastructures ferroviaires par des équipements modernes.

Dans cette optique, l’ONCF a signé un contrat avec la société Vossloh Cogifer pour la fourniture d’appareils de voie destinés à la ligne LGV entre Kénitra et Marrakech. Ce contrat, signé par le directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, et Bertrand Gryspeert, président de Vossloh, permettra d’optimiser les infrastructures et d’assurer un réseau capable de répondre aux besoins de déplacement rapide et efficace des usagers.

Vers un réseau ferroviaire décarboné et durable
En s’appuyant sur ces accords avec la France, le Maroc se dirige vers une infrastructure ferroviaire décarbonée, à la pointe de la technologie et de la durabilité. L’extension de la LGV et la modernisation des réseaux urbains, tels que le RER de Casablanca, illustrent la vision écologique du Maroc, qui entend offrir des alternatives de transport faiblement carbonées pour réduire l’empreinte écologique du pays.

Ce projet s’intègre pleinement dans la politique du Royaume visant à faire du transport ferroviaire un levier de développement durable, tout en répondant aux exigences de mobilité moderne pour tous. Ces accords signés entre la France et le Maroc marquent ainsi un tournant stratégique pour le secteur ferroviaire marocain. Ils offrent au Royaume non seulement une infrastructure moderne et performante, mais renforcent aussi son attractivité et sa compétitivité à l’échelle internationale, dans une perspective de croissance économique et d’inclusion durable.

Safran booste Casablanca avec un hub de maintenance LEAP
Dans le même cadre de signature des accords bilatéraux, un protocole a été conclu entre le gouvernement et le groupe Safran pour établir un site de maintenance et de réparation de moteurs d’avions LEAP à Casablanca. Prévu pour être opérationnel d’ici 2026, ce nouvel atelier de 25.000 m² dans la zone aéroportuaire de Casablanca mobilise un investissement de près de 130 millions d’euros.

Ce projet vise à répondre à la demande croissante de maintenance pour les moteurs LEAP équipant des appareils comme l’Airbus A320neo, le Boeing 737 MAX, et le COMAC C919, qui représentent plus de 3.500 avions en service dans le monde.

L’atelier devrait générer environ 600 emplois directs d’ici 2030 et pourra entretenir jusqu’à 150 moteurs par an, renforçant ainsi la présence stratégique de Safran au Maroc, où le groupe est actif depuis 25 ans et emploie près de 4.700 personnes dans huit entreprises. Jean-Paul Alary, président de Safran Aircraft Engines, a exprimé sa reconnaissance envers le soutien et l’accompagnement efficace du gouvernement marocain pour ce projet majeur.

Un nouvel élan pour la culture et le gaming
Le Maroc et la France, sous l’impulsion de leurs chefs d’État respectifs, renforcent leur partenariat historique à travers une série d’accords centrés sur la culture et le développement des industries créatives. Le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron ont présidé la signature de plusieurs documents stratégiques, illustrant leur volonté commune de dynamiser les échanges culturels et d’accompagner l’essor d’une industrie du gaming en plein développement.

Des échanges culturels élargis et ambitieux
La première de ces initiatives prend la forme d’une déclaration d’intention sur la coopération culturelle, signée par les ministres de la Culture respectifs du Maroc et de la France, Mohamed Mehdi Bensaid et Rachida Dati. Objectif : favoriser une collaboration accrue dans six domaines : les industries culturelles et créatives, le livre, la francophonie, les échanges professionnels, la valorisation du patrimoine et une vision commune pour le développement culturel en Afrique.

En vertu de cet accord, le Maroc et la France entendent renforcer une alliance culturelle riche et diversifiée, ancrée dans leurs liens d’amitié historique et un engagement commun en faveur de la préservation et de la transmission patrimoniale. Pour Rachida Dati, cette initiative représente une avancée significative dans les relations franco-marocaines.

«Ce partenariat est fort et historique, porté par une amitié profonde», a-t-elle affirmé, en soulignant que la collaboration dans le domaine du patrimoine et de la créativité illustre une confiance réciproque en faveur de l’enrichissement culturel des deux pays.

Une impulsion marocaine pour l’industrie du jeu vidéo
Le second accord, signé par les ministres de la Culture des deux pays, ainsi que le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, va voir la France accompagner la structuration de l’écosystème marocain du jeu vidéo, notamment en y apportant son expertise.

On rappelle que la scène e-sport française est l’une des plus dynamiques d’Europe, avec un écosystème en pleine croissance et des équipes qui rivalisent au niveau mondial. La France a aussi investi dans le développement de ses talents e-sportifs, avec des académies et des programmes de formation qui encadrent les jeunes joueurs. Le gouvernement soutient ce mouvement, avec des initiatives pour professionnaliser le secteur, améliorer les infrastructures numériques et offrir des bourses pour les joueurs talentueux.

L’engagement stratégique avec le Maroc prévoit de faire de Rabat une plateforme de référence pour le gaming en Afrique, avec la mise en place d’une «Cité du gaming». Cet espace, conçu pour attirer partenaires internationaux et talents locaux, s’inscrit dans le cadre d’un écosystème dynamique et en pleine structuration, soutenu par le ministère marocain de la Culture. Mehdi Bensaid a souligné l’importance de cette initiative pour la jeunesse marocaine, exprimant sa conviction quant aux perspectives offertes par ce secteur en pleine croissance.

«Notre ambition est de permettre aux jeunes talents marocains de se développer dans une industrie encore peu explorée, mais aux opportunités immenses», a-t-il déclaré, faisant écho à la stratégie gouvernementale de promouvoir le Maroc comme un acteur compétitif dans les technologies de pointe.

Ces accords, emblématiques du renouveau de la coopération franco-marocaine, soulignent l’engagement des deux pays à investir dans des projets aux retombées culturelles et technologiques majeures. S’ouvrant à de nouvelles perspectives dans un monde de plus en plus globalisé, le Maroc et la France entendent approfondir leurs échanges et poser les fondations d’une collaboration durable et visionnaire, axée sur la culture et l’innovation numérique.

Le développement  durable au cœur de la visite d’Emmanuel Macron
Dans le cadre de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc, quatre conventions stratégiques ont été signées pour renforcer la coopération franco-marocaine en matière de développement durable. Ces accords, scellés en présence du Roi Mohammed VI et du président français, s’inscrivent dans une démarche commune pour un avenir plus vert et inclusif, intégrant les domaines de l’énergie, de l’agriculture et des infrastructures durables.

Un accélérateur d’investissements pour une croissance inclusive
Le premier accord, signé par Mohamed Benchaaboun (Fonds Mohammed VI), Rémy Rioux (Agence française de développement), Marie-Laure Mazaud (STOA) et Isabelle Bébéar (Bpifrance) met en place un accélérateur d’investissements de près de 3 milliards de dirhams. Il s’agit d’un investissement conjoint qui s’inscrit dans une vision de développement durable, en soutenant des projets ayant un impact social et environnemental positif, notamment dans les domaines de l’énergie propre et des infrastructures durables. Cet accélérateur permettra de créer un écosystème résilient, stimulant les investissements verts en favorisant des projets alliant croissance économique et respect de l’environnement.

Partenariat entre OCP et Bpifrance pour la sécurité alimentaire et la décarbonation en Afrique
En outre, le Groupe OCP et Bpifrance s’unissent dans le cadre d’un protocole, avec le soutien de l’AFD, pour encourager la sécurité alimentaire en Afrique à travers une agriculture durable et inclusive. L’accord inclut la création d’un fonds de 50 millions d’euros pour investir dans les startups et PME des secteurs agricoles et des énergies vertes.

Ce fonds permettra de soutenir les entreprises innovantes contribuant à la stratégie verte d’OCP, en renforçant ainsi le tissu industriel africain pour une croissance durable et inclusive. Par cette coopération, les deux entités visent une souveraineté alimentaire régionale, en ligne avec la vision marocaine de transition vers une économie verte et résiliente.

Extension du Parc éolien de Taza : un pas vers la transition énergétique
Un troisième protocole d’accord porte sur l’extension du parc éolien de Taza. Signé par Tarik Hamane (ONEE) et Bruno Fyot (EDF Renouvelables), ce projet d’extension vise à ajouter une capacité de 63 MW au parc existant. Ce développement s’inscrit dans le cadre des objectifs du Maroc visant à accroître la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. La mise en œuvre de ce projet permettra de renforcer la transition énergétique du pays et de soutenir les engagements climatiques en matière de réduction des émissions de carbone.

Partenariat pour l’Innovation verte
Par ailleurs, et dans une démarche de réduction d’empreinte carbone, le Groupe OCP et ENGIE ont signé un partenariat pour co-développer des projets d’énergies renouvelables, de stockage d’énergie, ainsi que de production d’hydrogène et d’ammoniac verts.

L’accord s’articule autour de quatre projets : la production d’électricité verte, la création d’infrastructures électriques, la fabrication d’ammoniac vert et le développement de capacités de dessalement de l’eau. Cet engagement entre OCP et ENGIE traduit une ambition de décarbonation industrielle et un objectif de neutralité carbone d’ici 2040, créant des synergies pour la durabilité à travers la recherche et l’innovation.

Enseignement/Éducation : Un nouvel élan est donné
La coopération académique entre le Maroc et la France ne date pas d’aujourd’hui. En effet, depuis 2013, près de 3.000 accords existent d’ores et déjà entre plusieurs établissements d’enseignement supérieur des deux pays. Dès lors, quelque 12.000 publications scientifiques, en co-rédaction, ont vu le jour. Et c’est pour poursuivre cet élan que les deux pays ont conclu la signature d’une déclaration d’intention pour le renforcement de la coopération franco-marocaine dans l’enseignement supérieur et la recherche, en marge de la visite officielle du président français. Ce partenariat s’inscrit dans une démarche d’excellence et d’innovation, avec pour ambition de renforcer les échanges académiques et scientifiques.

Ainsi, cette coopération renforcée se concentre sur des objectifs clés tels que le renforcement des partenariats en matière de formations universitaires dans des secteurs stratégiques comme le numérique, l’intelligence artificielle, l’industrie, et le développement durable. Il est également question de dynamiser la coopération scientifique, en partenariat avec le secteur privé pour favoriser l’innovation et le transfert de compétences. Pour ce qui est du rayonnement académique et scientifique du Maroc, la France compte soutenir la gouvernance de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Dans le même sillage, un projet majeur a également été acté.

Il s’agit de la création d’un centre de recherche franco-marocain qui rassemblera des chercheurs des deux pays dans des domaines scientifiques et technologiques d’avant-garde, notamment l’intelligence artificielle, le big data, la cybersécurité, les énergies renouvelables et l’hydrogène. Ce centre associera des institutions prestigieuses telles que le CNRS, l’Université de Lorraine, l’Université de Franche-Comté et Sorbonne Université, l’Université Internationale de Rabat, l’Université Mohammed VI Polytechnique, l’Université Mohammed V et l’Université Ibn Tofail.

Grâce aux expertises scientifiques des institutions partenaires, le CRFM favorisera les avancées scientifiques pour répondre aux défis actuels. La volonté de renforcer la coopération entre les deux nations, au titre de la période 2024-2026, s’étend aussi à l’éducation nationale. Ce dernier permettra de favoriser de nouvelles initiatives de coopération approfondie.

«Cet accord vient renforcer l’accord-cadre en vigueur entre les deux pays depuis 2017 dans ce domaine. Il s’agit aussi d’accompagner le Maroc dans le cadre de sa réforme du système éducatif à l’horizon 2030, à travers l’échange d’expertises», a précisé Anne Genetet, ministre française de l’Éducation nationale.

Par ailleurs, il est important de signaler que la déclaration d’intention entend développer la coopération bilatérale au bénéfice du soutien des formations d’excellence, de l’accompagnement des filières d’enseignements techniques, du renforcement du réseau des établissements d’enseignement français au Maroc, ou encore de la contribution à l’enseignement de la langue arabe en France ainsi que de la redynamisation des partenariats inter académiques.

Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO



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