Distribution d’eau et d’électricité : les ambitions de la SRM Casa-Settat
Forte d’un programme d’investissement ambitieux de 61,73 milliards de dirhams, la SRM vise à moderniser les infrastructures, améliorer l’efficacité des réseaux et garantir un accès équitable aux services dans toute la région. Avec une couverture d’assainissement prévue à 95% et des objectifs de performance élevés pour l’eau et l’électricité, cette nouvelle entité s’engage dans une gestion durable et équitable pour ses 7 millions d’habitants.
La première Société régionale multiservices (SRM) de la région Casablanca-Settat, qui vient d’entrer en service le 1er octobre, en remplacement de l’ancien délégataire, est désormais le nouveau gestionnaire des services publics de distribution d’eau potable, d’électricité et d’assainissement liquide.
Programme d’investissements
Pour son déploiement organisationnel, la SRM s’est fixé comme objectif de réduire les chevauchements d’interventions, d’assurer l’efficacité en regroupant les moyens entre différents distributeurs et de rationaliser les dépenses d’investissement et d’exploitation.
Ainsi, les actions entreprises, s’inscrivant dans le développement durable, visent à réduire les disparités régionales, notamment entre les zones urbaines et rurales, et à garantir une gestion cohérente et équitable des services. Le gestionnaire envisage également de s’engager dans le processus de régionalisation avancée et d’assurer un accès généralisé à l’eau, à l’électricité et à l’assainissement dans toute la région de Casablanca-Settat.
S’ajoutent à cela l’amélioration de la gestion et la qualité des services publics tout en garantissant l’efficacité technique et financière. Ainsi, la continuité, l’adaptabilité et l’égalité des usagers restent les maîtres mots dans la stratégie du gestionnaire. Pour y parvenir, la SRM s’engage à investir environ 61,73 milliards de dirhams entre 2024 et 2054, répartis entre la distribution de l’eau potable, de l’électricité et l’assainissement liquide.
Ces investissements permettront d’atteindre une couverture de 95% en assainissement urbain et rural. La société table aussi sur l’amélioration de l’efficacité des réseaux d’eau potable dans la perspective d’atteindre un rendement de 80% minimum, et de 93 % pour l’électricité. Elle aspire aussi à réduire la pollution de l’eau et à favoriser la réutilisation des eaux usées traitées.
Infrastructures techniques
Par ailleurs, dans sa présentation, la SRM a déterminé son domaine d’intervention et qui couvre les préfectures de Casablanca et Mohammédia ainsi que les sept provinces, à savoir Nouaceur, Médiouna, El-Jadida, Sidi Bennour, Settat, Berrechid et Benslimane. Ce qui représente plus de 7 millions d’habitants, soit 31,4 % du PIB national.
En matière d’infrastructure technique, pour l’eau potable, le gestionnaire compte à son actif 267 réservoirs d’eau potable, avec une capacité totale de 908.270 m³, 128 stations de pompage, et près de 23 250 km de réseau.
S’agissant de l’assainissement liquide, la SRM dispose de 27 stations de traitement des eaux usées, 56 stations de relèvement et 114 exutoires pluviaux. Le réseau d’assainissement est estimé à 1.268 km primaire, 528 km secondaire et 9.324 km tertiaire. Quant à l’électricité, elle compte 43 postes de transformation, avec une puissance totale de 4 121 MVA. Le réseau de distribution est de 16.335 km en moyenne tension, 30 km en haute tension, et 46.506 km en basse tension.
Par ailleurs, le gestionnaire gère près de 2 millions de clients pour l’eau potable et l’assainissement liquide, et plus de 2,6 millions de clients pour l’électricité. Au niveau du capital humain, la SRM compte 4.763 employés, avec un engagement de maintenir les conditions de travail des employés transférés, notamment en ce qui concerne les salaires, les compensations et les avantages sociaux.
Pour rappel, la gestion de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide dans la région de Casablanca-Settat est confiée à la SRM Casablanca-Settat pour une durée de 30 ans. Le capital de la SRM Casablanca-Settat est détenu à hauteur de 25% par l’État, 40% par le Groupement de collectivités territoriales, 10% par la région de Casablanca-Settat et 25% par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO