Italie : lancement du premier projet de captage et stockage du carbone
Deux entreprises ont entamé l’opération d’injection du dioxyde de carbone (CO2) dans un gisement de gaz épuisé en mer Adriatique. Le dioxyde de carbone capturé sera transporté jusqu’à une plateforme offshore via des gazoducs reconvertis.
Le groupe italien Eni, spécialiste des hydrocarbures, et Snam, fournisseur local de gaz, ont lancé, mardi, le premier projet de captage et stockage du carbone (CSC) en Italie, avec pour objectif la décarbonation des secteurs industriels. Les deux entreprises ont entamé l’opération d’injection du dioxyde de carbone (CO2) dans un gisement de gaz épuisé en mer Adriatique, près de Ravenne, dans le nord-est de la péninsule italienne, rapportent des médias locaux. Le processus de CSC capte les émissions de CO2 des centrales électriques et d’autres sites industriels polluants, avant d’être rejetées dans l’atmosphère.
La phase 1 du projet italien prévoit le captage, le transport et le stockage des émissions de CO2 provenant de l’usine de traitement du gaz naturel d’Eni à Casalborsetti, près de Ravenne, estimées à environ 25.000 tonnes par an.
Le dioxyde de carbone capturé sera transporté jusqu’à une plateforme offshore via des gazoducs reconvertis, selon les mêmes sources qui précisent que le CO2 sera ensuite injecté et stocké à une profondeur de 3.000 mètres dans le gisement épuisé de «Porto Corsini Mare Ovest», en mer Adriatique.
La phase 2 de ce projet sera marquée, au cours des prochaines années, par le développement d’un système de captage et de stockage du carbone à l’échelle industrielle, permettant de stocker jusqu’à 4 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030, conformément aux objectifs définis par le Plan national intégré «Énergie et Climat».
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO