BAD : 12,89 MMDH pour renforcer le leadership du Maroc sur le continent

Les récentes actions de la BAD au Maroc illustrent une coopération renforcée et une volonté commune de stimuler la croissance économique et sociale. Ces projets, soutenus par des financements substantiels, sont destinés à transformer le paysage socio-économique du pays et à renforcer sa position de leader sur le continent africain.

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un ensemble de nouveaux projets ambitieux au Maroc depuis le début de l’année 2024, marquant ainsi une étape significative dans le partenariat stratégique entre le pays et l’institution financière. Avec un financement total de 1,26 milliard d’euros, soit environ 12,89 milliards de dirhams (MMDH), les projets de la BAD visent à propulser le développement économique et social du Royaume tout en consolidant sa résilience face aux chocs externes.

Selon Achraf Tarsim, responsable-pays de la BAD pour le Maroc, «Le Royaume, notre premier partenaire sur le continent, avance à grands pas et mène sa transformation sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI». Ces propos illustrent la confiance de la BAD et son engagement permanent dans le soutien des réformes et des projets de développement au Maroc.

Neuf projets stratégiques lancés
Jusqu’à présent, neuf projets stratégiques ont été initiés grâce à ce financement. Ces projets couvrent divers domaines essentiels, chacun visant à adresser des aspects critiques du développement socio-économique du Royaume. Des initiatives ont été mises en place pour renforcer la résilience du pays aux chocs externes, qu’ils soient économiques ou environnementaux. Ces efforts visent à doter le pays des outils nécessaires pour gérer les crises avec plus de robustesse et de flexibilité. L’accent est également mis sur l’amélioration de la compétitivité territoriale.

En investissant dans les infrastructures et les services, le Maroc cherche à rendre ses régions plus attractives pour les investisseurs, contribuant ainsi à un développement économique équilibré à travers le pays. La modernisation des universités constitue un pilier de ces projets. La mise à niveau des infrastructures éducatives est essentielle pour offrir une formation de qualité, adaptée aux besoins du marché du travail et capable de former une main-d’œuvre compétente et innovante. L’accès à l’eau potable est sécurisé pour répondre aux besoins croissants de la population.

Ce volet des projets vise à garantir que toutes les communautés, urbaines et rurales, aient un accès fiable à cette ressource vitale, améliorant ainsi la qualité de vie et la santé publique. La valorisation des ressources forestières est un autre domaine clé. La gestion durable et l’exploitation des forêts sont cruciales non seulement pour l’économie, mais aussi pour la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. Le développement de la mobilité et de l’avantage logistique est prioritaire.

En améliorant les réseaux de transport, le Maroc cherche à faciliter les échanges intérieurs et extérieurs, réduisant les coûts logistiques et augmentant l’efficacité du commerce. Des initiatives sont déployées, visant à libérer le potentiel du commerce extérieur. En soutenant les exportations marocaines, ces projets visent à intégrer davantage le Royaume dans l’économie mondiale, stimulant ainsi la croissance économique et créant des opportunités d’emploi.

Un soutien innovant et ciblé
Certains de ces projets bénéficient du nouveau système de garantie des établissements et entreprises publics, récemment adopté et destiné à catalyser les investissements publics. Ce mécanisme fait partie intégrante de la Stratégie-pays de la BAD pour le Maroc 2024-2029, approuvée en mai 2024.

Cette feuille de route vise à renforcer la compétitivité et la résilience économique du pays en augmentant sa capacité concurrentielle sur le marché global tout en assurant une croissance stable. Elle soutient également une croissance forte et durable en promouvant des initiatives qui garantissent un développement soutenu sur le long terme, tout en encourageant l’inclusion économique et sociale.

L’objectif est de s’assurer que les bénéfices de la croissance économique soient partagés par toutes les couches de la société. Achraf Tarsim a également souligné l’implication de Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, dans la conception et la mise en œuvre de cette stratégie.

«La ministre a joué un rôle crucial dans l’organisation de l’Africa investment forum au Maroc, visant à fédérer les efforts autour de projets phares comme le Fonds Mohammed VI et le gazoduc Maroc-Nigéria», a-t-il indiqué.

Le Maroc, membre fondateur de la BAD, en est le principal partenaire parmi les 54 pays africains membres. À ce jour, plus de 12 milliards d’euros ont été investis dans quelque 190 projets couvrant des secteurs clés tels que l’amélioration des infrastructures sanitaires et des services de santé, le soutien à une éducation de qualité pour tous, le développement des ressources hydriques et énergétiques, la modernisation et le développement durable du secteur agricole, ainsi que la construction et l’amélioration des infrastructures de transport et de communication. Ces investissements massifs témoignent de l’engagement de la BAD à accompagner le Maroc dans son ambition de devenir un modèle de développement durable et inclusif en Afrique.