Maroc

Fès-Meknès : un nouveau pont entre les entreprises de la région et la France

La CGEM Fès-Meknès et l’Institut français de Fès et Meknès ont signé une convention de partenariat, renforçant la coopération franco-marocaine dans la région. L’accord vise à développer les échanges économiques, culturels
et linguistiques entre les deux pays.

Une nouvelle étape dans les relations franco-marocaines a été franchie dernièrement avec la signature d’une convention de partenariat entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) Fès-Meknès et l’Institut français de Fès et de Meknès. Cet accord vise à renforcer la coopération économique, culturelle et linguistique entre les deux entités.

La convention, signée par Omar Tajmouati, président de la CGEM Fès-Meknès, Carine Foeller Viallon, consul générale de France à Fès et directrice déléguée à l’Institut français (IF) à Fès et Fabrice Mongiat, directeur de l’IF de Meknès, prévoit la mise en place de plusieurs initiatives conjointes, notamment la réalisation d’études et la mise en place de certifications professionnelles.

À l’occasion de cette signature, Carine Foeller Viallon a souligné l’importance des liens historiques et culturels entre la France et le Maroc. Elle a rappelé que malgré une histoire complexe, les deux pays partagent des liens solides qui continuent d’influencer leurs relations contemporaines.

Une relation privilégiée aux multiples facettes
Sur le plan économique, la consule a mis en avant la place de la France qui est le premier investisseur étranger au Maroc, avec une présence marquée dans les secteurs industriels et des services. Le Royaume est également la première destination des investissements français en Afrique, accueillant près de 1.300 filiales d’entreprises françaises, dont la quasi-totalité des entreprises du CAC 40.

La langue française joue également, selon elle, un rôle crucial dans cette relation, étant à la fois un héritage commun et un atout professionnel important au Maroc. Elle facilite l’accès au monde professionnel et favorise l’ouverture internationale. Les échanges culturels et éducatifs entre les deux pays ont également été mis en avant, avec des milliers d’étudiants marocains poursuivant leurs études en France chaque année, et de nombreux étudiants français choisissant le Royaume pour leurs programmes d’échanges.

Surmonter les obstacles et renforcer les liens
Malgré les défis actuels, Carine Foeller Viallon a souligné que ces obstacles peuvent être vus comme des opportunités pour renforcer la coopération et trouver des solutions communes.

«Bien entendu, la relation franco-marocaine n’est pas sans défis dans les tourments du monde. Ils sont malheureusement nombreux. Je voudrais dire que ces défis peuvent également être vus comme des opportunités de renforcer notre coopération et de travailler ensemble pour trouver des solutions communes, construire un avenir partagé, prospère et pacifique », souligne la consule.

Elle a également appelé à continuer à renforcer les liens et à encourager les échanges économiques, culturels et humains entre les entreprises et les citoyens des deux pays.

Des avantages concrets pour les entreprises locales
Le président de la CGEM Fès-Meknès, Omar Tajmouati, a mis en lumière les implications concrètes de cette convention pour les entreprises de la région, soulignant son importance dans un contexte plus large des relations franco-marocaines. Il a rappelé que la CGEM a été impliquée dans plusieurs initiatives majeures cette année, notamment la co-organisation du forum Maroc-France en avril et de la rencontre des entrepreneurs francophones en mai.

«Cette nouvelle convention s’inscrit dans la continuité de ces efforts, visant à renforcer les liens culturels et économiques entre les deux pays au niveau régional», a-t-il précisé.

Tajmouati a mis en avant les aspects pratiques de l’accord, qui prévoit des formations sur mesure pour le personnel des entreprises locales et leurs familles. Ces initiatives visent non seulement à promouvoir la francophonie culturelle, mais aussi à développer ce que Tajmouati appelle la «francophonie économique», soulignant ainsi les avantages concrets pour les entreprises de la région en termes de compétences linguistiques et de perspectives commerciales.

Un partenariat multidimensionnel
La convention signée entre la CGEM Fès-Meknès et l’Institut français de Fès et de Meknès se structure autour de plusieurs axes, notamment la réalisation d’études et de projets communs ; l’élaboration de cycles de formation continue ; l’échange d’expériences et d’expertises ; ainsi que la co-organisation d’événements culturels. Un aspect clé de l’accord porte sur la mise en place de certifications de France éducation international (FEI) et de la Chambre française du commerce et de l’industrie de Paris, visant à renforcer les qualifications professionnelles dans la région.

De plus, la convention met l’accent sur la coopération linguistique, notamment en proposant des cours de français aux enfants du personnel des entreprises affiliées à la CGEM, s’inscrivant ainsi dans une démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

 


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