Maroc

Infrastructures : une autoroute de connexion pour relier trois axes majeurs

Le projet d’une autoroute de connexion, qui fera l’objet d’une étude de définition d’une durée de six mois, vise à établir une nouvelle infrastructure autoroutière. Celle-ci permettra de contourner la capitale pour les usagers des axes Rabat-Casablanca, Rabat-Fès et Kenitra-Tanger, réduisant ainsi les distances et les temps de trajet.

Dans le cadre du développement et de la modernisation du réseau routier national, le ministère de l’Équipement et de l’Eau vient de lancer l’étude de définition de l’autoroute de connexion entre les autoroutes de Rabat-Casablanca continentale, Rabat-Fès et Kenitra-Tanger, et ce, pour un montant de 3 MDH.

Au-delà de l’amélioration des conditions de déplacement des usagers sur les différents artères, ce nouvel axe autoroutier sera essentiellement destiné à connecter les principaux centres économiques du pays tout en décongestionnant les sections surchargées des grandes métropoles, à l’image de Rabat.

Dans cette optique, ce projet vise spécifiquement à édifier une nouvelle infrastructure autoroutière contournant Rabat pour les usagers des axes Rabat-Casablanca, Rabat-Fès et Kenitra-Tanger, réduisant ainsi les distances et les temps de trajet.

En outre, il offrira une alternative aux usagers venant de Fès pour rejoindre Tanger ou Casablanca en évitant le passage actuel par la route nationale n° 6. Ce nouvel axe contribuera ainsi à désengorger la ville de Rabat et à améliorer la mobilité urbaine.

Pour le ministère de l’Équipement et de l’Eau, ce chantier constitue une pièce maîtresse des transformations infrastructurelles à même de répondre aux besoins croissants en mobilité et d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement socioéconomique pour les trois régions de Rabat-Salé-Kenitra, Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, lesquelles produisent l’essentiel de la richesse nationale.

Une évaluation préliminaire des trafics à l’horizon 2030
C’est dans ce contexte général qu’a été conçu ce projet d’étude d’une connexion entre les autoroutes Rabat-Casablanca Continentale, Rabat-Fès et Kenitra-Tanger. Il vise à proposer des solutions appropriées en termes d’aménagement, de coûts et de besoins, fondées sur des études techniques et économiques. Articulée autour de trois missions, le but de cette étude est axé sur le développement des variantes pour cette autoroute de connexion et une proposition de couloirs potentiels avec l’esquisse de solutions pertinentes.

Les solutions qui seront formulées dans le cadre de cette étude doivent être conçues en tenant compte de la nature des contraintes rencontrées. Sur la base des fonds topographiques et d’autres documents, notamment d’urbanisme, plusieurs analyses devront être réalisées dans le cadre de la dite étude, notamment géologique et géotechnique, en plus de l’analyse hydrologique et hydraulique. Il s’agit également de procéder à une évaluation préliminaire des trafics à l’horizon 2030 ainsi qu’à l’analyse multicritères et au choix du parti d’aménagement.

Le but de l’estimation des trafics prévisionnels attendus sur le projet est d’aboutir à une estimation du trafic sur les différentes sections de l’autoroute avec un modèle d’affectation traduisant l’offre et la demande actuelle et future et permettant d’évaluer le volume ainsi que la structure du trafic à différents horizons. À noter que la mise en service de ce projet est prévue pour 2030.

Un tunnel ferroviaire de 3,3 km
Par ailleurs, ce projet autoroutier complètera aussi l’infrastructure de mobilité, notamment ferroviaire, à travers le lancement d’un appel d’offres, par l’Office national des chemins de fer (ONCF), pour les travaux d’exécution d’un projet de tunnel ferroviaire dans la capitale, pour une enveloppe globale estimée à 1,92 MMDH.

Ce tunnel, qui englobera une double voie, s’inscrit dans le cadre du projet de la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech et vise à augmenter la capacité ferroviaire entre les deux villes ainsi qu’au niveau du hub de Casablanca. Le tunnel souterrain en question s’étendra sur une longueur de 3,3 km et reliera l’oued Bouregreg à la station Rabat Agdal.

Il s’inscrit dans le cadre du projet d’extension de la LGV, de Kénitra à Marrakech, Cette interconnexion devrait être opérationnelle avant 2030 à travers l’homologation et l’autorisation à la mise en service commerciale entre septembre et novembre 2029, selon le rétro planning de cette ligne ferroviaire à grande vitesse. Pour rappel, celle-ci transitera par les zones métropolitaines de Rabat-Salé, Casablanca et Marrakech.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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