Bassin hydraulique Drâa-Oued Noun : le déficit de précipitations en 2022-2023 estimé à 24%
L’Agence du bassin hydraulique de Drâa-Oued Noun a tenu, lundi à Ouarzazate, son Conseil d’administration au titre de l’année 2023. L’occasion de faire le point sur la situation hydrique dans une région fortement marquée par l’irrégularité des pluies.
L’examen du bilan d’action 2022 et l’avancement du programme 2023 étaient au coeur de la réunion du Conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique (ABH) de Drâa-Oued Noun lundi à Ouarzazate. À l’ouverture de cette rencontre, Mustapha Fares, secrétaire général du ministère de l’Équipement et de l’Eau, a mis l’accent sur la conjoncture climatique «exceptionnelle» dans laquelle se déroulent les travaux de ce conseil d’administration, marquée par des précipitations faibles qui ont eu des retombées sur les ressources en eau.
Le responsable ministériel a, en outre, précisé que l’année écoulée a été marquée au niveau du Bassin de Drâa-Oued Noun par l’achèvement des travaux de construction de la station de traitement des eaux et l’installation des conduites pour l’alimentation de la ville de Zagora et certaines communes avoisinantes en eau potable. 2023 a également été l’année de l’achèvement des travaux du barrage Fask.
Cet ouvrage, d’une capacité de stockage de 79 millions de m3, permettra de renforcer l’approvisionnement en eau potable de la ville de Guelmim. De son côté, Youssef Ben Hamou, directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Drâa-Oued Noun, a évoqué la situation climatique exceptionnelle, notamment dans le bassin de Drâa-Oued Noun, faisant savoir que le déficit des précipitations enregistré dans ce bassin au cours de l’année hydrologique 2022-2023 est estimé à 24% en comparaison avec la moyenne d’une année normale.
12 conventions signées
Cette situation a impacté négativement les apports en eau au niveau des barrages de ce bassin qui ont enregistré un déficit estimé à 34% par rapport la moyenne annuelle, a-t-il indiqué, assurant que l’Agence a pris plusieurs mesures pour faire face au manque d’eau dans cette région.
Parmi les mesures mesures évoquées figurent l’interdiction des cultures saisonnières consommatrices d’eau, la réalisation de forages d’exploration et d’exploitation, le recours aux camions citernes et aux stations mobiles pour le dessalement de l’eau de mer et l’intensification des campagnes de sensibilisation à l’économie de l’eau.
Ce conseil d’administration a été marqué par l’adoption de douze conventions de partenariat. Ces conventions concernent particulièrement le renforcement de la protection contre les inondations ainsi que la réalisation de projets intégrés dans le domaine de l’eau.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO