Risques inflationnistes
Rien ne va plus en mer Rouge. Théâtre d’opérations armées menées par les rebelles houthis contre les navires marchands qui transitent, notamment, par le canal de Suez, cette zone a vu son trafic chuter de moitié. De quoi perturber, c’est le moins que l’on puisse dire, le commerce mondial ! La première conséquence directe de cette situation est le rallongement des délais d’approvisionnement, dû au contournement du canal, induit par le conflit en mer Rouge.
Un contournement à la fois long et onéreux, puisqu’il implique un délai supplémentaire de près de 15 jours. Si la situation est actuellement tout à fait tenable, des difficultés d’approvisionnement ne sont pas à exclure. Le risque est de provoquer à terme une nouvelle vague inflationniste, alimentée par les célébrations, le 10 février, du nouvel An chinois, où toutes les usines seront à l’arrêt. De quoi engendrer un tassement de l’offre avec une croissance de la demande, et, par ricochet, une hausse des prix.
Le Maroc peut cependant, dans ce contexte, se permettre de voir venir puisque ces tensions ne devraient pas se faire sentir dans l’immédiat, le décalage se comptant généralement en mois. Il n’en reste pas moins que l’effet sur les prix à la consommation dépendra intimement de la durée de cette crise. Un nouvel épisode d’embrasement n’étant pas à écarter, il faudra donc prendre son mal en patience.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO